[...]
Nous avons passé la journée à attendre, on ne savait pas quoi, mais on l'attendait. La nouvelle s'était vite répandu sur les réseaux sociaux, tout le monde savait que nous avions pris la fuite et des rumeurs s'installaient. Sincèrement, on y portait aucune attention, nous avions d'autres choses auxquelles penser.
À la fin de la journée, nous étions allez nous coucher. Je dormais avec Lenni qui tomba facilement dans un grand sommeil. Pour ma part, j'avais contemplée le plafond pendant environ deux heures en réfléchissant. Mes pensées m'empêchaient de dormir, même si j'étais exténuée. Plusieurs fois ma conscience me répétait que j'étais égoïste. Et à chaque fois je lui répliquais que je me foutais de mourrir, mais que le fait de voir Ron mourrir était ce qui me faisait cacher cette idée. Et que cela n'était pas de l'égoïsme mais de la compassion pour Ron. Des idées de plus en plus invraisemblables fleurissaient dans mon esprit. Je mis ça sur le compte de la fatigue et, épuisée moralement de ce long moment de pensées, je me tournais vers Lenni dans la résolution de m'endormir. À ma grande surprise, le soleil commençait déjà à se lever. Je voyais une légère lumière à travers les rideaux du salon de Luc. Nous étions installés sur le canapé, alors que Ron et Luc dormaient dans la chambre de se dernier. Un éclat de lumière se projetait sur le visage de Lenni. J'observais en silence ses expressions si douces. Je parcourais des yeux ses cheveux ébouriffés, dont quelques mèches blondes tombaient sur son front. Ses yeux clos donnaient une expression de calme et de sérénité à son visage. Son nez aquilin brillait à la clarté naissante de la pièce et ses narines se gonflaient et se dégonflaient doucement. Je distinguais le bruit de sa respiration, la bouche entrouverte. Je lui ais toujours dit qu'il respirait fort. Se souvenirs m'arracha un sourire nostalgique. Je fermais les yeux à contre-cœur, me convainquant intérieurement qu'il fallait à tout prix que je dorme.
J'entendis de bruits lointains, à demi-consciente j'ouvrais les yeux et la clarté m'aveugla. Je fermais rapidement les paupières et clignais des yeux pour m'habituer à la lumière. Je pu enfin regarder autour de moi normalement, je me redressais sur le canapé et repoussais la fine couverture qui me recouvrait les jambes.- elle est réveillée !
Je tournais la tête à ma gauche et voyais deux pairs d'yeux qui me scrutaient.
Lenni me fit un petit signe de bonjour que j'ignorai à cause du sommeil qui me manquait.- il est quelle heure ? Arrivais-je à articuler.
- dix heure et demi.
Luc avait surgit de nulle part et marchait en direction de Ron et Lenni assis sur les fauteuils à ma gauche.
J'acquiesçais sa réponse rapide et me frottais les yeux en m'étirant.- vous faites quoi ? Demandais-je au deux garçons.
- un concours de la pire rumeur. Ron explosa de rire suite à sa réponse et montra l'écran de son téléphone à Lenni face à lui, qui explosa de rire à son tour.
Certainement en voyant mon visage et celui de Luc incompréhensif, Lenni répliqua :
- apparement Luc et moi on vous à tuer tout les deux, alerte à l'homicide !
Luc rigola et je fis de même plus légèrement. J'aurais clairement pu fondre en larmes, parce je sais que c'est ce qu'il faut faire. Mais j'ai préférée rire jaune, pour n'alerter personne.
Les rumeurs suivaient, de plus en plus inconcevables. Selon une, j'étais la sœur de Ron, selon une autre, Luc et Lenni nous avaient kidnappés. De nouvelles apparaissaient toutes les quinze secondes, toutes aussi inatendus les une que les autres.
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La dernière.
Science FictionEt si un jour, sans aucune raison, les filles du monde entier disparaissaient ? Et si un jour, l'humanité entière serait devenue entièrement vouée à la discontinuation de son existence ? « Je n'ai pas disparu » Beth, une jeune fille de 16 ans qui a...