Fissures

59. Et puis, il faut dormir..

Micro-double-dose ;)

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Hélène se coucha avec un léger mal au ventre, de tension, de regrets, de désir, peut-être. Elle soupira dans les ténèbres, cherchant la réponse à une question qu'elle ne parvenait pas à vraiment à formuler. Elle se retourna longtemps, finit par trouver le sommeil, et gagna des rêves troublés où les rochers s'ouvraient sur des champs de bataille, peuplés de soldats dont elle reconnaissait les visages.

Ibsen se calfeutra sous une épaisse pile de couvertures qu'il remonta sous son nez. Le mélange de pavot et de valériane qu'il s'était concocté avant de se coucher s'avéra très efficace et il sombra dans un sommeil réparateur avant même que son esprit ne commence à vagabonder.

Dans la pièce voisine, Galaad et Ran tentèrent de faire l'amour, mais le jeune homme n'en était plus capable. Nerveux, il renonça, se leva et alla regarder la rue plongée dans l'obscurité, nu, en sueur, complètement déboussolé. Après quelques minutes de silence, Ran le ramena vers le lit, lui prenant timidement la main, sans le brusquer, et le laissa poser la tête contre son sein, en lui caressant les cheveux, doucement, jusqu'à ce qu'il s'apaise et glisse dans la nuit.

Dimitri rentra dans ses appartements à la lueur d'une bougie. Mille et une choses se bousculaient dans son esprit, mais il était trop fatigué pour tenter d'y mettre de l'ordre. Il ouvrit la fenêtre de sa chambre, pour y laisser entrer l'air frais et offrir un refuge à un probable hibou rentrant de chasse, plus tard dans la nuit. Puis il se déshabilla rapidement et gagna son lit. Il s'endormit à peine quelques secondes après avoir soufflé la bougie.