Chap 41 : colère

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[...]
À peine la porte de ma chambre était fermée que je me retournais face à Lenni.

- c'est quoi ton problème ? M'offusquais-je

- mon problème ?

- tu es froid avec moi !

- je suis pas froid. Dit-il d'un ton faussement intéressé

- si ! Bien sure que tu l'es ! Hier je t'ai juste demandé où était Ron et...

- mais oui ! Mais évidement ! De toute façon tu ne sais dire que ça Beth ! Me coupe-t-il

- je te demande pardon ?

- tu n'a que ça à la bouche ! Ron, Ron, Ron !

- je m'inquiète pour lui ! Criais-je

- et moi pour toi ! Cria-il plus fort.

Je cessais tout à coup de parler, je le regardais et respirais fortement.

- pourtant tu ne m'aides pas du tout. Dis-je d'un ton plus bas.

- t'aider en quoi ?

Pendant une minuscule seconde, je me suis dit que je le détestais.
Je lâchais un soupir désespéré, qu'est ce qu'il lui prenait à la fin ?

- tu crois que c'est facile pour moi ? Déjà que j'ai assez de problème comme ça, j'ai pas besoin que tu me fasses une idiote crise de jalousie !

Il poussa le même soupir que moi quelques secondes avant.

- tu crois que c'est facile pour moi aussi ?

- tu ne comprends rien ! M'offusquais-je, et je poussais un nouveau soupir

- je ne comprend pas quoi ?

- j'ai tuée mon père, je suis la dernière fille au monde, je me suis pris une balle dans l'abdomen parce que les trois quart de la population mondiale veut ma peau, j'ai des corps inconnu en moi ! Je continue ? Hurlais-je

Mes yeux brillaient de larmes, je n'avais pas l'intention de crier mais mes mots m'avaient écorcher la gorge, et mon coeur au passage. La violence de mes mots m'avait autant blessé que ça avait dû blesser Lenni.
Il me regardait pitoyablement, je ne le reconnaissais plus, et je ne voulais plus le voir.

- dégage d'ici, je veux plus te voir Lenni. Dis-je

Il partit de la chambre en claquant la porte derrière lui et dès que le claquement retentit, mes larmes apparurent. Je baissais la tête et me pinçais le haut du nez.
La porte se ré-ouvra dans la seconde suivante, j'entendis des pas et une voix familière :

- qu'est ce qu'il c'est passé ? Je viens de voir Lenni sortir furieux et il m'a bousculé.

Je reconnaissais la voix de Ron, je levais la tête vers lui et il voyais ainsi mes larmes.

- Beth... Qu'est ce qu'il c'est passé ?

- il ne comprend rien. Lâchais-je dans un sanglot.

Il s'avança vers moi et je tombais dans ses bras, je me laissais aller, je pleurais comme si je ne l'avais jamais fait. J'étais fatiguée, épuisée de tout, et Lenni n'avait rien arrangé.

Je laissais Ron me caresser les cheveux en me consolant, je respirais son odeur, le visage enfoui dans son cou.

- il ne comprends rien... Répétais-je sans cesse

- moi je comprends, je vis les même choses que toi. Susurre-t-il

Je levais la tête vers lui, il avait raison, il vivait comme moi.
Il m'embrassa le front et je laissais retomber ma tête contre son cou.
Je ne savais plus quoi faire, je me trouvais pitoyable, à pleurer dans les bras du garçon dont je suis amoureuse parce que mon meilleur ami à fait une crise de jalousie.

- Beth...

Sa voix était faible, je faillis ne pas l'entendre. Je levais la tête vers lui, et quelque chose se passa. Je n'avais aucune idée de qui avait fait ça, si c'était lui ou moi, ou nous deux au même moment. Mais nos lèvres se retrouvèrent liées.
J'imaginais parfaitement y être pour quelque chose, mais se baiser n'était pas seulement amoureux, il se voulait rassurant, comme une forme de câlin plus fort. Et même s'il ne dura que quelques secondes, je me sentais mieux en me détachant de lui.
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La dernière.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant