Chap 35 : case départ

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[...]
J'avais beau eus crier, rien n'y faisait. Je m'étais débattue de toutes mes forces, pour finalement être jetée dans cette ambulance quelques secondes après. J'étais seule ici, jugée "mal en point" alors que les garçons étaient dans une voiture de police. Bien que j'admettais être mal en point, je ne voulais pas remettre les pieds dans un hôpital. En courant, ma plaie c'était rouverte, me faisant un mal de chien. Et maintenant je suis là, allongée sur le brancard de l'ambulance qui transporte la dernière fille sur Terre. Un ambulancier veille sur moi pendant le trajet. Il me scrute des yeux, ce qui me rends vraiment mal à l'aise et désemparée. Alors je laisse mes yeux se fermer et je rattrape ma nuit de sommeil.
*
Lorsque je me réveillais, j'étais dans une chambre inconnu. Les murs blanc de mon ancienne chambre d'hôpital ont été remplacés par des gris. Je fus assez soulagée de ne pas être dans l'hôpital de David. Et j'espère sincèrement ne jamais le revoir. Je tourne la tête en tentant d'apercevoir Lenni quelque part. Mais je ne le vois pas, en tournant la tête à gauche, je voyais un lit semblable au miens. Et Ron, perché dessus, les jambes dans le vide et vêtu d'une robe d'hôpital (que je remarquais porter également) me scrutait des yeux d'un air las.

- salut. Dit-il d'un ton vide

- salut. On est où ?

- à un hôpital où ils croient qu'on est dangereux, alors on est éloignés de tout le monde. Répond-t-il dans un soupir.

- sérieusement ?

Il indiqua du menton le haut de la pièce, en le suivant des yeux je découvrais une caméra près d'un micro. Je soupirais à mon tour, exaspérée de leur idées idiotes.
Je me mis dans la même position que lui, assise sur le bord du lit, les jambes dans le vide et jouant avec ma robe. Un silence s'installa alors sur la pièce. Un silence pesant qui me mettait mal à l'aise. Soudain Ron leva la tête et s'adressa à la caméra d'un ton brusque.

- on pourrait avoir à bouffer ?

Je souris sarcastiquement devant son vocabulaire, et découvre que j'ai très faim aussi. Quelques minutes après le monologue de Ron, quelqu'un passa des plateaux à travers la porte de la pièce que je soupçonnais être celle de la quarantaine. Je me levais pour aller les chercher et entendais des pas de course partant au loin. Excédée du fait qu'ils aient peur de nous, j'attrapais tout de même les plateaux et découvrais leurs contenu : une purée liquide, un morceau de pain et un malheureux verre d'eau.

- génial, on mange pire que dans l'espace. Protestais-je

Je ramenais les plateaux vers le centre de la chambre et commençais à manger. La purée avait un gout immonde qui restait dans la gorge, et l'eau n'y arrangeait rien. Je m'affalais sur mon lit en repoussant mon plateau à moitié vide. Je regardais la caméra au milieu de nos deux lits. J'en avait déjà marre d'être ici. Ron ne parlait pas, il semblait éteint, et dépourvu de joie. Je pouvais voir dans ses yeux qu'il détestait cet endroit et encore plus la façon dont on nous traitait. Et il avait totalement raison.

- on fait un jeu ? Demandais-je comme pour détendre l'atmosphère.

- action vérité ? Demande-t-il à son tour

Je souriais pour approuver en me souvenant des deux journées passés chez Luc à jouer de longues heures à ce jeu.

- action ou vérité ? Demande-t-il par la suite

- action.

- fait ce que tu as envie de faire là tout de suite.

Je souris en trouvant l'idée et me tourne vers la caméra, et fit un doigt d'honneur à son égard.
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La dernière.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant