Moldue - Fred Weasley

Chapitre 88

Tandis que tout le monde se disputait à propos de l'endroit où je devais rester pendant l'été, je me renfonçais sur ma chaise, les regardant avec un sourire amusé.

Mais au final, Mrs Weasley dit à Fred qu'une fille de seize ans n'était pas assez âgée pour décider par elle-même de ce genre de choses, et elle déclara.

« Écoute, ses parents ne sont pas là, et il est de notre responsabilité de veiller sur elle. Pas de discussion! »

« Tu n'a rien à dire sur le sujet? » demanda Fred en se tournant vers moi, haussant un sourcil.

« Non, » dis-je en secouant la tête. « Je préfère regarder le drama de loin. »

« Et bien, maintenant que c'est réglé, je crois que je vais aller me coucher, » dit Sirius avec un sourire triomphant en se levant.

« Attends — avant que tu n'y aille, il y a quelque chose qui m'intrigue depuis un moment, » dis-je soudainement.

Sirius resta là, immobile, me fixant d'un air anxieux. « Qu-quoi? »

« Et bien, » commençais-je. « Une semaine avant que nous allions au Ministère, j'ai — j'ai reçu une note— elle ne disait rien d'important, elle me souhaitait juste bonne chance — mais c'était anonyme, et je n'ai aucune idée de sa provenance. Est-ce— est-ce que c'était l'un d'entre vous? » dis-je en parcourant la table des yeux.

Mais tout le monde secoua la tête. « Peut-être était-ce Dumbledore, » dit Lupin.

« Non, » dis-je en secouant la tête. « Il m'a envoyé des lettres auparavant, et les écritures ne correspondaient pas. »

« Peut-être était-ce un admirateur secret, » dit Ginny avec un sourire, agitant les sourcils.

« Haha, très drôle, » dit Fred en la regardant de travers.

Le visage de Sirius se détendit, et il eut un petit rire. « Ne t'inquiète pas pour ça, Lexi. Ce n'était probablement rien d'important. Enfin, merci pour le dîner, Molly. » Il soupira joyeusement, s'écartant de la table. « Bonne nuit, tout le monde. »

Nous lui adressâmes des signes de la main alors qu'il s'éloignait, regardant Pattenrond et disant. « Viens, chaton. »

Sur ce, il quitta la cuisine et monta à l'étage, le chat le suivant de près, alors que Lupin secouait la tête avec un sourire.

Peu après que Sirius soit monté, Lupin et Tonks s'éclipsèrent également, remerciant Molly pour la soirée et la nourriture délicieuse.

« Nous devrions y aller aussi, » dit George en se levant. « Il y a beaucoup à faire à la boutique, demain. Qu'en dis-tu, Fred? »

Fred me regarda, puis sa mère, mais le regard de Mrs Weasley lui fit pousser un soupir de défaite.

« Très bien, allons-y, » dit-il en se levant. « Je te vois demain, Lex. Tu veux venir à notre appartement par la poudre de Cheminette. »

« Je— J'espérais en fait venir par le Chaudron Baveur, » dis-je d'un ton hésitant.

« Le Chaudron Baveur? » répéta curieusement George. « Pourquoi? »

« Je veux juste — tu sais — essayer, » dis-je en haussant les épaules.

Cela avait toujours été mon rêve depuis la première fois que j'avais lu l'École des Sorciers, m'imaginant là-bas à la place de Harry, quand il était allé au Chemin de Traverse pour la première fois, avec Hagrid.

« Très bien, » acquiesça Fred. « À demain, Lex. »

Sur ce, les jumeaux partirent, et nous les entendîmes bientôt transplaner. Je sentis un sentiment d'excitation dans mon ventre à la pensée que je pourrais bientôt le faire, dans un peu plus d'un an.

Après que nous ayons aidé Mrs Weasley à ranger la cuisine, elle nous dit d'aller nous coucher, Ron, Ginny et moi. Mais bien sûr, étant donné que je dormais dans la chambre de Ginny, il n'y avait aucun moyen que nous dormions, et nous parlâmes pendant des heures.

Elle me demanda des détails sur la Potion de Répression et de comment il m'avait été révélé que j'étais une sorcière, parce qu'elle n'en avait entendu qu'une partie des adultes.

« Je t'ai juste vue t'évanouir au Ministère, » dit Ginny. « Et nous n'avons vu qu'à ce moment là les lumières bleues sur ta peau. Mais elles se sont rapidement dissipée. Et à ce moment, Lupin est allé voir Sirius et a réalisé qu'il respirait toujours, qu'il avait simplement été stupéfixé. Nous nous sommes dit que c'était toi, même si nous n'y avons pas cru, au début. »

« Alors qui vous l'a dit? » demandais-je alors que nous nous asseyions sur le sol.

« Nous étions à l'infirmerie à Poudlard, quand tu étais inconsciente, » dit-elle. « Maman est venue avec les nouvelles, et nous a expliqué ce que Dumbledore lui avait dit sur ton état et le fait que tu étais... une sorcière. »

Je souris à ça, mon cœur faisant un nouveau bond à ce mot. « Je n'arrive toujours pas à y croire. Ça ressemble à un rêve. »

« Oui, » sourit-elle. « Mais qui te ferait ça? C'est cruel de vouloir prendre sa magie à quelqu'un! »

« En fait, Dumbledore a dit que ça pouvait être de la protection. »

« Mais n'aurait-il pas été plus facile pour toi de te protéger si tu avais eu ta magie? »

« Non, ce n'est pas ça, » dis-je en secouant la tête. « En réprimant ma magie, le Ministère ne pouvait pas placer la Trace sur moi. Ce qui veut dire que personne ne pouvait me retrouver. »

« Mais — qui voudrait te retrouver? »

Je pinçais les lèvres, songeuse. « Je ne sais vraiment pas. »

*****

Pendant le mois que j'avais passé à Sainte Mangouste, je n'avais presque pas pu dormir à cause de l'excitation, mais cette nuit là fut encore pire.

Peu importe ce que je faisais, je ne pouvais fermer les yeux, en pensant à aller au Chemin de Traverse pour la première fois et avoir une baguette.

Mais je me dis rapidement que je devais parler à Sirius, même si il semblait impossible d'obtenir des réponses de cet homme.

Mais le lendemain matin, je fus hautement déçue quand je me réveillais, plus tard que d'habitude, et que je découvris que Sirius était déjà parti.

« Mais— pourquoi? » demandais-je à Mrs Weasley, qui préparait le petit déjeuner. « Il a dit qu'il allait rester un jour ou deux. »

« Il a dit qu'il partirait au moment où la Gazette annoncerait qu'il est innocent, et c'est sorti aujourd'hui, » expliqua Mrs Weasley. « Tu peux lui envoyer une lettre, tu sais. »

« Non, » dis-je en secouant la tête. « Il faut que ce soit une conversation face à face. Et pour être honnête, ça peut attendre. »

Je le pensais vraiment. Avant, j'étais stressée de ne pas avoir assez de temps pour lui demander, connaissant le sort qui l'attendait.

Mais maintenant qu'il était vivant et libre, je savais que j'avais tout le temps avec lui.

Mais avec cette pensée, je fronçais immédiatement les sourcils, une pensée sombre se frayant un chemin dans ma tête.

Avant, je savais au moins à quoi m'attendre. Je savais ce qui allait se passer, où, et à qui cela était sensé arriver.

Mais maintenant, je ne savais rien du sort qui attendait Sirius Black, et cela suffit à faire monter un sentiment de crainte en moi.