[...]
Il y eut le bruit du vent dans les pins autour de nous, je relevais la tête un moment puis reposai mes yeux sur le téléphone de Lenni d'où provenait la voix de David.
- Je n'ai pas disparu grâce à la puce alors ? Dis-je
- en effet, comme je l'ai dit les puces produisent les mêmes ondes que le dispositif et lorsque elles se rencontrent, la force de répulsion est plus forte que celle d'attraction. Mais comme les puces sont minuscules, les ondes ne s'annulaient que sur vous. Explique-t-il.
- attendez, je ne comprends toujours pas où étaient les filles. Intervint Ron en me jetant un coup d'œil l'espace d'un instant.
- théoriquement, elles s'étaient figées dans le temps. Le temps avait continué d'avancer sans elles et elles étaient restées à un moment du passé.
- c'est... Pas possible. Chuchota Méredy.
Je la regardais, ses lèvres étaient pincées et son regard terne, elle qui avait toujours des paillettes dans les yeux, c'était bien la première fois que je la voyais comme ça.
- alors si je comprends bien, les ondes passaient et repassaient sur le monde entier en effaçant petit à petit les filles parce qu'elles sont un élément qui évolue dans le temps, et elles sont restées figées entre deux portions de temps, sauf Beth qui avait une puce qui repoussait les ondes. C'est ça ? Intervint Lenni.
- Mh, oui, en quelque sorte, c'est ça. Fit la voix de David dans le haut-parleur.
J'avais déjà eu mon compte de réponses, mais ils restaient encore trop de questions, sur les catastrophes, sur nos morts, sur les tatouages et sur le portail. J'eus brusquement envie de vomir, mais je m'obligeais à prendre de grandes bouffées d'air.
- les catastrophes... Pourquoi ça et pourquoi tous les deux jours à 6 : 46 ? Demandais-je
- il faut que vous compreniez que la disparition était aussi une catastrophe, la première certes, et elle est arrivée à 6 : 46 car c'est à ce moment que les ondes étaient assez passées sur le monde pour pouvoir y agir. Les catastrophes étaient seulement des manœuvres des ondes sur le monde. Elles s'arrêtaient la minute suivante puisque une onde met une minute à recouvrir le monde. En résumé, une onde passe sur le monde et créer une catastrophe et en se retirant, supprime la catastrophe. Je suppose que les deux jours sont parce que les ondes fonctionnent en deux-temps, et que le jour normal est le premier temps. Je n'ai pas encore bien élaboré cette solution.
Je soupirais, consternée.
Il n'est pas foutu de nous pondre des réponses en plus ! Réplique ma conscience.
- O.K., maintenant, notre mort. Lance Ron, j'ose penser que c'est le sujet qui l'a le plus affecté de toutes les péripéties.
- oui, vos morts. Sachez que vos puces ont... prit le contrôle de votre corps.
- quoi ? M'écriais-je, puisque c'était trop pour moi.
- elles ont pris le contrôle partiellement, corrige-t-il, et lorsque vos corps étaient morts, elles aussi, c'est d'abord pour cela que plus aucune force ne résistait aux ondes et que les filles sont revenues. Mais surtout, vos puces se sont réveillées et ont ranimé vos corps. Également, je suppose qu'il soit probable que vous ayez fait quelque chose dont vous n'étiez... Pas conscient.
C'est une blague ! S'indigne ma conscience, et je ne pue trouver mot pour la contredire. Je venais tout simplement d'apprendre que mon corps ne m'appartenait plus et qu'en plus, mon cerveau non plus. Toutes les erreurs que j'avais commise me revenaient en tête, surement n'étaient-elle pas produite par moi, et s'il y a une chose dont j'ai horreur, c'est d'être accusée à tort. Et ma vie était devenue un tort.▪️▪️▪️
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La dernière.
Science FictionEt si un jour, sans aucune raison, les filles du monde entier disparaissaient ? Et si un jour, l'humanité entière serait devenue entièrement vouée à la discontinuation de son existence ? « Je n'ai pas disparu » Beth, une jeune fille de 16 ans qui a...