92. J'ai trouvé bien plus que ça..

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Chapitre abordant le décès, la mort. Je préfère prévenir pour les plus sensibles, bonne lecture malgré tout !

ELLA LOMBARD

15 Avril 2016

Je ne remercierais jamais assez le ciel d'avoir des amies comme Jade, Andréa, Emma et Léna. Jamais je n'aurais pu laisser Taïm assister à une chose pareil. Et je n'avais pas mis bien longtemps à faire le lien quand nous avions passés la porte de l'appartement de Sofia et que je l'ai aperçue allongée sur le sol. Mon premier réflexe a été de saisir Taïm par les épaules et de refermer la porte d'entrée, mais le plus dur a été de garder un visage neutre face à lui pour ne pas attiser l'inquiétude chez lui. Si je devais protéger mon fils alors je le faisais, même si pour le coup je n'avais pas eu le choix que de lui mentir pour détourner son attention de Sofia. J'avais appelée les filles en urgence pour qu'une d'entre elles puissent s'occuper de Taïm, il ne pouvait pas voir ça, il ne le devait surtout pas.

Le plus dur c'est quand j'ai à nouveau pénétrée dans l'appartement de l'octogénaire et que tous mes doutes se sont confirmés. Cette fois-ci je n'ai pas retenue mes cris de douleur mais surtout mes larmes de tristesse. Et instinctivement j'ai pensé aux garçons, sauf qu'au moment où j'ai découvert le corps sans vie de leur grand-mère. Eux étaient à Bourges pour un festival, et je ne savais pas comment j'allais leur annoncer. Et malheureusement il n'y a jamais de bonne façon d'annoncer ce genre de chose, surtout quand la personne en question, ils l'a considèrent comme leur propre mère. Et cette personne ce n'est pas n'importe qui puisqu'elle a sacrifiée une partie de sa vie pour s'occuper d'eux, et qu'elle n'a jamais bronché peu importe les obstacles qu'elle a pu rencontrée. Mais surtout c'était leur seule famille à ma connaissance. Tout c'est ensuite enchaîné très vite et j'ai dû les prévenir, et je me retrouve maintenant assise en boule dans le canapé attendant patiemment leur arrivée.

J'entendais justement la porte claquer me faisant sursauter et exploser en sanglots par la même occasion. Mais à part mes pleurs il n'y avait aucun bruit dans l'appartement. Je sens juste deux bras se refermer autour de moi et un reniflement.

-Je.. Je.. Je suis désolée. Arrivais-je à articuler. C'est de ma faute. Repris-je. J'aurais dû arriver plus tôt, j'aurais pu faire quelque chose..

La prise autour de mon corps se desserrait, je sentais une main passer dans mon cou avant d'atteindre mon menton pour me faire relever la tête.

-Lâche plus jamais ce genre de dingueries. Me balance Idriss. Au contraire Ella tu t'rends même pas compte à quel point tu l'as aidée depuis plus d'un mois. Me dit-il. Et j'te jure qu'elle a vécue ses plus beaux derniers moments grâce à toi, et on pourra jamais assez te remercier de tout c'que t'as fait pour elle. Ajoute-t-il. T'auras beau t'en vouloir autant qu'tu veux, mais t'aurais rien pu faire, et si ça c'est produit c'est qu'ça devait arriver, c'était écrit..

Je serrais mes paupières de toutes mes forces avant de le prendre dans mes bras. Car même si je n'oubliais ce qu'il avait fait, j'avais un cœur et j'avais déjà été à sa place auparavant alors je comprenais sa douleur. Et même si Sofia et moi n'avions aucun lien de sang, je la considérais tout autant et sa disparition si soudaine me peinais énormément.

-Tu sais ce qui a pu lui arriver ? Me demande-t-il.

J'essuyais rageusement mon nez avant de hausser les épaules.

-Elle était allongée dans l'entrée. Lui avouais-je. Je pense qu'elle voulait aller dans la cuisine, elle a dû être bloquée puis elle a certainement chuté à ce moment-là.

FAUT PAS QUE T'OUBLIES | MEKRAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant