ELLA LOMBARD
Juillet 2010
Sur les traces de Zam' je courais le plus rapidement possible pour ne pas me faire attraper. Saïd et mon grand-père étaient partis prendre une pause dans un bar à quelques rues d'ici, nous laissant tous les trois seuls sur le chantier. Le mois de Juillet venait de débuter il y a peu, mais exceptionnellement il faisait une chaleur à en crever. Alors Idriss avait eut la merveilleuse idée de faire une bataille d'eau, enfin s'en était pas vraiment une car je n'avais que mes jambes pour lui échapper. Ce con avait pris un tuyau d'arrosage que nos grands-pères se servaient pour le chantier, mais ça n'avait pas l'air de l'inquiéter que la facture d'eau grimpe à chaque millilitres qui sortaient de ce foutu tuyau. À bout de souffle je m'arrêtais derrière un petit muret, dans l'espoir qu'il me laisse tranquille, et que je puisse reprendre ma respiration calmement.
-T'as gagné ! M'écriais-je. Vas-y j'me rends !
Je levais les mains en l'air en signe de défaite. Mais alors que je pensais qu'il allait s'arrêter, il orientait le tuyau vers moi avant de m'arroser de haut en bas, histoire que je sois totalement trempé. L'eau froide me rafraîchissait immédiatement, tout comme elle me surprenait par la même occasion. Vu les températures sur Paris en ce moment, tout le monde recherchaient de la fraîcheur, et de quoi s'hydrater.
-Bordel mais Idriss ! Râlais-je.
En plus d'en avoir rien à foutre il explosait de rire à gorge déployée. Il n'avait donc aucune race, la bouche grande ouverte il riait à n'en plus pouvoir, il avait un rire de hyène qui était communicatif puisque je le rejoignais rapidement dans son fou rire, mais pas pour la même raison que lui.
-Mais t'aurais vu ta tête ! S'exclame-t-il.
D'un coup le jet d'eau se coupe l'arrêtant dans sa crise de rire. Il regardait vers le tuyau avant de partir en courant vers la sortie d'eau, le visage pâle. Le visage pâle également, je le suivais de loin, à tout moment c'était une mauvaise blague de sa part et il allait me le renvoyer dans la figure. Et je n'étais pas idiote pour savoir qu'il en était capable même si je le connaissais depuis peu.
-Je crois qu'on va avoir un problème.. Dit-il d'une voix peut rassurante.
Les sourcils froncés je m'approche de lui, toujours sur mes gardes. Et effectivement le robinet qui distribue l'eau est ouvert, mais l'eau elle ne sort pas. On se regarde pendant plusieurs longues secondes avant de réaliser la connerie qu'on vient de faire, enfin plutôt la sienne car techniquement c'est lui qui courait avec dans les mains. Je ne faisais que lui échapper, et ce n'est pas faute de lui avoir dit que c'était une mauvaise idée. Maintenant nous étions dans de beaux draps, car nous savions l'un comme l'autre comment cette histoire allait finir. Et même si nous n'en avions pas envie, on allait devoir y passer.
-T'es conscient qu'on va se faire monter en l'air ? Lui demandais-je.
Il hoche la tête en se grattant l'arrière de la nuque. Super, il ne manquait plus que ça. En plus de n'plus avoir d'eau, je suis trempée de la tête aux pieds, mes vêtements sont pourris à cause de l'autre ordure. Mais ce que je redoute le plus, c'est la réaction de mon grand-père, lui c'est certainement celui qui va nous en foutre plein la tronche notamment à moi. Il ne dira probablement rien au brun car ce n'est pas son petit fils, mais pour ma part c'est une toute autre chose. Car je sais pertinemment qu'il ne va pas me rater, bien que je n'en sois pour rien dans cette histoire.
-Tu veux pas qu'on aille se cacher ? Me demande-t-il.
Je le regarde surprise avant d'exploser de rire à nouveau, alors celle-là je n'm'y attendais mais vraiment pas. On croirait un enfant de cinq ans qui se rend compte de l'ampleur de sa bêtise et qui veut esquiver la leçon de morale. Sauf que connaissant mon grand-père nous n'y échapperons pas. C'était même sûr à quatre-vingt-dix-neuf pour-cent.
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FAUT PAS QUE T'OUBLIES | MEKRA
Fanfiction« Faut pas que t'oublies » avec Mekra T'avais pas l'droit, t'avais pas l'droit d'entrer dans ma vie, de remettre de la couleur là où c'était sombre. T'avais encore moins l'droit d'entrer dans ma vie et d'me faire t'aimer comme une folle, t'avais sur...