partie 92

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Une semaine s'écoula. Sawdiatou est revenue à la maison trois jours après son son accident. Elle ne pouvait pas encore marché sans se faire supporter par quelqu'un,elle restait la plupart allongée dans leur chambre faible, pâle avec un regard tendre plein de tristesse. J'étais à ses côtés,sa grand-mère,sa tante Meuyna son père aussi...nous tous attentifs et au petit soin pour pour lui comme l'enfant qu'elle était et qu'on venait d'arracher des griffes de la mort.

_ Dans quelques jours,tu te remettras sur pieds et tu pourras retourner à l'école. Dit cheikh.

_ d'accord papa,dit Sawdiatou en inclinant la tête et en prenant la main de son père et lui pressant les doigts.

_ Nous avons quelque chose pour toi, repris Halimatou. Alassane et moi te donnons nos joués,cette ours en peluche,ma grande poupée et le cheval ainsi que les voitures pour que tu ne te sente pas seule quand nous irons à l'école.

_ c'est vrai?

_ Oui ma sœur. Tu peux aussi jouer avec Maman,si tu veux. Elle nous raconte toujours de très belles histoires ou fait des devinettes avec nous, n'est-ce pas maman?

_ Bien-sûr ma poupée. Dis-je. Sawdiatou ma chérie,ne t'inquiètes pas. Tout cela est juste passagère. Tu vas très bientôt pouvoir retourner à tes occupations favorites. En attendant,nous allons tous bien prendre soin de toi et je ne te laisserai pas seule.

Elle afficha un petit sourire qui rendit radieux son petit visage. Sa grand-mère approcha d'elle et la serra dans ses bras.

_ma petite fille comme j'ai eu peur qu'il t'arrive malheur. Stplait,tu dois me promettre que plus jamais tu ne feras quelque chose qui mettra ta vie en danger. Tu devras être plus prudente à l'avenir.

_ Je suis désolée Grand-mère. Je suis désolée papa,je ne vais plus jamais essayer de m'enfuir. Je ne voulais pas vous causer des soucis.

_ C'est bien mon enfant. Dit ma belle-mère. C'est bien que tu sois consciente de tes erreurs comme ça,tu ne les reproduiras plus. Si je pouvais revenir en arrière, je n'aurai jamais commis l'erreur de mettre mes enfants entre les mains de n'importe qui.

Le message était clair dans le regard que m'adressait ma belle-mère en disant cette phrase. Elle ne m'avait toujours pas pardonné d'être la cause  de l'accident de sa petite fille.  En plus de cela,m'avoir vu tenir ma main de cet homme l'autre jour dans l'hôpital a compliqué les choses. J'Essayais de la comprendre,je efforçais de rester gaie,de dissiper les paroles que venaient de prononcer ma belle-mère pour que cheikh ne se pose pas de questions vu qu'il avait  lancé des yeux incompréhensible et l'endroit de sa mère et de moi. Dès que Badjéne Seynabou est entré dans la danse pour y mettre son grain de sel,j'ai  trouvé une excuse pour sortir de la chambre avant que les choses ne vire au vinaigre.

Les jours passèrent et le temps passé auprès de Sawdiatou nous permit de nous rapprocher petit à petit. En combinant la douceur et la patience,je finis par gagner son amitié et sa confiance au point même qu'elle me confia un matin tous ses peurs et les soucis dont ses camarades de classe lui faisait vivre. Personne ne se doutait qu'elle était d'une intimidation dans son école. Il a fallu que je découvre ,un matin,en rangeant ses affaires,un cahier de dessin lui appartenant et dans lequel elle représentait toutes ses souffrances,ses rêves et ses peurs qu'elle n'osait exprimer qu'en versant de ancre noir sur des feuilles blanches. Après avoir su ces choses là,le fait qu'elle soit une fille à apparence solitaire et renfermée malgré tout l'amour que lui couvrait la famille je m'étonnait plus. Sawdiatou respirait tout sauf le bonheur. En plus, l'abandon de sa mère a laissé en elle une vide dont elle n'a jamais su combler. Depuis ce moment,j'ai promis de faire tout mon possible pour qu'elle retrouve toute sa confiance et qu'elle soit très heureuse.  Je ne me lassais plus d'être à ses côtés et de chercher constamment à communiquer avec elle,juste pour solidifier notre amitié même si elle ne me considérait toujours pas comme sa mère.
Avec le temps,elle récupérait de mieux en mieux. Cheikh faisait des aller retour de la maison à la clinique vice-versa pour prendre soin de la santé de sa fille et remplir ses responsabilités en tant que médecin.
Par ailleurs,celle avec qui m'a relation ne tenait plus qu'un file était ma belle-mère. Mes moments  devenaient de moins en moins agréable passé au près d'elle. Elle ne me parlait plus comme avant depuis l'accident de sa petite-fille. Par contre,il y'avait des moments où,elle ne m'ignorait pas complétement. Comme par exemple quand Badjéne Seynabou n'était pas dans les parages.

Assiatou (A Quand Le  Bonheur?)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant