Cinq heures, le réveil de Lucien sonna.
Le blond appuya violemment dessus avant de soupirer.
Il s'assit dans son lit et trouva l'interrupteur pour allumer la lumière.
- Putain... Dit-il alors que la lumière l'éblouit.
Il frotta ses yeux avant de se lever et d'enfiler un t-shirt.
Pas de répit, même un vingt-quatre décembre, pour lui, le business tournait encore.
Il attrapa son paquet de cigarette et son briquet pour ensuite inhaler une importante quantité de fumée qu'il expira quelques secondes plus tard.
Si Noé savait qu'il commençait toujours sa journée par une cigarette, il serait certainement très énervé. Mais pas la peine de penser à ça maintenant.
Lucien se rendit dans la seule pièce de son appartement, la salle de bain.
Il se plaça devant le miroir, et passa sa main dans ses cheveux blonds. Il toucha la partie rasée de son crâne se disant qu'il allait bientôt devoir passer un coup de tondeuse, puis ajusta les cheveux sur le dessus de son crâne, tombant sur son front.
Il mit son cache œil et passa ses doigts sur l'entaille qu'il avait eu à la joue, celle que Noé avait soignée.
Lucien l'avait eut suite à un coup de cutter, lui et ses équipers s'étaient battus avec un autre groupe pour décider qui pourrait vendre sa marchandise dans un quartier.
Mais les autres étant plus nombreux, ils avaient dû s'enfuir et s'étaient éparpillés.
En tout cas, le sermon qu'ils avaient pris avait été violent.
Ce matin, il devait aller récupérer l'argent que les personnes sous ses ordres étaient censés avoir gagné en vendant cette nuit, il devait également les ravitailler. Puis, il allait ensuite récupérer ce qu'il avait à vendre aujourd'hui et rejoindre les clients du jour.
Toutefois, il n'avait pas besoin d'aller devant le lycée de Noé et des patineurs. En réalité, il ne vendait pas aux gens de ce lycée, c'était juste un point de rendez-vous pour un important client, certainement en vacances.
Le patron de Lucien, qui l'avait recueillit et qui s'était occupé de lui enfant, faisait suivre tous ses chefs d'équipes si le client en face était important. Pour être sûr de leur honnêteté et de leur fiabilité.
Quand Lucien allait devant le lycée de Noé pour vendre, il était suivi presque tout le temps, vu que c'était un client important.
Les fois où lui et Noé s'étaient embrassés étaient des exceptions. En réalité, il n'avait jamais de vacances, il était tranquille approximativement tous les week-ends néanmoins.
Puis à la fin de la semaine, il devait rapporter quatre-vingt pourcents de l'argent qu'il avait gagné. Pour être sûr qu'il ne volait rien, des contrôles étaient effectués toutes les deux semaines chez lui.
Tout ça en échange d'un logement, d'argent et surtout de ce qui pouvait s'apparenter à une famille.
Lucien avait été élevé par un homme qui avait recueilli d'autres enfants perdus, sans foyer ou endroit où aller.
Ils avaient appris à se battre, à vendre, à se faire respecter. Mais ils avaient deux interdits : ne pas quitter les rangs de leur chef et n'avoir aucune distraction.
Tel était là le quotidien de Lucien.
Or, plus il grandissait, plus il se rendait compte que ce qu'il faisait était problématique.
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Plus que les Étoiles
Romansa« 𝑄𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑜𝑛 𝑠𝑒 𝑑𝑖𝑟𝑖𝑔𝑒 𝑣𝑒𝑟𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑒́𝑡𝑜𝑖𝑙𝑒𝑠, 𝑜𝑛 𝑛𝑒 𝑟𝑒𝑡𝑜𝑢𝑟𝑛𝑒 𝑗𝑎𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑒𝑛 𝑎𝑟𝑟𝑖𝑒̀𝑟𝑒. » . Noé est un adolescent morose qui a perdu toute envie de faire quoique ce soit, y compris le sport qu'il pratiquait...