96. Bon mariage toi et ta play trois !

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ELLA LOMBARD

21 Mai 2016

Si Andréa n'était pas entrée dans ma vie, il y a énormément de choses qui seraient différentes à l'heure d'aujourd'hui. Comme le fait que je sois en pleine crise d'angoisse, et ce n'est pas les pauvres infirmières de l'hôpital qui sont débordées qui auraient pu faire quoi que se soit malheureusement.

-Cariña, est-ce qu'il y a quelque chose que je puisse faire pour t'aider ? Me demande-t-elle accroupie devant moi.

Je relevais la tête vers elle, tentant du mieux que je pouvais de calmer ma crise de larmes. Mes yeux restaient encrés dans les siens une fraction de seconde, et instinctivement je sortais mon téléphone de ma poche. Je cliquais rapidement sur le contact de Valentin avant de lui tendre, essayant de lui faire comprendre qu'il devait venir. Surtout qu'il n'avait pas masse de chemin à faire pour venir jusqu'ici, puisque l'hôpital dans lequel nous nous trouvions était collé à la clinique. J'observais les lèvres de mon amie bouger au fil de la conversation avec le brun, ça faisait au moins trois heures sans exagération que nous étions là. J'avais suivi à la lettre le message de Deen, je m'étais rendue à cette adresse accompagnée d'Andréa, laissant Jade s'occuper de Taïm jusqu'à demain. Mais j'aurais largement préférée revenir accompagnée de la blonde, sauf que j'ai eu le droit à un tout autre spectacle.

-Il arrive dans quelques minutes. Me prévient mon amie en me rendant mon téléphone. Tu as prévenue Hakim ? Me demande-t-elle.

Je hochais positivement la tête avant de remettre ma tête dans mes mains.

-Le pire dans tout ça c'est qu'je le savais. Lui dis-je. Je le sentais, j'aurais dû agir plus tôt. Répétais-je.

-Cariña.. Souffle mon amie. C'est pas de ta faute, tu pouvais pas savoir..

-Entre la vie et la mort, elle est entre la vie et la mort. Lâchais-je. Ce connard a voulu la laisser pour morte, bordel mais comment on peut vouloir autant de mal à une personne..

-Hop hop hop. Nous coupe une voix. C'est tout arrête-toi là. Me souffle mon ami en me prenant dans ses bras. Andréa a raison. Me dit-il. Même avec toute la bonne volonté du monde t'aurais rien pu faire la Miss, dis-moi ce que t'aurais fait face à un fou de son genre ? Me questionne-t-il.

Je haussais les épaules, car la réponse je la connaissais parfaitement bien. Face à ce genre de spécimen nous ne pouvons rien faire, et c'est ce qui est encore plus rageant. Car Maëlle je ne l'ai vue qu'une fois certes, je lui ai à peine parler, mais elle n'est pas avec mon ami par hasard. Elle ne méritait pas ça, personne ne mérite ça d'ailleurs.

-Val' elle.. Elle est..

-Regarde-moi Ella. Me dit-il calmement.

Sa main vient trouver mon menton et rapidement mes yeux trouvent les siens. Il y a quelque chose chez lui —un don certainement— qui apaiserait n'importe qui en pleine crise d'angoisse. Et comme à mon habitude j'arrive à me calmer grâce à lui, ma respiration redevenue normale, je peux enfin respirer correctement et reprendre là où je m'étais arrêtée.

-Elle est en danger Val', je veux pas la laisser toute seule..

-Encore une fois Ella, regarde-moi. Insiste-t-il.

Je lance un coup d'œil à Andréa avant de poser mes yeux sur le brun.

-Elle n'est pas toute seule ok ? Elle est entourée d'une équipe médicale qui la prend en charge, même si t'es pas avec elle, t'es là et c'est déjà énorme, Andréa aussi est là pas vrai ? Me demande-t-il.

FAUT PAS QUE T'OUBLIES | MEKRAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant