Chapitre 28 - 1

117 18 4
                                    

Le réveil est plus compliqué que je ne l'imaginais. Pourtant, nous avons quitté l'hôtel assez tôt. Aurélien a tenu à nous offrir une glace, ce qui a eu le don de m'amuser. Nous nous sommes donc retrouvés tous trois à choisir le parfum qui nous conviendrait le mieux, tout en refusant de les mêler pour que le payeur ne soit obligé de débourser des prix que je juge d'ores et déjà indécents.

Nous nous sommes ensuite baladés dans les parcs qui daignaient rester ouverts du fait de la chaleur, sans que nous ne discutions ou ne commentions la vue pourtant resplendissante sur Rome. Nous avons ensuite raccompagné Aurélien à son hôtel, au prix d'un escalier que je ne supporte décidément pas.

Celui-ci a tenu à nous adresser une accolade assez vive pour nous remercier de la soirée et de l'invitation au restaurant. Alvaro allait lui répéter qu'il était lui-même invité, mais je l'ai empêché d'ajouter tout commentaire. Il n'a toujours pas compris qu'Aurélien est éperdument insensible à l'argent déboursé.

Il a simplement été touché du geste que nous venons de lui adresser. J'ai reçu par courrier électronique une heure après notre départ du dossier. En triant les données, j'ai immédiatement transmis le tout au cabinet d'Hélène. La réponse m'est parvenue ce matin.

La Ministre et la Garde des Sceaux se sont entretenues ce matin-même pour aborder le problème.

Nous prenons en charge le problème désormais, prenez soin de vous.

Et surtout, ne vous inquiétez pas, nous n'irons pas plus loin que vos demandes.

Je ne demande pas à me débarrasser de cette femme, je demande que nos noms ne soient plus associés à des mœurs qui ne sont pas les nôtres. Et qu'elle assume la responsabilité de ses actes. Alvaro se réveille paisiblement et m'interroge sur la bonne humeur qui semble m'habiter.

« Les conseillers ministériels ont déjà répondu.

— Ce matin ?

— Dans la nuit. Et juste après l'échange entre Hélène et la Ministre de la Justice.

— Qui ont décidé ?

— De respecter scrupuleusement chacune de mes demandes et surtout décisions. Ni plus ni moins.

— Je suis soulagé, tu n'as pas idée.

— Tu craignais un procès, n'est-ce pas ?

— J'avais peur que tu sois obligé de t'impliquer. Je n'ai pas envie de te partager avec des procédures judiciaires.

— Ni avec Aurélien.

— C'est malin... »

Ses yeux roulent et me fixent vivement. Comme un air de jalousie.

Pour Les Medicis (B&B)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant