Chap 77 : aide

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[...]

Tout en espérant que l'idée de Lenni fonctionne, nous nous dépêchons au plus que nous le pouvions. Je me relevais, frottais mes mains sur mon jean et me dirigeais vers Méredy. Elle était toujours inerte sur son siège, son ventre s'élevait régulièrement comme une lente pompe.

- Méredy. Murmurais-je en comprimant sa main dans la mienne.

Il me semble avoir senti ses doigts bouger lentement, mais le reste de son corps ne bougea pas le moins du monde.

- il faut la porter jusqu'à la frontière. Dis-je, comme si cela n'était pas évident.

- je vais la prendre, fit la voix de Lenni dans mon dos.

Il passa ses bras sous ses genoux et son cou et la souleva du siège après l'avoir détachée.
Il se redressa et se tournait vers nous en nous regardant comme si nous étions des Aliens.

- avancez, on ne va pas rester là jusqu'à demain !

Il nous bouscula pratiquement, en tenant toujours Méredy dans ses bras. Ron le suivit sans vraiment avoir d'autre chose à faire. Je m'absentais une seconde pour prendre tous nos sacs puis les suivis à mon tour.

Nous marchons pendant environ dix minutes sur la route sans avoir le choix de changer de destination, la route se faisait droit devant nous et se déroulait au fil de nos pas. Les douaniers nous repérèrent cinq minutes avant notre arrivée, je les entendais parler sans comprendre ce qu'ils se disaient.
Je continuais de marcher, ma brûlure au front me piquait de plus en plus et mes pieds commençaient à me faire mal. Nous arrivons enfin devant cette maudite frontière, un homme vint vers nous, il avait la quarantaine, ses cheveux étaient coupés courts sous une sorte de chapeau bleu assortit à son uniforme.

- qu'est-ce que vous faites là ? C'est interdit d'entrer, nous cracha-t-il.

- on a eut un accident plus loin, on a besoin d'aide. Lâchait Lenni à bout de forces.

- pas question d'entrer, c'est interdit ! Répète-t-il comme s'il parlait à des enfants de 2 ans.

- on sait que c'est interdit, vous venez de le dire ! Vous ne voyez pas que notre amie a besoin d'aide ? On ne va pas aller bien loin, on a juste besoin d'une infirmerie, vous n'allez pas nous laisser crever ! Lui criais-je

Il me regardait avec beaucoup de questionnement dans les yeux, je voyais qu'il me reconnaissait, peut-être était-ce une chance, peut-être pas.
Puis il leva le regard sur mon front, et regarda Méredy qui pendait lamentablement dans les bras de Lenni.

- très bien, mais dès qu'elle est sur pied, vous sortez, acquiesce-t-il enfin.

J'aurais pu hurler de joie, mais je m'abstins. Il prit le talkie-walkie fixé en haut de la poche sur sa poitrine et y dit des choses incompréhensibles, puis une voix de femme lui répondit. Il nous conduit alors à travers la frontière, nous étions enfin passés après deux longs jours de voyage.
Nous continuons de marcher, le soleil me tapait sur le haut de crâne, j'avais passé deux sacs à Ron, mais ceux qui me restaient me meurtrirent tout de même les épaules. Les gravillons crissèrent sous nos chaussures, mes baskets me tuaient les pieds.
Après quelques minutes encore de marche, une sorte de cabane moderne se présentait à nous. Nous pénétrons à l'intérieur où deux femmes nous attendaient, sans doute celles avec qui il avait communiqué quelques minutes avant.
Il nous laissa entre leurs mains et elles se présentèrent. La première, Linda, approchait de la trentaine, elle avait des yeux bleus transperçant et des cheveux bruns qui lui arrivait aux épaules. Elle portait une blouse blanche qui recouvrait maladroitement ses vêtements.

Sa collègue avait la même blouse qu'elle en mieux portée, elle s'appelait Eva, 47 ans tout au plus, sa peau était claire, ses cheveux châtains qu'elle n'arrêtait pas de toucher de ses doigts vernis.

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La dernière.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant