Chap 6 : l'appel

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[...]
- pourquoi ?

Il fronce les sourcils, je distinguais ses pupilles se dilater dans ses yeux noirs.

- il faut que je parte, il faut que j'aide le monde.

Il passa sa main dans ses cheveux et la remit dans sa poche. Je remarquais qu'il ne portait pas les mêmes vêtements. Il avait troqué son jean clair et son sweat gris par un tee-shirt blanc, une veste grise foncée et un jean gris foncé. Il portait ses Vans noirs.

- O.K., on pars. Va te préparer.

Il me déposa un léger baiser sur la joue droite et repartit.
Je partais à mon tour en direction de la salle de bain. Je ne me reconnaissais plus dans le miroir. Mes cheveux bruns étaient tout emmêlés, mes yeux gris étaient cernés et mes lèvres rose tremblaient légèrement. Quelqu'un frappa à la porte, j'ouvris et découvrais Lenni.

- tiens, c'est à moi mais... Ça devrait t'aller.

Il me tendit une pile de vêtements, je le remerciais et fermais la porte.
Je me douchais donc dans l'étroite salle de bain, l'eau était froide mais au moins j'étais réveillée en sortant. Je m'entourais d'une serviette beige et séchais mes cheveux. Je m'habillais avec les vêtements de Lenni, c'était un sweat bordeaux et un jean noir. Je pensais un moment à me couper les cheveux, mais j'y renonçais finalement et les coiffais en queue de cheval basse. Je la cacha sous ma veste grise et remis mes basket blanches.
Je sors de l'étroite pièce, je cherchais le salon et trouvais Lenni et son père qui attendaient sur le canapé.

- je suis prête.

Ils levèrent les yeux à l'unissons et se levèrent.

- Bonjour Beth.

Le père de Lenni m'adressa un sourire.

- bonjour.

Je lui souris en retour.

- alors, qu'est ce qu'on fait ? Demanda Lenni.

- je vais appeler la police.

Il se mordit la lèvre, et hocha la tête.
Je sors mon portable, et tape le numéro de la police. J'approche mon portable de mon oreille, attend quelques sonneries, puis la voix d'un homme retentit :

- Police national, en quoi puis-je vous aider ?

Je me mordais la lèvre , après quelques seconde de silence je dit enfin :

- Je n'ai pas disparue.

Il y eut un grand silence de l'autre côté, puis il reprit :

- Bonjour Elisabeth, où êtes-vous ?

- Je... à Pringtown. En face de la mairie.

- Très bien, merci. Rester où vous êtes. On arrive bientôt.

Il raccrocha. Je tremblais de tous mes membres, car pour une raison qui m'échappait, j'étais effrayée.
Nous descendons dans la ville, sur le perron, face à la mairie. Je m'assoie à côté de Lenni, il m'entoure de ses bras et me répète sans cesse que j'ai fait ce qu'il fallait.
Quand nous entendons les sirènes arriver, je me crispe, j'ai de plus en plus peur. Les voitures arrivent et un policier descend. Il s'approche de moi et s'accroupit pour être à ma hauteur, étant donné que je suis assise.

- bonjour Elisabeth.

Je prend la main de Lenni et la serre.

- Où que j'aille, ils doivent venir avec moi. Dis-je

L'homme regarde le père de Lenni, et mon meilleur ami intervient.

- non, papa, il vaudrait mieux qu'on y aille tous les deux.

- pourquoi ça ?

- Il vaut mieux, c'est tout.

La raison m'échappe à moi aussi, mais avant que je ne puisse dire quoique se soit, il répond :

- je viens de perdre ta mère, je ne veux pas te perdre à mon tour.

- tu ne me perds pas, on est entre de bonnes mains.

Lenni désigne du menton l'homme qui attend comme moi qu'une décision soit prise. Il a toujours été très bon en ce qui concerne l'argumentation.
Il regarde son père et me lâche la main pour le prendre dans ses bras.

- O.K., à bientôt. Murmure-t-il

Son père l'embrasse et je baisse les yeux, en repensant au mien.
Je me lève suivit de mon meilleur ami. Le policier me sourit et nous montons dans la voiture. La porte se referme dans un claquement sourd et nous repartons dans l'autre sens. Lenni me reprend une énième fois la main, il me dit que ça va bien se passer, que je n'ai pas de soucis à me faire. Si seulement.
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La dernière.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant