partie 89

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J'ai senti la frustration de Badjéne seynabou quand elle m'a répondu: << quand je cuisinais,tu n'étais pas encore née>>. À peine partie,sa fille est venue à son tour. Avec un grand sourire aux lèvres,elle entra dans la cuisine.

_ Assiatou comment ça va? Tu as déjà commencé à cuisiner ?

_ je vais bien Aïsha.  Oui,j'ai commencé.

_ Maa chérie, je n'avais jamais vu une femme aussi brave que toi. Tu fais pratiquement tout le travail dans cette maison. Parfois même je me demande de quoi tu es faites. Mais aujourd'hui, j'aimerai que tu me laisses t'aider un peu. Stplait,laisse-moi terminer la cuisine pour toi et vas te reposer.

Elle tendit la main pour prendre ce que j'avais à la main. J'ai retenu son bras avant qu'elle puisse le saisir et l'enveloppa d'un regard  droit sans gratitude et lui dit :

_ Ne te salit pas les mains ma chérie. Tu es la sœur de mon mari et, il est inconcevable pour moi de te faire travailler. Ne t'inquiètes pas,Je peux tout gérer.

_ tu es sûr de pouvoir tout gérer ? Ah,je veux dire,il n'y a rien de mal à ce que je t'aide un peu. Le repas sera plus délicieux si on est deux.

_ tu as raison ma chère. Comme tu tiens tant à m'aider,alors pourquoi tu ne te charge des oignons. Tu peux t'en occuper ?

_ les oignons ! Ha.... d'accord,je vais le faire.

Sur ceux,J'ai pris le bol rempli d'oignons que j'avais posé sur la table et le déposa entre ses mains. Elle les regarda avec dégoût mais sourit pour ne pas que je me rende compte que cela ne lui plaisait pas.

_ attention ! Ça pique aux yeux. Dis-je lorsqu'elle était sur le point de commencer. Pour une fois,je faisais preuve d'une telle ruse afin de donner une petite punition à une adversaire. Oui, c'était vilain mais j'étais tentée à cause de ce que j'avais entendu de sa part.

Elle avançant à l'intérieur et se mit dans un coin et commença à éplucher les oignons. Sans lui adresser la parole,j'ai continué à m'occuper du reste. De temps en temps,je j'étais mon regard sur lui mais les oignons lui piquaient tellement qu'elle avait des larmes aux yeux.

_ Aïsha, est-ce que ça va ? On dirait que tu pleures. Demandais-je.

_ Non je ne pleure pas. Quelque chose m'est entrée dans l'œil.

_Ah,je vois . Si tu ne peux pas continuer,tu peux arrêter le travail. Moi je suis déjà habituée à ce genre de chose,cela ne fait rien.

_ je ne laisse jamais un travail inachevé. Je vais terminer ce que j'ai commencé, les oignons.

_ Tu es gentille ma chérie.

Sur le coup,j'ai pensé que si Nacyra me voyait,elle allait être fière de moi,elle qui se plaignait toujours que je me laissais trop faire par les autres. Ce jour-là était là première fois que j'usais de la ruse pour donner une leçon à quelqu'un. Même si j'avais éprouvé une certaine satisfaction à un moment donné,je n'étais pas toute de même fière de moi au fond. Je n'aime pas jouer au méchante ou répondre mal par le mal.
Aïsha disparut de la cuisine aussitôt qu'elle finit de tracer les oignons.
L'invité que l'on attendait est venu au début de l'après-midi. Quand j'ai entendu sa voix depuis la porte, j'avais presque fini de préparer ma sauce. J'ai goûter un peu pour m'assurer que était bien avant de mettre de l'ordre dans ma cuisine et sortir pour la saluer.

Elle était installée dans le Salon,en compagnie de ma belle-mère, Meuyna et Badjéne Seynabou.

_ As'salamou anleiykoum warahmatullah ! Dis-je en franchissant la porte et avancé vers elle pour lui tendre la main poliment.

Assiatou (A Quand Le  Bonheur?)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant