Chapitre 44 Le trésor du pirate

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New-York. Mai. Jane.

L'aéroport grouillait de monde comme à l'ordinaire. Elizabeth attendait patiemment près d'un pilier. La jeune femme portait une veste aux couleurs chamarrées qui rehaussait son pantalon et ses bottines à talons aussi noir l'un que l'autre. Un sourire extra large s'épanouit sur son visage quand elle aperçut Jane qui la cherchait des yeux.

— Je vois que ton séjour s'est bien passé, ironisa Elizabeth en s'avançant vers elle.

— Pourquoi dis-tu cela ? Je ne vois pas...

— Je ne sais pas... Ce sourire extatique sur ton visage ou peut-être cette façon de marcher qui trahit des nuits sans sommeil bien remplies...

— Rhhoooo, Lizzie ! Tu es... Bon, en même temps, c'est vrai que ça a été intense et que, n'ayant pas l'habitude avec ce pauvre Phil, je suis fatiguée !

— Maintenant, c'est « ce pauvre Phil » ?!

— Je crois que notre couple a été la pire des calamités et, à présent, je suis convaincue qu'il m'a rendue le plus grand des services en me trahissant.

— Si ça n'est pas positiver, ça ! Je suis fière de toi ! Tu as cédé et tu rebondis admirablement. C'est super, vue ce qui t'attend...

— Ce qui m'attend ?

— Disons que si toi, tu rebondis, « ce pauvre Phil », lui, a plus de mal... Manifestement, il n'est pas d'accord avec toi concernant la calamité de votre couple. Il faut croire que vos parties de jambes en l'air en contentait au moins un.

— Merde ! Qu'est-ce qu'il a fait ?

— Et bien, je commence par quoi ? Le moment où il s'est effondré devant le concierge de l'immeuble quand il est allé récupérer ses dernières affaires, genre pauvre petit gars lourdé injustement. Heureusement que j'avais briefé M. Jones, sinon, il lui aurait accordé un petit passe-droit pour obtenir l'appart qui est maintenant à la location. Devant son échec, il ne s'est pas arrêté là. Il est allé faire un esclandre à l'agence immobilière. Cette fois, en mode dieu tout puissant : « Mais de quel droit me parlez-vous ainsi. Vous savez qui je suis ? ». Il a impressionné la nouvelle secrétaire, mais pas le directeur d'agence, qui lui a dit de déposer un dossier comme tout le monde et de sortir fissa ou il appelait la police. Je crois que pour l'appart, il peut faire une croix dessus, maintenant.

— Et ça te fait plaisir !

— Bien sûr ! Une vengeance digne de ce nom n'apporte que satisfaction !

— Je me demande quand même pourquoi il insiste autant pour avoir cet appart ? Il n'a jamais dit qu'il y était si attaché... On lui a bien rendu toutes ses affaires...

— Nom de d... Il y a planqué un truc !

— Arrête, Elizabeth ! Qu'est-ce que tu veux qu'il y ait planqué ! Phil était soporifique et...

— Sauf quand il sortait avec ses amis manifestement. Et puis, c'est peut-être pas un truc à lui ?! Peut-être qu'il planquait quelque chose pour quelqu'un !

— N'importe quoi ! Il n'a rien d'un dealer ou d'un vendeur d'armes ! Il est juste contrarié que je l'aie mis dehors et n'a surtout aucun plan de replis...

— J'irais quand même faire un saut à l'appart pour être sûre si j'étais toi. Imagine que les prochains locataires trouvent un truc suspect... Tu serais la seule accusée...

— Lizzie... Arrête de me fiche la pétoche ! J'étais contente jusqu'à il y a cinq minutes.

— Et tu le seras après avoir vérifié... Ah oui ! Et puis, il ne s'est pas arrêté là, figure-toi ! Ça n'était que le début d'une longue semaine de grand n'importe quoi ! finit Elizabeth en prenant la direction de l'agence.

Les sœurs BennetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant