Chap 70 : réunis

1.9K 188 12
                                    

[...]
Certaines personnes présentes dans la gare se dirigèrent d'un même pas vers le côté extérieur. Nous étions une dizaine, pas de quoi remplir un train. Nous patientons un instant, puis un sifflement aigu se fit entendre et le train arriva. Il passait devant nos yeux d'une grande vitesse pourtant ralentie. Tout le monde le suivait des yeux, et il s'arrêta de façon à ce que les portes se trouvèrent face à nous.
Ces dernières s'ouvrirent, un homme de la trentaine descendit sans nous porter aucune attention, puis une femme le suivit et retrouva un homme qui attendait avec nous, ils s'embrassèrent un court instant et repartir sans attendre.
Quelques personnes commençaient déjà à entrer dans le train, et une poignée de secondes après, Lenni arriva.
Il se tenait debout entre les portes du train, l'air endormit et fatigué. Puis il descendit en laissant son sac tomber de ses épaules sur son bras.
Il s'avançait vers moi tout sourire et me prit dans ses bras. Cela faisait quelques jours qu'on ne s'était pas vus, mais il me manquait comme si nous avions été séparés depuis des siècles.

- ça va ? Me murmure-t-il à l'oreille.

- ça va, je suis désolée. Lâchais-je, une boule à la gorge.

Il se détacha de mon étreinte et me regardait comme s'il ne m'avait jamais vu, ses yeux bruns étaient encore endormis et ses cheveux étaient tout ébouriffés.

- ce n'est pas grave, je suis là maintenant. Sourit-il

À défaut de répondre, je lui souris puis il sembla tout à coup apercevoir Ron à côté de moi, et me lâcha pour lui faire une rapide accolade.

- c'est bon de te revoir, s'exclama Ron

- pour moi aussi, susurra-t-il

Et nous restions là, tous les quatre comme des idiots pendant cinq longues secondes, avant que je me mette à réagir.

- hum, je te présente Méredy, elle fait le chemin avec nous, dis-je en désignant la petite brune de la main.

- salut, sourit-elle

- salut, répond Lenni toujours le sourire scotché aux lèvres, on y va alors ?

Nous acquiesçons et nous dirigeons vers la voiture, la nuit tombait, et nous n'étions pas fatigués, étant donné notre réveil à 15:00.

- comment tu as pu partir ? Demandais-je alors que je m'installais sur la banquette à côté de Lenni.

- j'ai juste dit à mon père que j'allais voir Ron, c'est ce que j'ai dit à ta mère aussi. Il eut un sourire pincé.

- tu as parlé à ma mère ? M'exclamais-je.

J'avais peur et j'étais à la fois heureuse, mais tout aussi inquiétée de ce que ma mère ait pu s'imaginer. Bien que je lui avait laissé un mot lui expliquant que je partais voir Ron, ce qui était en soi pas tout à fait un mensonge.

- oui, elle ne t'en veut pas, elle est juste un peu déçue que tu ne lui en aies pas parlé au lieu de t'enfuir sans prévenir.

Je souriais malgré moi, un sourire coupable et insolant. J'aimais briser les règles, je pensais que tout le monde devait avoir toutes les libertés dont il souhaite. On devrait tous avoir nos droits et nos libertés pour pouvoir s'exprimer comme on l'entend.
Ron démarra la voiture tandis que j'expliquais à mon tour notre début d'aventure, ainsi que de quelle manière nous nous sommes retrouvés en possession d'une voiture de cette gamme.
Et enfin Lenni arriva à poser la question à Méredy, la question de son existence, quelle était sa vie, qui était-elle ? Et il est vrai que dans cette voiture, il n'était pas le seul à ne rien savoir sur elle. Cette fille était un mystère.

                                                                 ▪️▪️▪️

La dernière.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant