Chap 57 : renouvellement

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[...]

Le soleil me réveilla, je me souvins avoir oubliée de re-tirer les rideaux hier soir. Mon regard se porta sur Ron, les yeux fermés, une expression de sérénité imprimée sur son visage faisant ainsi ressortir sa mâchoire. Je me relevais sur une coude et posais mes lèvres sur les siennes. Je le sentis sourire sous mon baisé puis il ouvrit les yeux. 

- lève-toi Ronald. Riais-je

- joue pas au jeu des prénoms avec moi Elisabeth. Sourit-il en me repoussant gentiment sur le côté avant de se relever.

Je me levais et étirais mes jambes douloureuse. J'avais dû dormir dans une position inconfortable. Je m'attachais rapidement les cheveux en un chignon désordonné. Puis je sortais de la chambre suivit de Ron. Nous débouchons à la salle à manger où se trouvait déjà ma mère.

- bien dormis tout les deux ? Sourit ma mère.

- oui. Soufflons nous en chœur.

- je t'aie entendue crier ce matin... S'enquit ma mère.

- c'est rien... J'ai fait un cauchemar. Mentis-je pour ne pas l'inquiéter. 

Melanie arriva dans la pièce, son Doudou à la main droite, l'autre étant portée à son œil, qu'elle frottait de fatigue.

- coucou maman ! Lança-t-elle avant de l'embrasser.

Celle-ci lui répondit par une étreinte et un baisé sur le front.

Pendant ce temps, j'attrapais une pomme dans le panier et découvrais qu'elle commençait à pourrir. Évidement, avec deux semaines de catastrophes, personne ne pensait à finir les pommes qui allaient bientôt pourrir. Cette pensée m'arracha un sourire et je ne remarquai pas Melanie à mes pieds. Je l'embrassais sur la joue et elle me rendit mon baiser. Puis elle se tourna vers Ron qui lui ébouriffa les cheveux en souriant bêtement. Je reposais ma pomme dans le panier sans prendre la peine de penser à simplement la jeter. Finalement, je n'avais pas faim. Je me tournais vers Ron. 

- on va déjeuner dehors ? Demandais-je

Il hocha la tête et nous partîmes nous changer. Il était partit dans la salle de bain tandis que je m'habillais rapidement dans ma chambre. J'enfilais un jean foncé et un pull gris clair. Puis j'entrepris de donner un peu d'ordre à ma chambre. Je saisissais un sac avec mon argent et mon portable puis je sortis de ma chambre. Je croisais Ron dans le couloir, et nous échangeons de pièce. Il partit se changer pendant que je me brossais dents, cheveux et me passais un peu d'eau sur le visage. Je m'attardais un peu devant le miroir, affrontant mon propre regard d'un gris pratiquement lisse. Je renouais mes cheveux en chignon et je sortis presque en même temps que Ron.

Je saisissais mon portable, y tapais quelques mots pour demander à Lenni de nous rejoindre au café en bas de la rue. 

Nous sortons alors dans l'air glacial de ce mois de février, on croisait pas mal de gens qui nettoyaient la rue, ou qui faisaient simplement le ménage chez eux. Les gens s'activaient à nettoyer ce qui avait été délaissé ces deux dernières semaines. Il recommençaient leurs vie de la sorte, en ménageant les tristes évènements récents. Comme s'ils prenaient un nouveau départ, s'ils recommençaient tout après avoir reconnut le bonheur d'être encore en vie. Beaucoup de personnes me dévisageaient, comme s'il ne l'avait jamais vue, alors que j'étais leurs voisine depuis 16 ans. Nous descendons la petite rue jusqu'au café Jull. Je m'installais sur une chaise face à Ron et nous attendions Lenni.

- ton oncle arrive quand ? Lançais-je à Ron

- il a du s'arrêter dans un motel pas loin, il devrait arriver cette après-midi.

- et tu vas repartir avec lui ? 

- j'ai pas trop le choix. Lâche-t-il

Je plongeais mon regard dans le sien, il semblait désemparé.

- et il habite loin ?

- Beth, s'il te plait, j'ai pas trop envie de parler de ça. Souffle-t-il

Je me pinçais les lèvres, je devrais me taire parfois. Lui parler de ça ne fait que lui rappeler le fait qu'il est orphelin. Le souvenir du garçon qui m'avait poussé me revint en tête. TU AS TUÉ MON PÈRE ! Avait-il hurlé. Mon sang se glaça de nouveau. 

- salut les amoureux ! S'exclama une voix derrière moi.

Je me retournais et souriais à mon meilleur ami.
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La dernière.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant