63. Je l'aime..

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HAKIM AKROUR

1er Mai 2014

J'quittais rapidement la chambre ou Ella avait été transférée après l'accouchement. J'retournais dans la salle d'attente où s'trouvait mon reuf et la reuss de Nek pour leur donner des nouvelles. On était arrivé aux alentours de vingt-trois heures et il était dix heures du sbah, il était né vers sept heures et demi. Et d'après mon reuf ils étaient encore là à attendre, la ti-pe n'avait pas voulue partir le temps qu'elle n'avait pas vu Ella et le p'tit. J'ouvrais la porte de la salle, j'trouvais mon reuf à moitié endormi sur l'épaule de la blonde, cette dernière relevait quasiment machinalement la tête avant de se précipiter vers moi réveillant mon reuf en sursaut.

-Alors ? Comment elle va ? Et le bébé ? Me demande-t-elle précipitamment.

-Ça va tranquille. La rassurais-je. Tu peux aller la voir s'tu veux, chambre huit. Lui indiquais-je.

À la seconde où les deux derniers mots quittèrent ma bouche, elle me poussait presque avant de courir pour rejoindre la blonde dans le service d'à côté. Mon reuf s'étirait, bâillait, et j'attendais qu'il soit bien réveillé pour aller m'asseoir à ses côtés.

-T'y vas pas ? Lui demandais-je.

Je l'apercevais du coin de l'œil secouer la tête de gauche à droite. J'sentais son regard sur oim me forçant à l'regarder également.

-Pourquoi t'es pas resté avec elle et t'as pas simplement envoyé un message ? Me demande-t-il.

-Parce que j'trouvais ça..

-Nan. Me coupe-t-il. Genre la vraie vérité. Ajoute-t-il. Tu peux au moins m'le dire à moi, l'parrain d'ton gosse.

Je poussais un profond soupir avant de frotter mon visage à l'aide de mes deux mains. J'étais crevé, j'avais vraiment pas envie d'parler d'ça parce que ouais ça m'prenais la tête depuis quelques s'maines j'avoue. Mais il avait pas l'air d'me laisser trop l'choix alors j'allais devoir causer, même si j'aimais pas ça et qu'j'en avais pas envie.

-Y a pas d'parrains ni d'marraines. Lui dis-je pour répondre à la deuxième partie de sa phrase. Ella veut pas, elle préfère qu'il puisse avoir l'âge de pouvoir choisir concernant ces bails là. Ajoutais-je. Et pour t'répondre j't'ai pas envoyé d'messages parce qu'on c'est pris la tête avant que j'quitte la chambre, alors j'préfère en rester là. Lui expliquais-je. De toute façon ça sert à rien d'forcer les choses..

-Mais frère vous v'nez d'avoir un gosse ensemble, j'croyais qu'vous vouliez le meilleur pour..

-Haïtem, il s'appelle Haïtem. Le coupais-je. Il a rien à voir là-dedans et bien sûr qu'on l'épargnera et qu'on f'ra le max pour lui.

A son tour il posait ses coudes sur ses genoux avant de frotter son visage avec ses mains. Il soupirait à plusieurs reprises avant de se lever et de faire quelques pas, il se tourne finalement vers moi les bras croisés.

-Elle t'kiffe on sait tous que toi aussi, j'comprends pas. Me dit-il. J'comprends pas..

-Y a rien à comprendre Id'. Claquais-je. Elle m'a très clairement dit qu'ça servait plus à rien d'attendre, alors si c'est c'qu'elle veut j'vais l'faire frère, parce que comme tu l'as dis, je l'aime.

Je me levais à mon tour, j'passais à côté d'mon reuf avant de sortir d'la salle pour rejoindre l'extérieur de l'hôpital. J'avais besoin de prendre l'air et d'penser à autre chose et par dessus tout j'avais besoin de marcher. Et c'était pas en restant assis dans la salle avec Idriss que les choses s'arrangeraient, pourtant c'n'était pas faute d'avoir essayé.

FAUT PAS QUE T'OUBLIES | MEKRAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant