Suite***
Involontairement, j'avais heurté une personne devant la porte de sortie.
- Bon sang, ne pouvez-vous pas faire attention où vous marchez ?
- Pardon, ça va ? Je ne vous...En posant les yeux sur la personne, je n'ai pu terminer ma phrase.
Alioune courait derrière moi, essayant de me rattraper.
- Vous deux, ici ! dit-elle.
Sachant parfaitement comment elle était, je n'avais aucune intention de rester une seconde de plus. J'étais sur le point de partir lorsque Ngoné me retint.
- Attends ! Tu ne peux pas partir, petite sœur. Pas après t'avoir vue en compagnie de mon mari. Que fais-tu ici ?
- Ngoné, ne fais pas de scène, s'il te plaît. Dit Alioune.
- Toi, ferme-la, Alioune. Je ne t'ai rien demandé. C'est à elle que je parle. Réponds-moi, Assiatou. Que fais-tu avec mon mari chez ma belle-mère ? As-tu oublié que cet homme et moi avons une fille et que nous sommes déjà mariés ? Tu n'as rien pu faire pour nous empêcher de nous unir, maintenant tu es là pour nous séparer ?
- Il s'est écoulé beaucoup de temps, mais toi, Ngoné, tu n'as pas changé. Tu es restée la même et vis toujours dans le passé. Cet homme que tu appelles ton mari ne fait plus partie de ma vie depuis longtemps. Si cela peut te rassurer, sache que je n'ai aucune intention de vous séparer. Il est à toi, et à toi seule.
- Hum ! Si c'est le cas, alors qu'est-ce que tu fais ici de si bonne heure avec lui ?
-(silence )
_ Tu n'as pas de réponse. Je reconnais ton faux visage et tes fausses paroles. Moi, tu ne peux pas me duper. Tu as raison de dire que je n'ai pas changé. Je suis restée la même parce que des personnes comme toi empêchent notre évolution. Sache-le bien, la nature reprend toujours ses droits. La dernière fois que nous nous sommes vues,je croyais que tu avais enfin appris la leçon, mais je vois que ce n'est pas le cas. Tu resteras toujours une épine dans mon pied, Assiatou. Mais cette fois, je te préviens, si tu oses revenir dans la vie de mon mari, je ferai de ta vie un véritable enfer.
- Ngoné, tu ne peux pas me faire connaître un enfer plus terrible que ce que je sais déjà. À cause de toi et de ta mère, j'ai perdu ma sœur. Dis-moi, peut-il y avoir pire que cela ?
- N'accuse pas ma mère et moi des bêtises de ta sœur. Nous n'avons rien fait ; c'est elle qui a choisi de s'enfuir comme une vagabonde. C'est elle qui a abandonné sa famille. Finalement, elle est comme toi, vous êtes bien des sœurs.
- La vérité finira par triompher. Ne l'oublie pas, grande sœur.
Ce fut la dernière chose que je lui dis avant de partir, la laissant se retourner contre Alioune.
Alors que je rentrais, je pensais encore à la nuit précédente. Je ne pouvais m'empêcher de me demander ce qui serait arrivé si ces hommes m'avaient attrapée. Et qui pourrait bien me vouloir autant de mal ?Je n'avais même plus mon téléphone avec moi. Je n'avais aucun moyen de vérifier si la personne qui m'avait appelé pour me donner ces informations disait vrai ou non. J'avais l'intention de rentrer directement chez moi, mais je ressentais un désir plus fort que tout de voir mon fils après ce que j'avais vécu. Alors, j'ai demandé au chauffeur de taxi de me déposer chez les Sidibé. À mon arrivée, c'est maman Moussoucro qui est venue m'ouvrir la porte.
- Maman ! dis-je.- Assiatou, c'est toi ! Mon Dieu, tu es là !Elle avait l'air très surprise de me voir. Je me penchai à sa hauteur pour la câliner.
- Comment vas-tu, maman ?
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Assiatou (A Quand Le Bonheur?)
General FictionMon âme porte le poids d'une grande faiblesse, Chaque battement de mon cœur est empreint d'une tristesse persistante. Le bonheur, tel un étranger, semble m'oublier, Je me débats dans une existence dépourvue de couleur, où les jours se succèdent, ter...