ELLA LOMBARD
9 Juillet 2011
Les six mois passés n'ont pas été très mouvementés, avec beaucoup de mal nous avons dû enterrer mon grand-père. Les garçons ont été énormément présents pour moi à ce moment-là, même Ken et Mickey. Ken est d'ailleurs partis sur les routes dès le mois de Mars avec certains de ses amis, ensembles ils forment un groupe "1995". D'après ce que j'ai compris ils ont sortis un projet il y a un peu plus d'une dizaine de jours, et ils sont rentrés ce matin de la Belgique. Enfin ça, c'est ce que m'a dit Idriss qui a les yeux rivés sur son téléphone, et maintenant il ne fait que me parler de ça et il veut absolument que je m'en achète un pour que l'on puisse discuter ensemble. J'en vois pas trop l'utilité, et même s'il y en avait une, je n'ai clairement pas les moyens de m'en procurer un, je préfère aider ma grand-mère qui a de nombreuses dettes depuis la mort de mon grand-père. Je fais ce que je peux pour l'aider, mais elle refuse mon aide, et ce n'est pas avec sa petite retraite qu'elle va pouvoir rembourser quelque chose. Alors quand je peux j'essaie de l'aider, sans lui dire bien évidemment. Je participe aux courses et je paie les factures d'eaux, d'électricité et de gaz, de son côté elle paie les impôts et le loyer. J'aimerais l'aider plus, mais de mon côté je ne suis pas seule, je dois aussi penser à Zam', lui payer de quoi se nourrir ainsi que les soins vétérinaires qui peuvent parfois être imprévus. Et rapidement il n'y a plus d'argent sur mon compte, je fais ce que je peux, mais j'ai toujours cette stupide impression que ce n'est pas suffisant.
-Eh oh tu m'écoutes ?
Je secoue la tête avant de la relever vers Idriss qui me regarde un sourire moqueur aux lèvres. Je tourne la tête de gauche à droite avant de frotter mes yeux.
-Tu disais quoi ?
-Nek nous propose de venir chez lui ce soir. Me dit-il. Il y aura 2zer et Andréa. Ajoute-t-il.
-On y va !
Il ricane avant de reposer ses yeux sur son téléphone, il pianote quelque chose dessus avant de le ranger dans sa poche. Je réalise que je n'ai pas pris de vêtements de rechanges et que ma grand-mère ayant revendue la voiture et la camionnette ne pouvait même pas m'en ramener.
-Hakim passe te chercher ? Demandais-je à mon meilleur ami.
-Ouais, pourquoi ?
-Tu penses qu'il voudra bien me ramener des vêtements en deuspi ?
Il ressort son téléphone de sa poche avant de taper quelque chose dessus, pour envoyer un message à son frère je suppose. Je comprends rapidement que c'est malgré tout vachement pratique ce machin, mais soit, ce n'est pas ma priorité d'en avoir un.
-On verra bien ce qu'il répond. Me dit-il en posant son cellulaire sur le bureau de l'accueil du magasin.
-Je vais fermer derrière j'arrive.
Il m'indique qu'il ferme la porte avant du magasin. En passant par la salle de pause je retire ma tenue de travail, me retrouvant simplement vêtue d'un jogging et d'un teeshirt. Nous sommes seulement début Juillet, mais une fois encore la chaleur est affolante, et malheureusement je ne peux pas me permettre de fermer le garage pour en profiter un minimum. Si je ferme, je ne peux pas me payer, ni payer Hakim et Idriss, et ce n'est clairement pas envisageable, alors je me contente d'en profiter le week-end quand je ne travaille pas.
Alors que je pose mes affaires sur le porte manteaux, j'aperçois un tableau en liège avec des photos épinglés dessus. Je ne les avais jamais vu ici, je m'approche avant de les regarder de plus près. Des photos d'Yllias, l'ancien propriétaire des lieux avec Saïd le grand-père d'Hakim et Idriss, et au milieu d'eux deux, mon grand-père, le miens. La photo que j'observe actuellement est une simple photo d'eux se tenant par les épaules, les autres ce sont des photos de chacun d'eux en train de bricoler une voiture. Un énorme sourire prend place sur mes lèvres, je n'en connaissais pas l'existence jusqu'à aujourd'hui et ça me fait plaisir de les voir tous les trois ensembles.
VOUS LISEZ
FAUT PAS QUE T'OUBLIES | MEKRA
Fanfic« Faut pas que t'oublies » avec Mekra T'avais pas l'droit, t'avais pas l'droit d'entrer dans ma vie, de remettre de la couleur là où c'était sombre. T'avais encore moins l'droit d'entrer dans ma vie et d'me faire t'aimer comme une folle, t'avais sur...