35 : Gilded Lily

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NDA : Ce chapitre peut être difficile à lire à certain moment, en rapport avec le TW du début de l'histoire mais encore une fois, aucune scène explicite, aucun détail. Bonne lecture :)

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Après avoir passé une bonne dizaine de minutes à embrasser Lucien, c'est un peu hébété que Noé retrouvait sa maison.

Il avait prévenu Paul entre deux baisers qu'ils ne pouvaient pas se voir, s'étant caché.

Maintenant, il n'avait plus rien à faire et fit comme à son habitude et traîna dans toute sa maison : allongé par terre, assis sur son canapé, à moitié allongé sur le carrelage de la salle de bain, écroulé sur son lit...

Noé se sentait bien vide. D'avantage après tous ses baisers qui avaient contribué à désirer cet inconnu encore plus qu'auparavant.

Pas de patinage, pas de cours, tous ses amis étaient occupés.

Finalement, il n'était pas si content d'être en vacances. Mais il n'était pas content non plus d'aller en cours ou de s'entraîner.

Instantanément, il sentit sa gorge se serrer et les larmes monter.

Rien ne lui allait dans cette vie, aucune situation ne lui convenait.

Et puis, il sentit une vive douleur dans son genou.

- Putain de douleur somatique...! Gémis Noé en tenant son genou.

Les douleurs somatiques ou la somatisation, était l'expression par des symptômes physiques de phénomènes mentaux.

Comme à cet instant.

Et tout s'enchaîna : il revoyait sa chute et il se revoyait en train d'accéder au podium en béquille.

Puis Noé revit la visite chez le médecin, l'opération, la rééducation et la peur constante de se faire mal de nouveau une fois à l'entraînement.

En pensant à l'entraînement, son corps se couvrit de sueur.

Il pensait aux chutes, aux douleurs, à ceux que se sont moqués de lui, et à lui-même : Noé Rey, le champion déchu.

Ça montait très vite chez Noé, il pouvait être dans des états pas possibles d'une seconde à l'autre. Il ressentait tellement d'émotions qu'il devenait vide. Sauf qu'à force d'enfouir toutes ces émotions, il suffisait d'une seule pensée intrusive pour lui faire perdre le contrôle.

Alors, ils s'apprêtait à faire ce qui avait l'habitude de le soulager dans ces moments-là.

Il se redressa et attrapa une clé cachée sous son lit pour ouvrir un des tiroirs de la commode. Là, il y trouva une lame qu'il n'avait pas utilisé depuis la fin du mois d'août et un désinfectant, les mains tremblantes.

Puis, il souleva sa manche droite et tenait la lame dans son autre main.

Avant même de commencer à se faire du mal, il se sentait déjà soulagé.

Parfois, la douleur dans le corps tuait pour un instant la douleur dans la tête.

Alors qu'il s'apprêtait à enfoncer cette lame dans sa peau, on frappa violemment à sa fenêtre.

Noé eut un sursaut et vit Lucien.

- Ouvre ! Cria-t-il.

- Qu'est-ce que tu fous ici !?

- OUVRE !

Noé baissa sa manche, puis se mit à genoux sur son lit pour ouvrir sa fenêtre, ayant du mal à saisir la situation.

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