Partie 108

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Suite***

Tante Rokhaya, assise avec calme mais le regard empreint de gravité, laissa un soupir imperceptible lui échapper. Elle était une femme sage, qui avait appris avec l'âge que les vérités peuvent être nuancées, et que juger quelqu'un sur des faits isolés pouvait être trompeur. Lentement, elle leva les yeux vers Sawdiatou, une étincelle de fermeté dans son regard.

— Sawdiatou, ma fille, je comprends tes inquiétudes, commença-t-elle d'une voix douce. Mais la vie d'Assiatou est plus complexe que ces rumeurs qui circulent. Peut-être que son passé a des ombres, mais n'oublions pas ce qui est important aujourd'hui. Cheikh l'aime, et elle, elle l'aime aussi. Ce qui importe, c'est ce qu'ils construisent ensemble, leur présent et leur avenir, tu ne crois pas ?

Sawdiatou fronça les sourcils, déconcertée par la réaction paisible de la vieille dame. Elle avait espéré que ces révélations déclencheraient une réaction indignée. Mais Tante Rokhaya était un roc, inébranlable dans sa confiance en Assiatou.

— Peut-être que tu as raison, répondit finalement Sawdiatou d'un ton hésitant. Mais moi… je ne peux pas lui faire confiance.

— Laisse le temps faire son œuvre, répondit Rokhaya, en posant une main apaisante sur celle de sa nièce. Le cœur voit souvent au-delà des apparences, et je crois que celui de Cheikh a vu quelque chose que nous ne comprenons pas encore.

Sur ceux,mes deux se digèrent bonne nuit et chacune alla rejoindre sa chambre.

  ***** Sokhna Assiatou Thiam*****

Cette nuit-là, alors que le quartier était plongé dans le silence, j'ai reçu un autre appel de cet homme mystérieux qui me tourmentait depuis des semaines. Mon cœur battait fort, mais je me retirais discrètement loin de cheikh,prit une grande inspiration et décrocha, déterminée à ne pas laisser la peur me dominer.

— Assiatou Thiam, résonna la voix froide à l'autre bout du fil. Je vois que mon dernier avertissement ne t'a pas suffi. Ta chère mère Moussoucro s'en est sortie cette fois, mais je pourrais ne pas être aussi clément la prochaine fois.

Je serrais le téléphone plus fort, refusant de laisser l'angoisse m'envahir. Ma voix, bien qu'hésitante, tint ferme.

— Que veux-tu de moi ?

— Ce que je veux ? De l'argent, Assiatou. Une somme que tu devrais pouvoir rassembler si tu tiens à la sécurité de ta famille. Et si tu obéis, je te dirai qui m'a engagé pour t’effrayer… voire pire.

— Tu n’es rien d’autre qu’une pourriture. J’attendais ton appel depuis un moment pour te dire ceci : je sais que c’est toi qui as poussé ma mère dans la piscine, et elle a failli y passer ! Tu avais menacé de me faire du mal, tu me l'avais dit, mais je n’imaginais pas que tu pouvais être aussi ignoble. Je veux savoir qui tu es et pourquoi tu t’en prends à moi de cette manière !

— Qui je suis ? Tu le sauras assez tôt, si bien-sûr tu me rapportes l'argent,sinon la prochaine fois, ce sera toi ma cible. Tu viens dit, je t’avais prévenu de ne rien dire de tout cela à personne, mais tu es quand même allée en parler à toute ta famille. Considère-toi chanceuse que je ne me sois pris qu'à ta mère. Après tout, elle n'est même pas ta vraie mère, n'est-ce pas ? Ça aurait très bien pu être celle que tu considères comme ta sœur, ton faux père, ton mari, tes belles-filles, ou même ton propre fils.

— Espèce de…

— Oh, non, non, non, ne sois pas si surprise. Moi, je sais tout de toi. C'est toi qui ignores qui je suis. Je te le dis, je surveille chacun de tes faits et gestes. J’ai des hommes partout, et tu ne pourras jamais les reconnaître.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 31 ⏰

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Assiatou (A Quand Le  Bonheur?)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant