63 : From the Dining Table

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- J'ai été élevé d'une manière peu... J'allais dire peu commune, mais en fait, je n'ai pas du tout été élevé. Commença Lucien.

Le blond serra la main de Noé un peu plus fort, essayant de se donner du courage.

- J'ai suivi le patron parce que... Parce qu'on ne m'avait jamais dit de ne pas aller vers les inconnus. Marrant hein ? J'ai appris à... À me battre, à mentir, à voler mais... Pas à me comporter, non.

- Qui t'a appris alors ?

- Le patron, et certains de ses gardes du corps. Les CDCCS sont "Les Gardes Du Corps et les Chargés de Surveillance". Expliqua Lucien. Comme vous pouvez le voir sur ce schéma, ils sont divisés en deux : ceux qui assurent la sécurité du patron et ceux qui surveillent, nous, les HDMs.

- Les "HDMs" ? S'étonna un policier.

- Les "Hommes De Main" du patron. Pour en revenir rapidement sur les GDCCS, je sais qu'ils sont divisés entre eux avec une hiérarchie et tout, certains gardes du corps surveillent probablement d'autres personnes, mais disons que je ne connais vraiment pas grand-chose vis-à-vis d'eux. Les gardes du corps sont ceux qui sont armés, ils sont très nombreux. Ils doivent être encore divisé ou je sais pas...

- Donc tu ne connais pas ce qui se passe dans les autres factions ?

- C'est ça. Je ne connais pas non plus en détail à quel moment je suis surveillé. Je sais quand je le suis, on a appris à savoir quand c'était le cas. Parce qu'au début, cette organisation n'était pas aussi imposante et puissante qu'aujourd'hui. Mais j'imagine que vous êtes déjà au courant...

- Pas nécessairement, non. Explique-nous tout. Retorqua le chef de la brigade.

- Nous, les HDMs, on a tous été recrutés plus ou moins en même temps, environ au même âge. Nous sommes six garçons, Éden est la seule fille et la sœur jumelle de Tim. Je ne connais pas grand-chose sur eux, je pourrais vous les décrire, et donner un peu d'info... Mais c'est tout. Je ne les aime pas en tout cas, on ne s'aime pas, on a passé toute notre vie à se mettre des bâtons dans les roues pour avoir la reconnaissance du patron ou juste parce qu'on voulait des missions plus importantes pour avoir plus d'avantages. Mais... Je veux qu'ils soient quand même en sécurité, eux aussi, c'étaient des gosses.

- Vous êtes toujours des enfants... Chuchota Noé en lança un regard attristé à Noé.

- Ça fait longtemps que mon âme n'est plus celle d'un enfant...

- Je sais...

Lucien inspira et continua son récit :

- On a tous quatre SF sous nos ordres, une équipe. Des "Sous-Fifres". Ils ne savent pas réellement pour qu'ils bossent et certains ne savent même pas ce qu'ils vendent. On s'est juste mis à les appeler comme ça. Ce sont un peu les dealer classiques auxquels vous êtes confrontés, même s'ils peuvent monter au sein de l'organisation et atteindre des postes plus important, selon les rapports qu'on fait au patron ou au chef des deux autres factions.

- Pourquoi tu ne les as pas indiqués sur ton schéma ? S'étonna un adulte.

- Il n'y a pas de chef chez les HDMs, il y en a un pour la branche surveillance et un pour la branche de protection. Sûrement pareil pour les distilleurs... J'en sais rien, comme je l'ai dit : je ne suis pas au courant de ce qu'il se passe dans les autres factions.

- Parle nous des distilleurs, s'il te plaît.

- C'est eux qui sont chargés de nous transmettre la cocaïne chaque semaine, généralement, ils nous apportent ça directement chez nous, tout sous le couvert de cette fameuse agence immobilière : AISA. Les locaux de cette immense et importante agence, c'est en réalité notre QG. Elle possède tous ces studios et tous ces appartements, et elle loge presque tout le monde... On ne paye pas le loyer, seulement les taxes que tout le monde doit payer. Donc, pour en revenir aux distilleurs, ils dirigent les ouvriers et les contrôlent. Raconta Lucien.

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