Chapitre 25 - 3

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Et c'est ainsi que je me suis retrouvé basculé sur le lit heureusement suffisamment grand. Alvaro ne profite pas de l'inversion et place simplement ses mains dans son dos. Il me regarde et attend, avec un sourire ravageur. Je comprends donc la référence exacte à notre première fois.

Pour de multiples raisons propres à cette première relation intime, nous avons parié qu'il pourrait se montrer redoutable sans jamais me toucher avec ses mains. Il avait eu raison et, moi aussi, j'avais joué de cette règle pour lui prodiguer toute la jouissance possible. Je mène donc temporairement la danse.

Jusqu'à ce que ses plus bas instincts ne reprennent le dessus et que mon mari m'empêche d'agir et décide de piloter chaque mouvement de nos corps. Inutile de souligner qu'atteindre l'extase ainsi, en le laissant maître de mon propre plaisir, me permet d'atteindre des sphères inhumaines.

Une fois un double plaisir atteint, Alvaro ne fait que se pencher sur moi :

« Comment peut-on croire une seule seconde que je pourrais faire ceci avec quelqu'un d'autre que toi.

— Peut-être imaginent-ils que nous nous partageons des amants.

— Tant que je ne te partage pas.

— Je ne soulignerai pas cette proposition à peine dissimulée.

— Pour le moment, tout autre chose est dissimulé ».

Un fou-rire à l'issue d'une telle session sportive ne peut que me rappeler pourquoi je suis amoureux de cet homme. Nous prenons une douche ensemble et ne parvenons à contrôler une nouvelle pulsion. Moins sauvage et plus timorée, mais tout de même. Nous nous installons dans le lit, voyant que l'heure avance dans la nuit.

« Que comptes-tu faire ?

— Prévenir les autorités, tout autant administratives que judiciaires. Cette dame doit toujours être dans la fonction publique et je ne compte pas la laisser faire.

— Donc Hélène sera informée demain.

— Très exactement. Ainsi que mes chers collègues de la Cour.

— J'aurais dû m'en douter.

— Je compte surtout obtenir de la justice une contre-publication dans les médias et des excuses.

— Sans que la demande ne vienne de toi.

— Tout à fait. Que la presse et les sites internet corrigent d'eux-mêmes les rumeurs.

— Tu as raison.

— Même si cela refait parler de nous ?

— En bien ou en mal, tant qu'on parle de toi...

— Tout ça pour me voir en une des journaux.

— Je préfère te voir de profil ou de dos, mais... ».

J'étouffe la fin de sa phrase avec un baiser, avant que de nouvelles idées ne viennent envahir nos esprits.

Pour Les Medicis (B&B)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant