5. Zam' peut venir ?

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ELLA LOMBARD

Juillet 2010

-Tu devrais faire un effort meuf, c'est pas lui qui le fera sinon. M'indiquais le brun à mes côtés.

-Mais tu t'fous d'ma gueule ?! Moi j'ai été gentille je lui propose de payer et il refuse, en plus j'étais en mode golri et tout et lui il tirait la gueule comme d'hab. Soufflais-je lasse.

Idriss haussait les épaules, on était tous les deux assis dans la camionnette de son grand-père, tandis que son connard de frère était avec mon grand-père dans l'autre camionnette. Saïd nous avait proposés de venir prendre "l'apéro" chez lui, donc nous étions en route, Zam' à mes pieds. Les carreaux de la camionnette étaient grands ouverts pour le plus grand plaisir de mon chien qui passait sa tête par celui-ci. La langue qui pendait, je caressais légèrement sa tête avant de tendre mon bras à l'extérieur. L'air me rafraîchissait et faisant virevolter mes cheveux dans tous les sens, ce qui avait l'air de faire rire Idriss apparemment.

-Elle s'appelle comment ta grand-mère ? Lui demandais-je en réalisant que je ne connaissais pas son nom.

-On l'appelle Yemma nous. Mais en vrai elle s'appelle Sofia.

Je hoche la tête, au moins ça m'évitera de me sentir bête une fois devant elle. Après avoir pu profiter de l'air rafraîchissant on descendait finalement de la camionnette après une vingtaine de minutes de route, nous étions dans le quinzième arrondissement de Paris. Mais c'était loin des quartiers "riche" dont on avait pu plusieurs fois me parler, c'était un bâtiment tout simple comme on pouvait trouver un peu partout en France je suppose.

-46KM le code. Me dit Idriss.

Je tape le code avant de poser ma main sur la porte qu'il me tient, je me tourne vers lui une fois à l'intérieur.

-C'est à quel étage ?

-Cinquième.

J'appelle l'ascenseur une fois que tout le monde est entré dans le hall. Zam' dans mes bras, l'ascenseur nous emmènes donc au cinquième étage. La porte coulissante finit par s'ouvrir et j'aperçois du coin de l'œil Hakim frapper contre une porte comportant le numéro "8". La porte s'ouvre presque instantanément, comme si la femme était déjà derrière attendant notre arrivée.

-Oh mon grand !

La grand-mère des garçons est simplement vêtue d'un jean, un teeshirt blanc et une chemise qu'elle a laissé ouverte par dessus. Ses cheveux grisonnants qui m'ont l'air assez long sont attachés dans un chignon bas mal fait. C'était simple mais jolie, très jolie même. Je la vois lui déposer un bisous sur le front avant d'embrasser Saïd qui n'est autre que son mari, puis elle salue mon grand-père, Idriss, et arrive finalement mon tour. Elle me détaille de ses grands yeux bleus un fin sourire sur les lèvres.

-Oh jeune fille bonjour, tu es ? Me demande-t-elle.

-Ella, la petite fille de Bertrand. Lui répondis-je simplement.

-Oh excuse-moi, entre !

Après m'avoir claqué la bise elle referme la porte derrière moi. Elle a l'air surprise quand elle remarque Hamza dans mes bras qui secoue la queue dans tous les sens, content de voir du monde.

-C'est ton chien ?

Je hoche simplement la tête en jetant un œil vers Zam' qui ne bouge pas d'un poil.

-Il s'appelle comment ? Ajoute-t-elle en approchant doucement sa main de sa tête.

-Hamza.

FAUT PAS QUE T'OUBLIES | MEKRAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant