La dernière.

Chap 64 : arrivée

[...]
Quelques heures après, le train commença à ralentir, puis finit par se stopper.
Méredy, toujours assise à ma droite, se réveillait d'un demi-sommeil.
Une petite voix de robot annonça l'arrêt du train, nous étions arrivées à Sand Point.
Mes yeux vacillèrent sur la fenêtre, la lune pointait dans le ciel plus haut que jamais, illuminant la sombre nuit.
Les portes devant moi s'ouvrirent, je secouais Méredy qui était lasse.

- lève-toi on est arrivées ! Lançais-je

Elle me regarda un instant, puis un sourire se fendit sur ses lèvres. Elle se leva en attrapant son sac et je la suivais en l'imitant.
Nous marchâmes trois pas avant de nous retrouver devant les portes ouvertes du train, et nous mettons pied à terre.
La gare de Sand Point était pratiquement semblable à celle de JundHill, seulement, elle était bien plus grande et l'architecture était plus présente.
Je regardais autour de moi, l'espace extérieur était vide, seulement quelques lampadaires nous éclairaient et les mêmes petits écrans étaient fixés aux grands piliers de béton beiges. Sur ces écrans clignotait la seule et même chose : 5:37 écrit en lettres vertes fluorescentes.
Je partis en direction du bâtiment de la gare, pleine d'espoir que Ron s'y trouvait. J'entendais les pas de Méredy derrière moi qui me suivait et me rattrapait. Je passais sous l'espace couvert, qui abritait la porte du bâtiment. J'entrais en replaçant mon sac sur mes épaules, et en regardant de tout côtés.
À gauche, un espace emplit de chaises noirs, vides de monde, seulement, Ron s'y trouvait.
Je crus voir un ange, il se leva sans rien dire, tandis que j'étais paralysée par la joie, l'amour ou même la surprise.
Alors il s'avança vers moi et au contact de ses mains sur les miennes, je réagis alors.
Mes mains quittèrent les siennes pour se reformer en boucle autour de son cou tandis que nos lèvres s'écrasaient l'une contre l'autre.
Ses mains à lui se posèrent fortement contre mon dos, ses doigts se crispaient sur ma veste et vinrent ensuite caresser mes cheveux.
Une énième fois, je le sentis sourire sous mon baisé, j'aimais cette façon dont il souriait alors que je l'embrassais, j'aimais cette façon de me montrer que je le rendait heureux.
Après une longue étreinte, je nous détachais finalement, collant nos fronts l'un à l'autre, je pouvais observer ses yeux différents et si beaux.

- tu m'as manquée. Sourit-il

- tu m'as manqué aussi.

Il sourit en me regardant, scrutant chaque recoins de mon visage comme s'il me voyait pour la première fois.
Une fois de plus, je nous décollais, me tournant ainsi vers Méredy.

- voici Méredy, je l'ai rencontrée dans le train, elle va voir le portail et on va avec elle.

Ron ria, je ne savais pas de quoi, mais il eu un rire bref et sincère.

- ça fait beaucoup d'un coup ! Dit-il en souriant à Méredy. Salut !

- Salut ! Souriait mon amie.

- alors, on y va vraiment ? Reprit Ron en s'adressant à moi, tu es sure de vouloir y aller ?

- oui, de toutes façons, on peut pas faire autrement maintenant qu'on est ici, tu as ton sac ? Demandais-je

Il indiqua la place où il se trouvait à mon entrée où un sac que je reconnaissais bien était suspendu à l'accoudoir.

- il m'est toujours fidèle ! Plaisante-t-il

Je souriais et montrais la porte de sortie du menton.

- on y va ? Demandais-je

Ils acquiescèrent et nous sortons dans l'air plus que frais. Un goût d'amertume se fit ressentir en moi, j'avais l'impression d'avoir oubliée quelque chose, quelque chose auquel je tiens. Je ne du pas réfléchir deux minutes avant de trouver : qui d'autre pouvait-il me manquer à part Lenni ?
Je m'en voulais de ne pas l'avoir embarqué avec nous, ni même de l'avoir prévenu, mais c'était évident que je ne voulais pas qu'il se mette en danger en venant ici. Nous savons bien tout les trois que ça sera dangereux.

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