Ngoné Thiam
Il est bien plus doux de mourir que de se retrouver dans la situation que je suis aujourd'hui. Je ne sais pas comment j'en suis arrivé là. Mon père est entraîn de me mettre à la porte et ça de la pire des manières. En plein jour et devant ma meilleure amie en plus. Malgré les supplices de ma mère,il n'éprouve aucune froideur dans les yeux en me traînant de la sorte, comme une chienne.
Je savais bien à l'avance que lorsque mon père sera au courant de ma grossesse,il ne me serait pas destiné des applaudissements ou du gâteau en guise de félicita,mais je n'imaginais pas non plus que ça serait aussi compliqué pour moi. Je me disais toujours que tant que ma mère est avec moi,alors je n'ai rien en craindre. C'est ce qu'elle me disait aussi. Hélas, c'est tout à fait le contraire qui se produit en ce moment là. Et dire qu'il n'y a même pas 24h je pleurais par crainte de le perdre cet homme qui me serve de père. J'avais même l'impression que j'étais plus inquiète pour lui que ma mère, lorsqu'il a perdu connaissance. Croyez le ou non, j'aime bien mon père. Mais cette scène me pousse à m'intégrer si c'est le même cas pour lui ou pas. Non! Je ne pense pas qu'un père qui aime sa fille se comporterait de cette façon avec elle. En plus il ose me comparer avec cette Assiatou que je déteste le plus au monde et me traite de la même façon.
Arrivée à porte,il m'a projeté vers la sortie. Je manquais juste de tomber quand Sonia m'a rattrapé par derrière. Ma mère a crié a cet instant :
_ wouy Rayna sama dome! Il a tué mon enfant !
_ allez dégage de ma maison et ne t'abuses plus de remettre les pieds ici !
Tout d'abord je restais immobile sur l'insensibilité de mon père, comme si je ne l'entendais pas. Je le fixais,les larmes aux yeux en posant les questions : Comment est-ce qu'il peut me traiter ainsi? Comment est-ce qu'il a pu m'humilier de cette façon ? Comment.... Comment...?
_N'as-tu pas entendu ce que je t'ai dis? Vas-t-en avant que je ne perde patience ! Dit-il en me poussant encore vers la sortie.
Entre la rase et la rancune,j'ai effacé mes larmes d'un revers de mains. L'audacité de riposter comme les filles blanches que je voyais d'habitude se quereller avec leurs parents dans les films m'est venu à l'esprit. Seulement, j'avais malheureusement commis l'erreur d'oublié que je suis née africaine,je vis en Afrique et comme un vrai enfant africain,les parents ont leur façon de faire taire leur enfant. Ce qui n'a rien à voir avec les films. J'ai commencé à crier sur lui d'une telle insolence qui m'était inconnu ;
_ MAIS LAISSE-MOI DONC PAPA ! POURQUOI TU ME FAIS ÇA ? TU N'AS AUCUN DROIT DE ME TRAITER DE CETTE FAÇON ! QUOI! JE SUIS ENCEINTE ET ALORS? CELA NE VEUT PAS DIRE QUE TU PEUX M'INSULTER OU ME JETER À LA RUE. JE N'IRAI NUL PART PAPA,ICI C'EST LA MAISON DE MON PÈRE,TU ES MON PÈRE,DONC C'EST MA MAISON AUSSI! TU NE PEUX PAS ME FAIRE PARTIR D'ICI COMME TU L'AS FAIT AVEC ASSIATOU.
_ tais-toi Ngoné maintenant ! Crie ma mère.
_ NON MAMAN! JE NE ME TAIRAI PAS. NON! PAPA EST TRÈS MÉCHANT. Si quelqu'un doit sortir d'ici ça sera lui et pas moi. Il se prend pour qui? Si tu me touches....
Si quelqu'un m'avait dit que j'avais osé proférer ces mot dans un rêve,je lui aurais traité de menteur. De toute ma vie j'ai jamais osé haussé le ton devant lui. toutefois,il n'a pas fallu que je termine ma phrase pour qu'il me ferme la bouche à sa façon.
_ Comment tu oses me parler de cette façon ? Et bamm!
Finalement la claque de ma mère d'hier était arrivé. Mes yeux de sont troublé et atterri encore dans les bras de mon amie qui faisait tout pour me faire taire.
_ Ibrahima pardonne la. Boule toppou sa djiko. Elle ne sais pas ce qu'elle dit, elle n'a pas toute sa tête. Wouyiiii waalo wouy koumay Walo!! Sama soutoura mogui xawékou sama keur ragui tasss waaayyy! Chéri je te supplie de me laisser lui parler. Je pense que la grossesse est entraîne de lui faire perdre la tête. Ce n'est pas ma fille.
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Assiatou (A Quand Le Bonheur?)
Ficción GeneralMon âme porte le poids d'une grande faiblesse, Chaque battement de mon cœur est empreint d'une tristesse persistante. Le bonheur, tel un étranger, semble m'oublier, Je me débats dans une existence dépourvue de couleur, où les jours se succèdent, ter...