Chap 33 : réveil

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[...]
Je hurle de douleur en m'écroulant au sol. La balle est entrée dans le côté droit de mon abdomen, je presse ma main dessus et me recroqueville sur moi-même. Je vois Lenni se relever et courir vers moi tandis que Luc désarme le garçon au revolver. Il les fait quitter la maison rapidement en les menaçant avec l'arme. J'entends le bruit de la porte, Ron arrive près de moi alors que Lenni tente désespérément de me retourner sur le côté. Je m'affaiblis, j'entend Ron crier que je perds beaucoup trop de sang. Je cris à mon tour de douleur en gesticulant. J'ai l'impression de faiblir de plus en plus, je sens mon sang créer une marre autour de moi, et je m'évanouis.
                                                                       *                                                                    
J'ouvre les yeux faiblement, une douleur atroce me saisit à la droite de mon abdomen. Je me souvenais des mes dernières aventures : des deux garçons en noirs, de la balle, de la douleur. De mes yeux presque fermés je voyais imperceptiblement que je me trouvais dans une pièce aux murs gris. Un soupir incontrôlé s'échappa de ma bouche et je perçus un bruit de mouvement dans le silence qui régnait jusqu'ici dans la pièce.

- Beth !

Je sentis une secousse et réalisais que c'était Ron. Penché sur moi, il me prenait dans ses bras, plein de soulagement. Après de longues secondes dans mes bras, il détacha son emprise à mon égard et me scrutait des yeux.

- tu va mieux ? Demande-t-il

- comme une fille qui c'est pris une balle. Articulais-je

Il sourit et rigola légèrement, j'observais son sourire et étrangement je le trouvais terriblement craquant.

Un bruit se fit entendre derrière moi, Ron leva la tête et sourit.

- elle est réveillée ! S'exclame-t-il

Je vis Lenni arriver à ses côtés, il me prit dans ses bras.

- tu nous a fait peur. Souffle-t-il dans mes cheveux.

Je le sers contre moi et respire son parfum réconfortant.
Luc arrive à son tour, m'adressant un sourire amicale.

- désolé, c'est ma faute si tu te l'es pris. S'excuse-t-il

- c'est pas grave, de toute façon...

Je m'arrête juste à temps pour ne pas dire ce que je ne dois pas dire.

- de toute façon quoi ? Demande Ron

Je le regarde, lui et ses boucles châtains. Je ne peux pas le dire, il faut que je mente à nouveau.

- de toute façon... L'un d'entre nous devait la prendre. Finissais-je

Luc m'avait apporter des anti-douleurs que j'avalais d'un trait. Ils m'expliquèrent que Ron, qui avait fait des ateliers de premier secours avec son lycée avait réussis à me "sauver". Je le remerciais de nombreuses fois, en luttant intérieurement contre un cri de douleur.

- il est quelle heure ? Demandais-je soudainement

- huit heure et demi, pourquoi ? Répond Lenni après avoir consulté sa montre.

- il c'est passé quoi à six heure ?

- la lune à briller, beaucoup briller, dit Ron, tu n'as pas raté grand chose, il suffisait de fermer les yeux et d'attendre une minute.

Il m'adressa une nouvelle fois son sourire qui provoquait en moi une émotion indescriptible. J'acquiesçais sa réponse d'un hochement de tête et décidais de me lever sans écouter les préventions de Lenni. Mes pieds touchèrent le sol froid et je me hissais debout. Je me tenais au lit pour ne pas tomber. Chaque fois que mon pied droit touchait le sol et que tout mon poids se reposait sur ma jambe, mon abdomen me faisait atrocement mal. Je prenais sur moi en faisant semblant que la douleur était supportable. Je me remettais à marcher doucement, parce qu'en ce moment il valait mieux pouvoir se sauver au cas où quelque chose arrivait.
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La dernière.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant