partie 83

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J'ai hurlé en fermant les yeux. Je ne pouvais dire qu'un seul mot que je répétais machinalement ;

_ Non,non!

Puis,j'ai entendu quelqu'un répéter mon nom.

_ Assiatou ! Assiatou !

Cette voix me fît sursauter et a ouvert les yeux. Je me suis mise debout,en m'asseyant sur le lit. J'ai  regardé autour de moi avec angoisse. J'ai vu que cheikh était près de moi et me tenait par les épaules.

_ Asssiatou qu'est-ce que tu as,tu as fais un cauchemar?

Ne voyant rien de désordonner dans la chambre,j'ai compris qu'en effet,il s'agissait bien d'un cauchemar. J'ai dû m'en dormir quand je me suis couchée sur le lit. Je revoyais encore  les images de mon cauchemar. C'était comme si je continuais à rêver mais en étant debout. Je voyais un autre visage de cheikh: l'homme dans mon cauchemar qui essayait à tout prix de s'approprier de moi. J'ai arraché ses mains sur moi et descendu du lit.

_Laisse-moi!

***** Cheikh Aïdara****

<< C'est l'heure d'accueillir ta femme.>> Me dit ma mère quand elle a entendu les voitures arrivées devant la maison.

_ après tout ce temps, ajoute-t-elle,c'est la première fois que je vois mon fils si heureux. Tu as en même temps, réalisé mon rêve,en  trouvant la bonne femme qui t'aime et qui aime aussi tes enfants. Je suis très fière de la façon dont tu t'es battu pour en arriver là : malgré tout qui s'est passé,tu n'as jamais baisser les bras,tu n'as jamais fui tes responsabilités. Au contraire,c'est toi qui garde cette famille unie. Si ton père était là,je suis certaine qu'il serait fière de voir la personne que tu es devenue.

_ maman, c'est toi qui a fait de moi ce que je suis devenue. Si tu ne m'avais pas soutenu,si tu m'avais abandonné comme beaucoup de personnes l'avaient fait auparavant,je n'en serai pas là aujourd'hui. Je ne sais pas ce que serait devenue ma vie sans toi,et sans oublier meuyna qui a sacrifié beaucoup de choses pour moi et mes filles.

_ toi aussi tu as sacrifié beaucoup de choses pour nous mon garçon. Quand j'ai perdu ton père,plus personne n'était à mes côtés à part vous mes enfants. Nu t'étais vous, je ne sais pas ce que serait devenu ma vie. Peut-être que je serais déjà folle ou morte

_ maman !

_Oui,j'ai compris mon fils. Je sais que tu n'aimes pas quand je parle de la mort. Je suis désolée. Ne parlons pas des choses qui peuvent gâcher ma joie aujourd'hui. Je vais devoir y'allé pour accueillir ta femme et sa famille. Toi reste ici, ne sors pas et une derrière chose ; prends bien soin d'elle quand elle sera là.

_ ne t'inquiètes pas ma chère petite Maman.

Elle dépose un bisou sur mon front et part accueillir ma femme et ses compagnons. Pendant tellement longtemps j'ai rêvé ce moment,ce moment où Asssiatou mettra les pieds chez-moi,en tant que ma femme. Et quand ce jour arriva enfin, je me suis senti heureux, comme je ne l'ai jamais été. J'ai senti cette émotion vivifiée à l'intérieur de moi,quand ma sœur est venu la déposer dans ma chambre, juste tout près de moi. Si elle m'avait fait un peu plus attention,elle aurait entendu les battements de mon cœur. Je mourais d'envie de la serrer dans mes bras,lui dire:<< je t'aime !>> Mais ma conscience était là pour me rappeler des limites qu'elle m'imposait. Quand nous nous sommes retrouvés seuls,j'ai voulu la rassurer,j'ai essayé de m'approcher d'elle pour l'aider à enlever cette lourde couverture qui à mon avis devait l'étouffer;elle a mal pris mes intentions et s'est mise sur la défensive. Cet instant était si frustrant pour moi,car en plus d'être incompris,je voyais d'avance pour la première fois s'évanouir mes espoirs de la conquérir. Existe-t-il quelque chose de plus douloureux,de plus blessant pour un homme amoureux que d'avoir la personne que tu aimes à tes côtés et de ne pas pouvoir l'approcher ?
Et Assiatou m'avait bien montré que je n'avais pas de chance,en refusant que je m'approche d'elle,ce comportement qu'elle avait, laissant croire que je tentais de faire quelque chose de méprisable est ce qui m'avait le plus blessé ? Même si je ne lui ai pas dit l'effet que cela m'a fait sa réaction  mais ça a provoqué en moi une énorme sentiment de tristesse.
Quand je suis sortie de la chambre, j'étais triste de voir que Asssiatou ne me faisait pas du tout confiance.
Je suis allé dehors voir mes filles dans leur chambre. Je leur ai trouvé en train de dormir l'une à côté de l'autre et ma sœur rangeait leurs jouets qu'elles avaient éparpillés un peu partout dans la chambre.

Assiatou (A Quand Le  Bonheur?)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant