ELLA LOMBARD
Décembre 2010
Les mois étaient passés vite, beaucoup trop vite. Je n'avais pas eu une seconde à moi, depuis qu'Hakim était sorti de l'hôpital j'avais repris le travail et nous étions débordés. Grincheux c'était résolu à venir travailler avec nous, et il est clair que des mains en plus n'étaient pas de refus. Entre ceux qui venaient pour "un bruit bizarre" et ceux qui venaient faire changer leurs pneus avant de partir au ski, nous étions complets pendant un bon bout de temps. Il ne nous restait plus qu'une semaine de travail avant d'être en vacances pour les fêtes. Même si pour ma part je ne fêtais rien puisque nous n'en avions pas les moyens. Aujourd'hui, exceptionnellement Yllias avait souhaité que je reste plus longtemps ce soir, d'après ce qu'il m'avait dit il voulait me parler de quelque chose d'important. Je saluais alors le dernier client de la journée avant de fermer le magasin derrière ce dernier. Je passais ma main devant ma bouche avant de bailler bruyamment.
-Blondasse on t'attend.
Même s'il ne peut pas me voir, je hoche la tête avant de me diriger vers la salle de pause où se trouve Hakim et Yllias installaient autour de la table. Je tire une chaise avant de m'asseoir à côté de mon ami, face à notre patron.
-Bon, comme vous le savez je pars à la retraite prochainement.. Commence-t-il.
Je secoue vivement la tête, il m'en avait parlé au mois d'Août quand il m'a embauché. Je savais que ce moment arriverait un jour où l'autre, et je m'étais faite à l'idée de quitter ce garage. Même si j'avais toutes mes petites habitudes maintenant, toutes les bonnes choses ont une fin. Néanmoins il n'y avait jamais de fin à une passion.
-Je pars en fin de semaine prochaine. Nous dit-il.
Mes yeux s'écarquillent immédiatement, je n'avais pas prévue que ça soit aussi tôt. Je m'étais faite à l'idée que ça arriverait un jour, mais pas aussi rapidement. Retrouver un emploi, surtout à cette période de l'année s'annonçait compliquée. Mais je ne pouvais pas lui en vouloir, il ne choisissait pas, malheureusement. De plus, j'étais au courant depuis le début alors je n'avais aucunes excuses.
-J'y ai beaucoup réfléchis depuis ton arrivée Ella. Me dit-il en me fixant longuement. Et j'voudrais vraiment que tu reprennes les rênes du garage, enfin si tu t'en sens capable..
Je cligne plusieurs fois des yeux avant de tourner ma tête vers Hakim les sourcils relevés. Il me regarde avec un sourire en coin, il remue la tête de haut en bas comme pour me dire que je devais accepter. La vérité c'est que je ne savais pas quoi faire, évidemment que j'en avais envie car ici j'étais dans mon élément, mais d'un autre côté je ne sais pas si j'étais capable de gérer un garage entier ainsi que ces employés. Je faisais frénétiquement bouger ma jambe, angoissée. Je ne pouvais pas lui donner de réponses dans l'immédiat, je devais y réfléchir et surtout en parler, ce n'était pas une décision que je devais prendre à la légère car beaucoup de choses étaient en jeux. La main d'Hakim vient se poser délicatement sur ma jambe, arrêtant instantanément de la faire bouger. Je ravalais tant bien, que mal, ma salive avant de relever la tête vers Yllias.
-Reprends-toi Ella, t'as le temps d'y réfléchir jusqu'à la fin de la semaine d'accord ? Me rassure mon patron.
Je soupire de soulagement, j'étais déjà en train de m'imaginer ce que je pouvais bien lui répondre.
-Prends le temps d'y réfléchir calmement, tu me donneras ta réponse quand tu seras prête.
-Je.. J'vais y réfléchir merci..
Après m'avoir lancé un franc sourire je me relève de ma chaise, rapidement suivie d'Hakim. On salue une dernière fois notre patron avant de se diriger vers sa voiture. Il s'installe au volant avant de démarrer le moteur, il s'engage sur la route, me permettant d'observer ce qu'il se passe à l'extérieur. Comme nous sommes sortis du travail un peu plus tard que d'habitudes, il y a pleins de bouchons, puis avec les fêtes qui approchent les gens se dépêchent de faire leur derniers achats.
VOUS LISEZ
FAUT PAS QUE T'OUBLIES | MEKRA
Fanfiction« Faut pas que t'oublies » avec Mekra T'avais pas l'droit, t'avais pas l'droit d'entrer dans ma vie, de remettre de la couleur là où c'était sombre. T'avais encore moins l'droit d'entrer dans ma vie et d'me faire t'aimer comme une folle, t'avais sur...