69. Si seulement c'était si facile..

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POINT DE VUE OMNISCIENT

11 Mai 2014

La porte de la maison claquait signe que les garçons étaient partis. Ella courait vérifier à la fenêtre qu'ils étaient tous dans la voiture avant d'en informer les filles. Elles étaient toutes surexcitées de passer la soirée ensembles, ça faisait un moment qu'elles ne s'étaient pas retrouvés qu'entre filles. La dernière fois que cela été arrivé c'était quant les garçons étaient partis en tournée, à cette période là Jade ne faisait pas encore partie du groupe. La plupart d'entre elles avaient pu prendre leur douche avant que les garçons ne partent, de ce fait elles devaient simplement préparer à manger et s'installer dans le salon. Tandis qu'Emma et Léna s'occupaient d'Haïtem le temps que la blonde prépare le repas, Andréa s'occupait de l'apéro et Jade était partie à la douche la dernière, elle devait simplement choisir le film et aider les filles si besoins. Ella s'activait à mettre de l'eau dans la casserole pour la faire bouillir, tandis que sa meilleure amie dispersait différents gâteaux apéros dans des petits bols.

-Tu fais des pâtes à quoi ? Lui demande Léna, son fils dans les bras.

-Elle fait des carbonnara, les siennes c'est les meilleures ! S'exclame Andréa en jetant un sachet à la poubelle.

-T'es d'origine italienne au moins ? Ajoute-t-elle.

La blonde hochait vivement la tête en versant les pâtes dans la casserole remplie d'eau.

-Mes grands-parents le sont et j'ai tenue ça de mon père. Lui explique-t-elle. Et toi, tu as des origines particulières ?

-Je suis italienne aussi. Lui répond son amie.

Ella se tournait vers elle avant de lui faire un grand sourire, elle s'approchait doucement d'elle avant de déposer un bisous sur le front de son fils.

-Et Andréa toi aussi t'as des origines ? Lui demande Léna.

-Sí ! Répond-t-elle un grand sourire aux lèvres. Ma mère est espagnole et mon père portugais. Explique-t-elle. Ma mère est née au Mexique et elle a rencontrée mon père à Paris lors d'un Erasmus un truc du genre, mon père lui est né au Portugal mais il a grandit en France.

-Je le savais même pas. Lui dit Ella. Mais je trouve ça grave originale la rencontre de tes parents, mais du coup ils habitent sur Paris ?

La brune secoue la tête de gauche à droite avant de se tourner vers ses amies pour leur répondre.

-Malheureusement ils se sont séparés il y a plusieurs années. Dit-elle. Ma mère est repartie vivre au Mexique pour être proche de sa famille qui vit là-bas, et mon père alterne entre le Portugal et la France. Ajoute-t-elle. Sur ce point-là je peux rien lui reprocher, il a toujours fait en sorte de venir me voir régulièrement et de passer du temps avec moi. Au contraire de ma mère qui m'envoie un message une fois par mois, et si je veux la voir je dois me débrouiller pour m'y rendre.

Ella l'observait du coin de l'œil en hochant la tête, Andréa en parlait avec tellement de facilité qu'elle n'arrivait pas à savoir si cette histoire la touchait où non. Tout le contraire de la blonde qui avait énormément de mal à parler de ses parents, c'était toujours un sujet compliqué pour elle.

-Au moins je suis pas la seule à avoir une relation bancale avec ma mère. Se rassure Léna. Mes parents sont toujours ensemble, mais la façon dont me parle ma mère elle est super bizarre. Explique-t-elle à son tour. Moins je la vois et mieux j'me porte..

-Bichette.. Souffle Ella. Tu sais je te comprends, j'ai une relation désastreuse avec mes parents ça fait un peu plus d'un an que je ne leur parle plus. Et même si je crie sur tous les toits que je les déteste, dans le fond leur absence ça me fait du mal. On a tous besoin d'une mère, c'est grâce à elle qu'on vie, elle nous a porté pendant des mois, j'veux dire même si c'est une vraie garce y a une partie de moi qui l'aime malgré tout. Pareil pour un père, surtout pour une fille c'est super important, c'est genre super cliché mais c'est le premier homme de sa vie. Dit-elle. Et ce genre de présence c'est super important dans le développement, quand j'étais petite j'étais super proche de mon père puis à mes dix-sept ans c'est parti en freestyle. Continue-t-elle. Mais les années peuvent passer et je lui serais toujours reconnaissante pour ça.

FAUT PAS QUE T'OUBLIES | MEKRAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant