Contexte : Emma, après avoir raconté ce qui c'était passé avec Balthazar à André, décide de lui parler de sa famille...
.
- Désolée, ça gâche le romantisme. Commença Emma.
André, un bras dans son dos, la rapprocha de lui et posa un baiser sur son front avant d'enfin la regarder dans les yeux après ce qu'elle venait de lui raconter.
- Au contraire, ça veut dire que tu me fais confiance pour me parler librement, ça, c'est romantique. Je pourrais me faire les mêmes réflexions...
- Arrête... Je m'en fiche de ça... C'est normal...
- J'ai l'impression d'être le seul à apprécier et que toi... Bah...
- Pas du tout... Je fais très mal semblant de toute façon.
- Menteuse... Taquinai André.
- C'est pas le sujet dans tous les cas, je refuse de débattre avec toi de ça. Rétorqua-t-elle en jouant avec la deuxième main de son petit ami.
Il y eut un silence, regardant tous les deux leurs mains liées bouger ensemble, puis André tourna la tête et se concentra sur le profil de la rousse.
Ensuite, il démêla doucement leurs doigts et fit glisser sa main sur la cicatrice de son bras – il savait d'où elle venait maintenant – avant de la poser sur sa joue pour qu'elle le regarde.
- Tu es belle. Déclara-t-il honnêtement
Ses joues rosirent et elle eut un petit sourire, celui qu'il aimait tant.
- Je me demande comment était la vie pour les autres quand tu as perdu ce joli sourire... Il rend les choses tellement plus simples.
- Je pense qu'ils s'en fichaient... Enfin... Disons qu'au lieu de me tendre la main pour m'aider, ils aimaient me faire des reproches, de temps en temps. Comme mes parents. Ils ont un peu essayé, mais ils ne se sont pas battus pour moi... Même si je n'étais pas mal aimée, c'était bien d'avoir quelqu'un qui était exclusivement tourné vers toi, mais ça je te l'ai déjà dit... Bref... J'avais juste besoin d'aide, qu'on m'aide à m'éloigner de lui, pas qu'on me rejette, ç'a juste empiré la situation. Je t'ai dit que mes parents m'avaient fait entendre raison, mais c'est à moitié vrai. C'est surtout le temps que je réalise qu'il m'avait laissé, ç'a juste achevé de me convaincre.
- Tu leur en veux ? À tes parents ?
- Je sais pas... J'imagine que c'est le rôle des parents de nous faire des reproches, mais sûrement, oui, pour ne pas s'être assez intéressés à moi au moment où j'en avais besoin. D'ailleurs, ça m'a poussée à faire encore plus de conneries, pour avoir plus d'attention, mais après la machine était lancée... J'en veux à mon frère, par contre, plus qu'à eux, je pense. Parce qu'ils ont quand même essayé, en vain.
- Auquel ? Le grand, j'imagine ?
- Liam avait tout juste dix ans quand j'ai commencé à voir Balthazar alors... J'en veux à Thibault.
- Il a quel âge ?
- Il va avoir vingt-et-un ans. On a trois ans d'écart.
- Pourquoi tu lui en veux ? Parce qu'il était plus âgé ? Demanda André.
- Parce qu'il m'a ignorée. La deuxième ou troisième fois que Balthazar m'avait trompée, je suis allée le voir. Je lui ai dit que j'avais besoin d'aide et que je ne savais pas quoi faire. Je commençais à bien le connaître, et une part de moi savais bien qu'il allait m'entraîner avec lui dans sa chute... Mais j'étais amoureuse, j'avais à peine quinze ans, je pensais que c'était normal. Pour moi, l'amour, c'était ça. Mais lui... Il m'a juste dit qu'il avait trop honte de moi.
- Hein ?! S'écria André en se redressant subitement, choqué.
Elle le força à se rallonger en tirant sur sa main et posa sa tête sur son torse dénudé.
- Quand je me suis mise avec lui, ça allait, mais ensuite, j'étais une bouffonne, puis une traînée. Je le dégoûtais sûrement. Je ne sais pas s'il a essayé de me comprendre, peut-être que j'étais trop bête et naïve pour lui et que ça coulait de source. Mais comment savoir aimer quand tu ne l'as jamais vu ?
- Tes parents ne sont pas ensemble pourtant ? S'étonna André.
