57 : Dear John (Taylor's Version)

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Après les championnats d'Europe, Noé n'avait pas eu de répit : il était trop occupé à penser à Lucien.

De plus, il était épuisé par ses entraînements. Il avait eu le droit à deux jours de repos et la machine était de nouveau en marche pour nos patineurs. Les entraînements étaient de plus en plus dur.

Emma avait, elle aussi, fini par se qualifier, manquant cependant de peu le podium... Contrairement à certaines patineuses, elle ne savait pas sauter de quadruple sauts ou de triple axel, même si elles étaient très peu.

À présent, elle s'était mise à travailler le triple axel. Il était quasiment impossible de pouvoir réussir ce saut d'ici au mois prochain, mais peu importe : elle voulait essayer.

La rousse n'avait pas été déçue d'avoir terminé quatrième aux championnats d'Europe, elle n'était pas déçue d'avoir été la seule de son groupe à ne pas être montée sur le podium. Loin de là.

Emma était rentrée chez-elle ravie, avec une qualification aux Jeux Olympiques et pleins d'objectifs à réaliser. Elle voulait patiner encore un long moment, elle voulait que la durabilité soit son arme à elle.

Il y avait d'autres championnats d'Europe, il y avait d'autres médailles et de prix à remporter.

Elle avait livré une performance particulièrement émouvante lors de son programme libre, ce qui la rendait fière d'elle.

Noé se souvint vaguement d'avoir lâché sa larme, se doutant qu'il n'était certainement pas le seul.

C'est après cela et le gala d'exhibition, qui avait été particulièrement plaisant et amusant, que lui et ses amis étaient de retour en France.

Le gala d'exhibition se déroulait après chaque compétition de patinage artistique où les patineurs patinaient sur un programme plus ou moins long sans contrainte technique à respecter.

Ils étaient libres, et ça, c'était toujours un moment particulièrement plaisant pour Noé, Axel, Emma ou Héloïse et André. Les deux partenaires avaient fait une apparition rapide, sans plus, étant dans l'incapacité de patiner ensemble.

Désormais, ça faisait un petit peu moins d'une semaine que Noé avait retrouvé sa mère. Mais l'entraînement l'avait tellement épuisé qu'il passait son temps à dormir dès qu'il le pouvait.

C'est ainsi qu'il décida de passer tout son samedi après-midi à dormir : pour se reposer et faire passer le temps, en attendant des nouvelles de Lucien.

Astrée, elle, avait décidé de rester au côté de Noé aujourd'hui, même s'il dormait. Être en sa présence lui suffisait amplement, et les respirations régulières de Noé quand il était endormi avaient un aspect apaisant.

Quand le patineur s'apprêta à sombrer dans le sommeil, la sonnette retentit.

- Hmm... Non... Maugréa-t-il. Faites que ce soit pas pour moi...

- Noé, c'est pour toi ! S'exclama la voix de sa mère depuis le salon.

Noé eut un grand soupir lassé et agacé, mais il finit par se lever, le corps tout ankylosé.

- Je déteste cette vie. Soupira-t-il, enfin debout et en s'étirant.

- Bon courage. Ironisa Astrée, toujours concentrée sur son livre.

Noé ouvrit la porte de sa chambre et se frotta les yeux, essayant de se réveiller. Il rejoint le salon et s'arrêta net quand il vit un homme d'une quarantaine d'année se tenir aux côtés de sa mère, dans un uniforme militaire.

- Noé, je te présente Jonathan, ton parrain. Lança-t-elle.

Le patineur l'observa en détail : il était immense et tellement musclé qu'il semblait à l'étroit dans son uniforme. Il avait de cour cheveux blonds et il était parfaitement rasé. L'air qu'arborait son visage paraissait énervé, les sourcils froncés. Est-ce que c'était naturel ? Impossible de le savoir.

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