partie 63

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Je me suis fondu en larme quand le médecin m'a appris que je ne pouvais pas donné un rein à mon père. J'ai senti comme si le monde s'écroulait sur moi et j'étais anéantie en sachant qu'il n'avait plus aucune chance.

_ mais qu'est-ce que vous dîtes docteur,mon mari ne pourrait pas être sauvé ? Qu'est-ce que nous allons faire ? Qu'allons-nous devenir sans Ibrahima? Sniff!!!!

_ Madame calmez-vous svplait. Ne perdez pas espoir. En 72h tout est possible. Nous allons continuer à chercher et  attendre l'appels des volontaires. Il ne faut jamais perdre espoir....
À présent,je vous demande de m'excuser,car j'ai d'autres patients qui m'attendent. À plus tard !

A cet instant, j'ai voulu mourir,je me suis sentie plus inutile que jamais. Je me disait:<< voilà une raison de plus pour que mon père me déteste;en tant que sa fille, j'étais incapable de lui sauver,je ne pouvais rien faire pour lui.>>La réalité est que je n'ai jamais fait quelque chose de positif dans ma vie. Même si j'entame quelque chose de bien,je finis toujours par échoué à la fin. J'en arrive même à conclure que je porte la poisse.  Mes larmes mélangées de ceux du bébé Alassane attiraient les regards vers notre direction. Cheikh me pris par les épaules tout en me répétant ;

_ Ce n'est pas de ta faute Assiatou. Stplait,ne pleure pas. Tu aurais tout donner pour ton père mais Dieu en a décidé autrement,cela ne veut pas dire qu'il va mourir,tu as entendu le médecin : rien n'est encore perdu , en tant que docteur, je peux te le confirmer. Il suffit de garder espoir,si ce n'est pas toi, alors ça sera quelqu'un d'autre.

_ mais qui????? Qui viendra ? Qui sauvera mon père?

_ Peu importe la personne que Dieu enverra pour accomplir cette cause,je peux t'assurer que ton père s'en sortira. Fais moi confiance. Me dit-il en me tenant le visage par les deux mains.

Une heure plus tard,cheikh et moi sommes retrouvés assise dans le jardin à l'entrée de l'hôpital. Je ne voulais surtout pas bougé là-bas sans être sûr que mon père allait complètement mieux. Maman Moussoucro et les autres n'arrêtaient pas aussi de m'appeler tous les heures pour prendre de mes nouvelles et ceux de mon papa. Petit à petit,je me remettais de mes émotions à force d'être en compagnie de Cheikh qui,lui aussi ne voulais pas me laisser seule malgré,le boulot qui l'attendait.

Il fallait que je le libère.

_ Cheikh, depuis ce matin tu es ici,tu dois être très fatigué j'imagine. Je pense que tu devrais rentré te reposer maintenant. En plus,tu as laissé ton travail à cause de moi.... Je suis vraiment désolée de t'avoir pris tout ce temps.

_ Voyons, comment être fatigué, lorsque je suis avec toi et ce petit bonhomme ? Ne t'excuse pas pour cela. Je vais bien et ne t'inquiètes pas pour le boulot, j'avais déjà prévenue  un  peu  plus  tôt ma  secrétaire, que j'allais m'absenté et qu'il fallait m'appeler en cas d'urgence. Si elle ne l'a pas fait,c'est que tout va bien là-bas. Et puis,il y a mon ami Brize Zallé pour assister le personnel,il sait très bien faire son travail. Celui qui m'inquiète c'est toi! Tu es là, depuis ce matin comme moi,tu ne veux rien mangé,tu ne fais que pleurer. C'est toi qui a le plus besoin de repos.

_ moi je ne peux pas me reposer. Je veux être là lorsque mon père se réveillera. Je veux être sûr qu'il va bien. Tu n'imagines pas à quel point j'ai peur pour lui.

_ tu sais quoi Assiatou, dans ma cursus, j'ai eu à m'occuper  beaucoup de patients. J'en ai vu de tout genres. Et je te dis sérieusement,y en a qui souffrent des maladies bien pire que celle de ton père. Pourtant,ils s'en sortent cas même.  Et non seulement il s'en sortent gueries,mais encore plus fort que jamais, comme si de rien n'était. C'est une question de volonté et de foi aussi bien du côté du patient que celui  des médecins. J'ai eu la chance d'observer ton père un moment, il est fort et les médecins d'ici sont excellents dans leur domaines.
J'ai connu des personnes qui ont survécu alors qu'on avait dit qu'il ne leur restait que quelques minutes de souffle. Juste pour te dire que le miracle existe et que tout est possible si on y croit vraiment. Ne perd pas espoir tout ira bien...

Assiatou (A Quand Le  Bonheur?)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant