[...]
Le soleil commençait doucement à se lever, les teintes roses et orangés prenaient places dans le ciel bleu foncé. Le contraste du mélange des couleurs m'offrait un grand spectacle qui ne peut qu'être digne de la Nature. Les nuages se formaient par petits groupes cotonneux et se dissipaient dans le haut ciel.
Ce paysage d'une beauté naturelle et relaxante me calmait peu à peu.
J'avais passée la nuit à pleurer, personne n'était venu me déranger, personne ne m'avait trouvé.
J'étais maintenant assise, les genoux remontés au menton et les bras autour de mes jambes pour me réchauffer ne serait ce qu'un moment. Ma tête se reposait sur le cadre de la fenêtre, je m'étais réfugiée sur le bord extérieur de celle-ci depuis environ deux heures.
Un froid hivernale recouvrait la ville et son vent giflait mes joues engourdies et immobilisées par les larmes séchées.
Je renifle une dernière fois et prend une grande bouffée d'air avant de retourner à l'intérieur de la chambre. Je reste un moment à observer la chambre vide et triste, puis je me lève enfin et met pied à terre. Mes jambes sont engourdies et mes yeux sont figés par les lames séchées et le froid.
Je parcoure la chambre en quelques pas et déverrouille la porte avant de sortir.
Les couloirs sont vides, il doit être aux environs de 5 heures du matin. Je m'aventurais dans les couloirs à la recherche de ma chambre qui s'avérerait ne pas être si loin que ce que je pensais. J'entrais nonchalamment dans la pièce et me jetai sur mon lit. Je me pris le visage dans les mains et soupira. Je cherchais mon sac, qui se trouvait sous mon lit et entreprenais de me changer. Mes vêtements sentaient Ron, et cette odeur me brisait le cœur plus que n'importe quel autre chose. J'avais besoin de me sentir mieux, et changer mes vêtements était déjà une étape. Je retournais dans les couloirs en quête d'un robinet apte à me laver le visage. Je marchais dans ces couloirs inconnus, mes lèvres tremblaient encore de tristesse ou de froid. Lorsque je passais devant une porte, une voix m'interpella.- apparement le garçon est mort. S'exclama la voix d'un jeune garçon derrière la porte.
- merde... Et la fille ? Dit une autre voix.
- elle a encore disparue.
Il insista sur le "encore" comme pour me rappeler que je ne fais que fuir.
Le fait d'avoir surpris cette discussion me rappela le souvenir de la mort de Ron. Je me mordais les lèvres suite à la vision de l'événement d'hier qui refaisait surface. Je soupirais et continuais ma recherche. Plus loin dans le couloir, j'entrais au hasard dans une pièce. Je vis un garçon de dos, sa silhouette m'étais familière. Je voulue partir mais il se retourna sûrement alerté par le bruit. Je découvrais avec stupéfaction que parmi toutes les chambres présentes dans l'hôpital, j'étais tombée sur celle de Luc.- Beth... Murmure-t-il d'une voix cassée
Ses yeux étaient rouges et il semblait avoir regardé la fenêtre toute la soirée et la nuit.
J'eus un mouvement de recul mais je ne m'en allais pas. J'étais soudainement prise d'un élan de colère contre lui.- tu l'as laissé faire ! M'écriais-je
- non ! Je t'assure que non ! Il... Il l'a fait devant moi mais j'étais immobilisé...
- c'est faux ! Je suis la seule à être venue à son chevet ! Tu es resté immobile et tu n'as rien fait ! Criais-je furieuse
- Beth... J'avais trop peur pour faire quoi que se soit... Je suis désolé...
- il est trop tard pour être désolé Luc. Il est bien trop tard.
Les larmes me montaient aux yeux. Je ne voulais pas pleurer, je l'avais déjà trop fait. Alors comme il ne répondait pas, je m'en allai.
▪️▪️▪️
VOUS LISEZ
La dernière.
Science FictionEt si un jour, sans aucune raison, les filles du monde entier disparaissaient ? Et si un jour, l'humanité entière serait devenue entièrement vouée à la discontinuation de son existence ? « Je n'ai pas disparu » Beth, une jeune fille de 16 ans qui a...