[...]
Je regardais désormais ma chambre sans expressions. Un vide marquait mon esprit et je ne ressentais rien d'autre que ce vide qui semblait c'être installé dans ma poitrine à jamais.
Soudain je me mis à y penser, à le faire. Rien d'autre ne me retenait ici, mis à part Lenni. Je devais le faire, aller rejoindre Ron, ma famille et surtout pour sauver ce qui reste du monde. Je me levai comme une automate, et me dirigeais dans le couloir. Les hommes retournaient dans leurs chambres respectives sans vraiment porter d'expression au visage. Ils ne semblaient même pas me remarquer. Je pénétrai dans le flot d'hommes et me faufilais jusqu'à une salle de soins. La poignée était froide lorsque ma main entra en contact avec celle-ci. J'ouvrais la porte et pénétrai dans la salle. Les murs étaient beiges, et le sol, recouvert d'un tapis de plastique gris pour imiter les couloirs. Une table d'occultation était disposé au centre et une imposante étagère blanche régnait sur la pièce de son blanc éclatant et de toutes les choses qu'elle contenait. Je me dirigeais vers celle-ci et regarda son contenu: plusieurs boites de médicaments sous toutes les formes, des bandages, des cotons et toutes sortes de choses que l'on pourrait trouver dans une infirmerie d'école. Je saisissais la boite de médicaments sous forme de pilules et la faisait tourner entre mes doigts. Au dos était inscrit en rouge attention: une forte consommation peut entrainer la mort.
C'est à ce moment précis, quand je lue ces mots que je réalisais vraiment ce que j'allais faire. Mais je n'abandonnais pas, et ouvrai la boite d'un geste vif. Celle-ci s'ouvrit dans un "blop" causé par le bouchon. Je regardais à l'intérieur et découvrais que la boite était pleine. Je pris une grande inspiration et en pris une dans ma main. Elle était bleue, avec les reflets des néons de la pièce sur l'enveloppe, les minuscules grains rapprochant l'état de la poudre dansaient au rythme des balancements que faisaient mes doigts.
Après l'avoir contemplée, je la reposai dans la boite et la fermais. Mes vêtements ne contenant pas de poches (ou trop petites pour contenir la boite), je l'étreignais dans ma main et me mis alors à la recherche d'un bureau.
Puisqu'aucun bureau n'était présent dans la pièce, je sortais de nouveau dans le couloir pour en trouver un. Ne me décidant pas à ouvrir toutes les pièces de l'hôpital, une idée fleurit dans ma tête. Je changeais alors de direction et marchais désormais vers le bureau d'accueil près de ma chambre. Puisque personne n'y était installé je pris ce don j'avais besoin : une feuille et un stylo. Je retournais à ma chambre à deux pas d'ici, me forçant de cacher la boite que j'étreignais toujours convulsivement contre ma paume. J'entrais dans ma chambre et m'adossai presque aussitôt contre la porte. Celle-ci ne contenant pas de verrou, je due prendre une chaise pour bloquer l'entrée à toutes personnes. Je m'installais au sol et commençai à écrire. Mes pensées fusaient plus vite que la lumière et se retrouvaient sur le papier en quelques secondes. J'étais si plongée dans mon écriture que je ne remarquais plus mes larmes qui s'étaient remisent à couler. Puis lorsque j'eue terminée, je pliai la feuille en trois et la posa sur la chaise devant la porte.
Je retournais me coucher dans mon lit et pris la boite de médicament. Je le regardais longtemps sans vraiment de pensées. Puis d'un geste simple, je l'ouvrais. Elle émit encore le "blop" semblable à celui d'il y a quelques minutes. Je versai quelques dix pilules dans ma main et sans réfléchir les avala d'une traite.
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La dernière.
Science FictionEt si un jour, sans aucune raison, les filles du monde entier disparaissaient ? Et si un jour, l'humanité entière serait devenue entièrement vouée à la discontinuation de son existence ? « Je n'ai pas disparu » Beth, une jeune fille de 16 ans qui a...