- En apparence. Je pense qu'ils restent ensemble par convention, pas par amour. Il n'y a plus d'amour entre eux, il est mort, il y a de l'affection et de l'amitié, bien sûr, parce qu'ils ne resteraient pas ensemble sinon, mais ils ne sont plus amoureux. Et on n'a pas tous de la chance pour le premier amour, surtout quand on n'a pas vu ce que c'était. Thibault était chanceux, c'est pour ça que je me suis tournée vers lui au premier abord. Mais on n'a jamais été proches, lui et moi...
- Quand même... C'est ton frère...
- Oui mais... Avec mes frères, on se côtoie parce qu'on est de la même famille, on ne se détestait pas, mais on n'est pas du genre à faire des activités ensemble. On n'est pas investis dans nos vies respectives, tu vois ? Alors quand j'aurai commencé à déraper, j'étais juste une inconnue, un boulet qu'il était obligé de se coltiner. Raconta Emma. Sauf que je lui en veux, il reste ma famille, et il n'a fait que m'enfoncer encore et encore. Il n'aidait pas... Et puis moi aussi, je considérai Liam comme un boulet parce qu'il était plus petit à l'époque. De toute façon, vu que j'étais incontrôlable, mes parents l'ont tenu à l'écart de moi. J'étais en désordre André, je l'étais complètement.
- Je sais.
- Je ne suis pas à l'abri de me perdre encore, tu sais. Je suis fragile.
- Tu es tellement plus forte que tu le penses, Emma. Et puis, personne n'est à l'abri de se perdre, mais si cela devait arriver, que dirais-tu si on se perdait ensemble dans les yeux de l'autre ?
Elle redressa la tête et doucement, elle toucha son bouc et sa fine moustache, avant de regarder les taches brunes sur sa peau pour enfin regarder ses yeux d'un marron, si foncé qu'il virait presque au noir.
- Oui, ça me paraît bien. Souffla-t-elle en posant ses lèvres sur les siennes.
André sourit contre elle et posa ses mains sur ses hanches pour approfondir légèrement le baiser avant de se stopper lentement.
- Ne me surestime pas, je ne suis pas encore assez entraîné pour un deuxième round.
- "Un deuxième round", t'es pas possible je te jure... Pouffa la rousse en donnant une légère tape sur son torse.
- Tu m'aimes pour ça !
- Pour ton humour douteux ? Oui, c'est vrai que je t'aime pour ça.
Ce fût à son tour d'avoir un sourire béat avant qu'il lui dise :
- En tout cas, je suis désolé pour toi, pour ce qui s'est passé avec cet abruti ou avec ta famille... Tu mérites mieux.
- Vous m'offrez mieux, ici.
- Si tu veux, je t'offre un accès à une famille unie qui a impatience de te rencontrer...
Devinant facilement qu'André parlait de ses parents et de sa fratrie, Emma hésita :
- Vraiment ? T'es sûr de toi ?
- Évidemment ! Enfin, c'est que si t'as envie. Tu es la bienvenue, mes parents sont des gens accueillants.
- Je les ai vaguement aperçus et parlé avec eux aux JO, mais, oui, j'avais remarqué. Les chiens ne font pas des chats...
- C'est bien vrai ça ! Par contre, mes sœurs sont des fouineuses et mes frères des balances, mais bon, ils sont encore jeunes...
Emma eut un rire et lança :
- J'ai hâte de les rencontrer.
.
Tada !
Désolée pour ce retard mais je bosse TELLEMENT cette semaine, et j'ai pas eu le temps d'écrire :/
C'est un bonus court mais comme il faut, je l'aime beaucoup et purée ILS SONT PAS ADORABLES ????
En tout cas, merci de suivre les bonus et à vendredi !
Lola <3
VOUS LISEZ
Plus que les Étoiles
Romance« 𝑄𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑜𝑛 𝑠𝑒 𝑑𝑖𝑟𝑖𝑔𝑒 𝑣𝑒𝑟𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑒́𝑡𝑜𝑖𝑙𝑒𝑠, 𝑜𝑛 𝑛𝑒 𝑟𝑒𝑡𝑜𝑢𝑟𝑛𝑒 𝑗𝑎𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑒𝑛 𝑎𝑟𝑟𝑖𝑒̀𝑟𝑒. » . Noé est un adolescent morose qui a perdu toute envie de faire quoique ce soit, y compris le sport qu'il pratiquait...