50. Premier assaut

41 11 47
                                    

C'est trop long mais je n'avais pas envie de couper XD  J'essaierai de ne pas le refaire, promis !

***

 « Allez, c'est l'heure, cette fois... » dit une voix sur la droite.

Hélène s'éveilla en sursaut. Assis sur sa couche, à deux pas, le général de Molwen était habillé de pied en cap.

« Oh bon sang, je ne me suis pas réveillée ! s'exclama Hélène en bondissant.

— Ça arrive. Restaurez-vous, je vais avoir besoin de vous dans très peu de temps. »

Elle baissa les yeux sur un plateau posé sur le sol, où l'attendaient une tasse fumante et une assiette d'un brouet qu'elle n'osait tenter d'identifier. Elle retroussa le nez.

« C'est moins mauvais que ça en a l'air. » dit le général en étouffant un bâillement.

Ensuite, il sortit son épée de son fourreau. Il la leva devant son nez, contemplant un instant sa lame, rectiligne, parfaite. Hélène réprima un frisson que surprit le général, mais il ne dit rien. Elle baissa les yeux sur le déjeuner, n'osant pas y toucher. Elle se sentait ridicule.

« Je suis désolée de ne pas m'être réveillée, mon général.

— Ne soyez pas désolée, et ne m'appelez pas mon général.

— Je suis quand même désolée. »

Il sourit et rengaina son épée.

« Je suis matinal, nous dirons que c'est moi qui suis désolé. »

Elle sourit à son tour.

« C'est vil... » murmura-t-elle.

Il haussa les épaules et se redressa.

« J'ai réunion d'état-major. Je serai là dans une petite heure, et nous passerons aux choses sérieuses, Hélène.

— Bien sûr, mon gén... Bien sûr. Tout court. »

Il leva les yeux au ciel, puis sortit de la tente.

Dimitri revint plus tard, alors qu'Hélène pansait Harfang sous la neige fondante. Elle le vit se glisser sous la toile brune et disparaître à l'intérieur de son repaire. Tout autour d'eux, les cavaliers étaient en train de se préparer, et le son du métal qui s'entrechoque résonnait dans toutes les directions comme un concert de casseroles, éprouvant les nerfs de la jeune femme. Les destriers étaient équipés de caparaçons rutilants, les chevaliers aiguisaient épées et lances, et une multitude de personnes couraient en tout sens, transportant flèches et outres, capes et écus, heaumes, bottes, fourreaux. Le campement grouillait, révélant sa taille monstrueuse sous les rayons encore tièdes du soleil. Des troupes étaient arrivées peu de temps auparavant, remontant de la cité de Kilm, et avaient renforcés le gros millier de soldats gérébrans qui étaient montés d'Aryth. A présent, ils étaient en supériorité numérique contre les Bénétnashiens. Le général parut à nouveau et avisa la jeune femme. Il portait une tunique matelassée à laquelle étaient cousues toute une série de sangles.

« Hélène, venez par ici ! »

Elle abandonna le poney et rejoignit son employeur.

« Je vais vous montrer comment on met une armure à un chevalier... » fit-il en l'entraînant à l'intérieur.

Sur le tapis de fourrure éliminé étaient disposés différents morceaux d'une armure gris terne.

« Elle ne paie pas de mine, mais elle m'a toujours bien servi, fit-il, anticipant un commentaire.

FissuresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant