77. Ça va bordel de merde..

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ELLA LOMBARD

13 Novembre 2015

Beaucoup de choses avaient changé depuis le mois de Juin. Dans un premier temps l'album de Ken avait fait un énorme carton même s'il en doutait énormément, ça avait même tellement bien marché qu'il avait organisé une énorme tournée dans toute la France. Alors il avait emmené tout le monde avec lui, Idriss, Hakim, Théo, Doums, et bien d'autres que je ne connaissais même pas. Et je trouvais ça vraiment super qu'il embarque tout le monde avec lui, et comme il l'avait dit :

"Nekfeu c'est pas juste un personnage, c'est pas juste un mec qui produit des sons sous un pseudonyme. Nekfeu c'est aussi tous ceux qui ont participé de près ou de loin au projet, ceux qui m'ont toujours soutenus".

Et je trouvais sa façon de voir les choses incroyable. Dans tout ce qu'il entreprenait il prenait le temps d'inclure tous ses proches dedans et c'était vraiment beau. Ce soir il jouait dans une salle à Lille et même Mickey était de la partie. Emma et Léna étaient restées chez elle dans le quinzième, Léna était maintenant enceinte de six mois, elle attendait une petite fille et son terme était estimé à début Mars. Jade était dans sa dernière année d'étude alors elle était restée chez ses parents pour réviser, mais je ne doutais pas une seule seconde de sa réussite. Quant à moi je n'avais pas eu la foi de rester seule à l'appartement avec Taïm, alors c'est comme ça que nous nous sommes retrouvés avec Andréa dans le dixième arrondissement de Paris.

-Ça te dit qu'on aille se poser dans un petit bar pas trop loin d'ici ? Me propose la brune.

Taïm qui savait maintenant plutôt bien marcher, se servait maintenant de sa voix pour se faire entendre.

-Ma' faim ! Braille-t-il.

-Bon bah je crois qu'on a notre réponse. Pouffe Andréa. On va au carillon, ça te va ? Propose-t-elle.

-J'connais pas alors j'te fais confiance. Lui dis-je en poussant la poussette vide de Taïm. Par contre Haïtem tu prends un peu trop la confiance. Lançais-je. Donne la main à tata ou revient t'asseoir dans la poussette. Lui indiquais-je.

Évidemment je n'avais pas la même autorité que son père alors le mini brun me riait au nez au lieu de m'écouter.

-Haïtem. L'appelais-je plus durement. Une fois. Commençais-je.

Il croisait ses bras sur son torse commençant à taper des pieds tout en marchant. Il savait très bien que s'il n'obéissait pas il serait puni de quelque chose en rentrant, et il n'aimait pas quand ça n'allait pas dans son sens. Et je n'ai pas de quoi m'en venter puisque j'étais pareil enfant.

-Deux fois. Continuais-je.

-Noooon ! Râle-t-il.

-Alors écoute un p'tit peu. Lui dis-je.

-Nana'. Dit-il en tendant sa main vers Andréa.

La brune lui souriait avant de lui tendre sa main.

-Je vais le dire à Papa. Lui dis-je.

-Pas Pa' ! Dit-il en secouant la tête.

-Alors écoute quand on te dit quelque chose. Ajoutais-je. La prochaine fois je lui dis et il sera pas content.

On continuait d'avancer doucement vers le bar en question qui se trouvait maintenant au bout de la rue. Exceptionnellement les gens étaient de bonne humeur pour un Vendredi soir, peut-être parce qu'il y avait un match de foot, et pas n'importe lequel puisqu'il s'agissait de la France qui jouait contre l'Allemagne alors ce n'était même pas sur que l'on ait une place. La plupart des personnes que l'on croisait avait l'air heureuse —pour une fois— on sentait qu'il y avait une bonne ambiance et ça faisait plaisir de voir ça, surtout dans Paris.

FAUT PAS QUE T'OUBLIES | MEKRAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant