Chapitre 98

148 12 1
                                    

Le temps que le chariot de nourriture arrive, Ron et Hermione avaient rejoint notre compartiment, mais Harry et Neville avaient reçu une lettre de Slughorn, leur demandant de les rejoindre pour le déjeuner.

Après un long moment, Neville revint dans le compartiment, mais Harry n'était plus avec lui.

Je savais que cela signifiait que Harry s'était introduit dans le compartiment de Malefoy avec sa cape d'invisibilité, essayant de l'espionner.

Mais la nuit tomba rapidement, et il n'était toujours pas revenu. Nous nous levâmes et enfilâmes nos robes de Poudlard.

Alors que nous atteignions enfin Pré-au-Lard, je restais avec Ron et Hermione, qui attendaient Harry, ne leur disant rien à propos de Malefoy.

« Tu peux y aller, Lexi. Tu n'as pas besoin de rester avec nous, » dit gentiment Hermione. « Nous allons attendre Harry. »

« Je pense qu'il est juste parti au château sans nous, » dit Ron.

« Alors nous allons attendre que la dernière personne sorte du train, » dit fermement Hermione. « Si il n'est pas revenu à ce moment là, nous supposerons qu'il est parti sans nous, et là nous partirons. »

« Très bien, » soupira Ron, se retournant pour regarder le train avec espoir.

« Tu peux y aller, Lexi, » répéta Hermione. « Presque toutes les diligences sont parties. Si tu te dépêche, tu pourra prendre celle de Neville et Luna. »

« Vous êtes sûrs que vous ne voulez pas que j'attende avec vous? »

« Vas-y, » dit-elle avec un sourire, et j'acquiesçais.

« À plus tard, » dis-je en m'éloignant avec un signe de la main.

Je perdis Ron et Hermione de vue alors que j'atteignais les diligences, qui n'étaient plus que quelques unes. Je vis que Neville et Luna étaient déjà partis.

De loin, je vis Pansy Parkinson dans une des diligences, attendant probablement Drago.

Même si ses autres amis Serpentard étaient déjà partis, elle restait là, fixant le vide.

N'étant pas d'humeur à me confronter à elle, je tentais de marcher silencieusement vers une des diligences.

Mais je m'arrêtais quand elle appela d'une voix forte.

« Où sont tes amis stupides, espèce de Sang-de-Bourbe? »

Je fronçais les sourcils de confusion, puis je me souvins que j'avais dit à tout le monde que je venais d'une famille de Moldus, l'année précédente.

Levant les yeux au ciel, je continuais à marcher en l'ignorant.

Mais d'un mouvement rapide, elle marcha vers moi et me prit le bras, me faisant me retourner brusquement.

« Je te parle, » siffla-t-elle.

« Oh, ah bon? » dis-je d'un ton moqueur en dégageant mon bras. « Désolée, je ne t'avais pas comprise. Tu vois, je ne parle pas le langage des vaches. »

« Comment est-ce que tu viens de m'appeler? » siffla-t-elle, et en un clin d'œil, elle sortit sa baguette.

Mais avant qu'elle ne puisse prononcer un mot, je sortais la mienne, la pointant vers elle.

« Oh, alors la petite Sang-de-Bourbe aime jouer, n'est-ce pas? » dit-elle en me regardant d'un air narquois.

Mais avant qu'aucune de nous ne puisse faire quoi que ce soit, une voix nous surprit en disant d'un ton sec. « Laisse-la tranquille, Pansy. »

Nous retournant, nous vîmes un garçon blond marcher vers nous, dans sa robe de Serpentard.

« Drago, » dit-elle en lui souriant doucereusement, abaissant sa baguette alors que la mienne était toujours pointée vers elle.

« Qu'est-ce que tu fais? » demanda-t-il froidement à Pansy en nous atteignant.

« J'apprends simplement à cette sale Sang-de-Bourbe à avoir du respect, » dit-elle en haussant les épaules.

« Je vais m'occuper d'elle. Va dans la diligence, » dit Drago à Pansy, ses yeux gris et froids se posant sur moi.

« Mais je—»

« J'ai dis vas-y, » dit-il d'un ton sec, ses yeux toujours fixés sur moi.

Soufflant, Pansy leva les yeux au ciel et tourna les talons, s'éloignant pour rentrer dans une des diligences.

Je baissais enfin ma baguette, adressant un regard à Drago avant de m'éloigner.

« De rien, d'ailleurs. »

Je m'arrêtais en l'entendant, et je me retournais brusquement, serrant les dents.

« Quoi? » répliquais-je.

« Je faisais simplement semblant que tu m'avais remercié — comme tu aurais dû — et en réponse, j'ai dit de rien. »

« Et pourquoi devrais-je te remercier? » dis-je en respirant lourdement.

« Je viens de te secourir. »

« Pardon? » pouffais-je. « Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, j'avais ma baguette. J'aurais pu m'en occuper. »

« Toi? » Il eut un sourire narquois. « Tu ne pouvais même pas transformer une allumette en aiguille il y a deux ans, Hooper. Comment allais-tu t'occuper d'elle? »

« Tu serais surpris de voir ce que je peux faire ou ne pas faire, Malefoy. »

« Vas-y, alors, » dit-il, s'approchant de moi en murmurant. « Surprend-moi. »

Je serrais la mâchoire et lui lançais un regard noir alors qu'il me souriait d'un air narquois, son visage à quelques centimètres du mien.

Je m'étais dit que j'allais essayer de l'aider, mais cela me choquait presque de voir avec quelle facilité il pouvait me faire sortir de mes gonds.

J'étais tentée de lui jeter un sort, mais je ne voulais pas passer ma première nuit à Poudlard en retenue, alors que je pouvais essayer ma baguette pour la première fois et faire de la magie toute la nuit.

Alors je marmonnais avec tout le contrôle qu'il me restait. « Vas te faire voir, Malefoy. » Et sur ce, je m'éloignais.

Moldue - Fred WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant