87. J'ai bien vu..

278 16 0
                                    

ELLA  LOMBARD

25 Février 2016

Si on m'avait dit un mois en arrière que je serais ici aujourd'hui, j'aurais probablement envoyé bouler tout le monde. Mais avec du recul, c'était bête, c'était bête de repousser tout le monde alors qu'au final j'étais la seule fautive dans toute cette histoire. Et ça je l'avais vite compris quand seulement Andréa, Emma, Léna et Jade ne m'avaient pas tourné le dos. J'abusais en disant que les garçons ne me parlaient plus, mais il est clair que quelque chose avait changé depuis qu'Hakim et moi n'étions plus ensemble. Et ça aussi, ça me faisait mal de l'admettre, mais quand on joue avec le feu on finit par s'y brûler, et on aura mis deux mois avant de tout foutre en l'air, enfin c'est plutôt moi qui ai tout foutu en l'air. Parce qu'on ne pouvait pas reprocher à Hakim de ne pas être honnête et sincère, moi aussi je l'ai été, mais j'ai mentis en lui cachant trop de choses. Mes mensonges ont eu raison de nous, et je n'ai récolté que ce que j'avais semé. La seule chose qui nous liait encore c'était Haïtem, sans lui je pense que je n'aurais probablement plus d'amis à l'heure actuelle, mais ce n'était qu'une supposition.

-Miss ? M'appelle Valentin.

Je me recule de la rambarde sur laquelle j'étais accoudée, je me tourne vers lui avant de lui sourire faiblement.

-Tes parents t'attendent dans le salon. Me dit-il. Tu veux que je vienne ? Ajoute-t-il.

En temps normal j'aurais dis non, mais pour commencer je devais être honnête avec moi-même. Et j'avais peur, me replonger dans les mauvais souvenirs du passé ça me faisait terriblement peur. Et même si ça aussi ça me faisait mal de l'admettre, Valentin c'était le seul qui me comprenait vraiment, après il faut noter que c'est plus ou moins son métier, donc heureusement qu'il me comprenait.

-Je veux bien s'il te plaît.. Dis-je hésitante. Tu.. tu pourras nous accompagner aussi ?

-Si c'est ce que tu souhaites, je viens.

Il me tend sa main et je la saisis avant de le suivre à travers le jardin fleuri de la villa. Nous pénétrons dans la villa où nous retrouvons mes parents assis sur l'un des canapés du salon. On s'assoit face à eux, je serre fortement mes paupières avant de prendre une grande inspiration car je sais que la suite va être dure.

-C'est le testament de ta grand-mère. Me dit ma mère en me tendant un papier. Il nous était destiné, mais on a longuement réfléchis avec Papa et je pense qu'il doit te revenir.

Je reste fixée sur sa main qui tient le papier. Je suis incapable de faire un quelconque mouvement, j'ai peur, bien trop peur.

-Val'.. Soufflais-je. S'il te plaît.

Je le vois se pencher légèrement et saisir le papier que ma mère avait dans sa main. Il ouvre le papier avant de reposer son regard sur moi.

-T'es sûre de toi ? Me demande-t-il.

-Certaine, ouvre ce papier s'il te plaît, je suis incapable de le faire.

Sa main droite qui tenait ma main gauche me lâche et il ouvre finalement le papier avant que ses yeux ne se posent sur les lignes qui doivent se trouver sur le papier.

-Tu veux savoir ce qu'il est dit dedans ? Me demande-t-il. Ou peut-être que vous préférez le faire ? Demande-t-il à mes parents.

Et quand je vois le fin sourire sur les lèvres de mon père, et son regard passer de Val' à moi, je connais déjà la réponse.

-On veut bien le faire si ça ne te dérange pas.

Le brun à mes côtés secoue la tête négativement avant de reprendre ma main dans la sienne, car inconsciemment il savait que le plus dur restait à faire.

FAUT PAS QUE T'OUBLIES | MEKRAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant