Chapitre 15 - 1

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« Hélène, je vous assure, je ne comprends absolument pas ce...

— Eliot, s'il vous plaît, calmez-vous. Ou demandez à Alvaro de vous y aider. Il faut absolument que vous vous détendiez.

— Pardon ? »

Je m'attendais à être réprimandé par ma tutelle et voici qu'elle m'exhorte de minimiser les faits.

« Quelles que soient les mœurs que votre mari et vous avez, la puissance publique n'a pas à s'en émouvoir.

— Nous ne sommes pas libertins !

— Peu importe Eliot, c'est ce que j'essaie de vous dire. En revanche, je vois combien vous êtes affecté par ces rumeurs.

— Comment ne pas l'être alors que je viens d'être nommé à la Villa ! Et ce n'est pas l'œuvre du directeur de la DGAC, j'ai été le remuer tout à l'heure.

— Vous ne m'avez pas laissée finir. C'est parce que vous êtes attaché à rectifier le tir que nous allons agir. Mais je tenais d'abord à vous dire que le Ministère vous soutient sans réserve. D'ailleurs, nous allons bientôt envoyer un communiqué à la presse française mais aussi italienne pour leur informer de notre position. Et vous avez un droit de réponse que nous pouvons exercer collectivement si vous le souhaitez.

— C'est une excellente idée, Hélène, je vous remercie.

— Je lance mon cabinet sur le sujet et d'ici-là tâchez de vous reposer et de ne pas trop cogiter.

— Je n'ai pas encore l'expérience politique pour parvenir à gérer ce type de contre-communication.

— Alvaro, par pitié, faites quelque chose ! » ricane-t-elle.

Une fois la visioconférence terminée, celui-ci s'approche en effet de moi et avant qu'il ne dise un mot, je commence :

« Je suis tellement désolé que ta réputation puisse pâtir de cette parution... Si je n'avais pas pris de poste aussi exposé, tu aurais été bien plus tranquille ».

Il me regarde, dans les yeux, dépité et pose ses mains sur mes épaules :

« Comment peux-tu penser, à cet instant, que je suis intéressé par ma réputation ou mon cabinet ? Je m'inquiète pour toi, qui es complètement alarmé ».

Je ne réponds rien. Quoi que je dise, quoi que je puisse tenter, Alvaro me contrera. Je ne sais pas confier à d'autres mes soucis. Je ne peux pas attendre que ce soit l'administration française qui règle les problèmes ici. Je dois les prendre à bras le corps et tout faire pour éviter que la Villa soit éclaboussée.

Peu importe qui tombera pour ça.

Pour Les Medicis (B&B)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant