34 : Billie Bossa Nova

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Jeudi, dernier jour de cours de la semaine pour nos patineurs.

Axel, Héloïse et André étaient partis en Italie pour la finale du Grand Prix avec l'entraîneur et le chorégraphe, utile pour les derniers ajustements.

Emma et Noé n'avaient pas pu aller en Italie pour encourager leurs amis. Vu qu'ils ne concouraient pas, le club ne payait pas le billet d'avion, le logement et les repas.

En pleine période de Noël, Noé ne pouvait pas se permettre de demander à sa mère de lui payer pour aller en Italie avec ses coéquipiers.

Contrairement à Axel et Astrée qui avaient pu venir pour le Grand Prix de Noé. Astrée avait largement assez d'argent pour se l'autoriser et gérait son argent de poche seule. Et Axel avait utilisé l'argent qu'il avait gagné en prenant la première place du Grand Prix de France et ses parents avaient payé le reste.

Demain, ils n'avaient pas cours, les professeurs du lycée avaient une journée de travail bien spécifique ce qui libérait ainsi les élèves.

La finale du Grand Prix, elle, se déroulait du vendredi au premier lundi des vacances. Et à partir de ce lundi-là, les patineurs étaient en vacances jusqu'au mercredi de la deuxième semaine des vacances.

Noé et Emma reprendraient deux jours plus tôt, étant donné qu'ils étaient en vacances plus tôt.

Noé était donc libre comme l'air à partir de ce soir et attendait avec impatience que la sonnerie retentisse pour être pleinement en vacances.

Mais en attendant, il se tourna vers Astrée.

- Je suis content de te voir sourire. Tu vas enfin revoir tes parents, ça fait combien de temps ? Demanda-t-il.

- Je ne les ai pas vus depuis fin octobre. Ça fait presque deux mois. Assura-t-elle.

- Je suis content pour toi. Profitez bien surtout, mais si jamais tu as besoin, tu sais que je suis là. C'est Noël après tout.

- Oui, c'est Noël. Lança-t-elle joyeusement.

Noé savait que c'était la fête préférée de son amie.

Alors quand dix minutes plus tard la sonnerie retenti, les deux amis se saluèrent et Astrée se précipita vers la voiture de sa mère, un sourire aux lèvres.

Apparemment, Astrée devait aller faire les magasins avec sa mère, leur passion commune. Astrée aimait prendre soin d'elle, mais ça ne voulait pas dire qu'elle était tout le temps impeccable ou tout le temps à cheval sur son apparence du jour.

Astrée se faisait jolie juste pour elle, car elle allait bien. Simplement. Ça n'était pas une obsession, elle ne cherchait pas les compliments ou une validation.

De plus, elle n'avait aucun mal à se salir les mains s'il le fallait, et ça, elle l'avait bien fait comprendre quand un garçon l'avait traité de fille "coquette qui voulait se mettre en avant devant les garçons".

Le lendemain, elle était arrivée en classe les cheveux lâchés et avait emprunté un survêtement à Noé, trop grand pour elle, et totalement démaquillée.

Ça avait beaucoup fait rire Noé quand il avait vu la tête de ceux qui s'étaient moqués, et le garçon à l'origine de cette remarque ne lui avait plus jamais rien dit sur son apparence physique.

Astrée aimait se faire belle, l'image qu'elle renvoyait suivait donc. Mais c'était juste une image, ça ne la définissait pas.

Son intelligence, son ouverture d'esprit, son sang froid, le fait qu'elle soit juste dans tout ce qu'elle faisait, ou sa prévenance pour les autres... C'était ça qui la représentait. Pas son image.

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