119. La vengeance est un plat qui se mange froid !

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HAKIM AKROUR

27 Octobre 2017

En un an d'temps beaucoup d'choses avaient changées. Mais si avec tout c'qu'il c'est passé on m'avait dit qu'aujourd'hui j'serais dans l'avion avec ma future femme, mon fils, mon reuf et sa future femme. J'y aurais pas cru, et j'y aurais encore moins cru si on m'avait dit qu'on allait au bled, accompagné d'notre daron avec Id'. Car apparemment pour Yemma un daron c'était pas suffisant, fallait qu'elle nous laisse sa maison au bled avec en supplément d'la miff qu'on a du voir deux-trois fois à tout casser quand on était ti-peu. Alors comme un vingt-sept Octobre normal on s'est levés en direction de Roissy pour prendre l'avion et ce dernier ne va pas tarder à atterrir.

-Tu préfères qu'elle photo chaton ?

Discrètement j'relève la casquette qui s'trouve sur mon visage avant d'voir Taïm avec le téléphone d'Ella dans les mains, ma grosse face sur l'écran.

-Regardes celle-là. Lance-t-elle à notre fils. Tu l'aimes bien où pas ? Lui demande-t-elle.

Et il ne rate pas l'occasion de cliquer deux fois sur ma face avec ses doigts plein d'bave, bref ça fait un gros zoom sur ma tronche et j'suis obligé d'intervenir.

-T'essaies d'faire quoi au juste ? Les coupais-je en arrachant l'téléphone des mains d'mon fils. Tu veux m'faire quoi encore ? Ajoutais-je à la blonde à mes côtés.

Les sourcils froncés, elle tourne la tête vers moi avant d'me fixer avec son sourire en coin que j'déteste. C'n'est pas pour me déplaire, mais quand elle fait c'putain de sourire, c'est qu'elle a quelque chose derrière l'crâne, et ses paris à la con j'ai d'jà donné. La preuve même j'ai dû m'raser l'crâne parce qu'elle a réussi à monter mes propres potes contre oim, et ces bâtards ils ont tout gobés comme des cons. Mais aux dernières nouvelles j'ai perdu aucun pari, du moins pas encore.

-Martyre. Ricane-t-elle. On va faire quelque chose gattino. Me sourit-elle. Si une fois à la maison ton frère me désigne comme un de ses témoins, tu postes cette magnifique photo choisie par ton fils. Me dit-elle en me tendant sa main.

-Et s'il te désigne pas, t'as quoi toi ?

-C'que tu veux. Me sourit-elle. Mais te tracasse pas avec ça, tu verras qu'j'ai raison. Ajoute-t-elle sur d'elle.

Et j'réfléchis pas une seule seconde avant de taper dans sa main. J'capte ma connerie bien après quand elle sourit fièrement, parce que c'putain d'regard j'le connais trop bien. Elle m'avait sorti l'même avant que j'me rase le crâne, et encore une fois j'me suis fait berné, et bien comme il faut, comme d'hab.

-J'vais m'venger. Grognais-je.

-Te venger de quoi au juste ? Me demande-t-elle en faisant mine de n'pas comprendre.

-Tu casses les couilles putain, tu soûles.. Soufflais-je.

-Je sais gattino, c'est justement pour cette raison que tu vas bientôt me marier..

J'lui lançais un regard de travers avant d'lui rendre son téléphone, d'reposer ma casquette sur ma tête et de rabattre ma capuche par dessus. J'pose mon avant-bras sur l'accoudoir avant d'apporter ma main à mon menton, sous le regard attentif de la blonde à ma gauche.

-Tu penses à quoi ? Me demande-t-elle.

-Pas à toi, ça c'est sûr. Râlais-je.

Du coin d'l'œil, j'la vois me fixer quelques secondes toujours avec son sourire en coin. Elle ne tarde pas à détourner son regard de moi pour le poser sur Taïm.

FAUT PAS QUE T'OUBLIES | MEKRAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant