Chapitre 96

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Cette nuit là, je restais allongée dans mon lit, ne sachant pas contre qui j'étais la plus frustrée; contre Sirius, qui ne m'avait pas encore dit la vérité et qui arrivait par je ne sais quel moyen à l'éviter; ou contre Lupin, qui avait tout simplement fuit quand je l'avais confronté.

Même si mon moral fut remonté les jours suivants, quand les hiboux nous apportèrent nos listes de fournitures.

Des voitures du Ministère devaient nous emmener au Chemin de Traverse, et j'avais hâte de faire mes courses pour mon année d'école, sachant que pour la toute première fois, j'appartenais à Poudlard.

Quand nous sortîmes de la maison, nous vîmes l'une des voitures spéciales du Ministère qui nous attendait à l'entrée du jardin.

« C'est bien que Papa ait de nouveau réussi à en avoir une, » dit Ron d'un ton approbateur en s'étalant voluptueusement sur les coussins tandis que la voiture s'éloignait du Terrier en douceur.

« Il ne faudra pas en prendre l'habitude, c'est seulement à cause de Harry, » dit Mr Weasley par-dessus son épaule. « Il a droit à la sécurité maximum. Et nous aurons aussi des renforts quand nous serons arrivés au Chaudron Baveur. »

Nous roulâmes vers Londres. J'avais tellement hâte que je ne savais pas quoi faire, et mon estomac faisait des bonds dans la poitrine à chaque fois que je pensais à faire de la magie à Poudlard.

« Nous y sommes, » annonça le chauffeur, parlant pour la première fois après un trajet étonnamment court. La voiture s'arrêta devant le Chaudron Baveur. « Je dois vous attendre. Vous avez une idée du temps que vous allez mettre? »

« Environ deux heures, j'imagine, » répondit Mr Weasley. « Ah, très bien, il est là. »

Et, bien sûr, quand nous levâmes les yeux, nous découvrîmes que la sécurité dont Mr Weasley avait parlé était Rubeus Hagrid.

« Harry! » s'exclama-t-il d'une voix tonitruante en le serrant dans une étreinte à lui faire craquer les os, dès qu'il eut posé le pied sur le trottoir. « Tu devrais voir Buck — je veux dire Ventdebout —, il est tellement heureux d'être revenu à l'air libre... »

« Attendez, » dis-je, l'interrompant. « Il est revenu maintenant? »

Je me souvenais que la même chose était arrivée dans les livres, quand Sirius était mort.

« Bien sûr, » me sourit Hagrid. « Après que Sirius soit parti, il ne pouvait évidemment pas prendre soin de Buc— Ventdebout, alors il est venu vivre avec moi. »

« Content pour lui, » répondit Harry avec un sourire en se massant les côtes. « Nous ne savions pas que c'était vous, les 'renforts' de sécurité! »

« Comme au bon vieux temps, pas vrai? Le Ministère voulait envoyer une bande d'Aurors mais Dumbledore a dit que je ferais l'affaire, » déclara fièrement Hagrid, gonflant la poitrine et glissant ses pouces dans ses poches. « Allons-y, maintenant. Après vous, Molly, Arthur... »

Quand nous entrâmes, nous vîmes que le Chaudron Baveur était complètement désert. Tom, le patron, était le seul encore présent.

Je lui adressais un signe de tête alors que nous le dépassions, étant donné que Fred, George et moi prenions habituellement nos repas là, alors il nous connaissait. Nous étions probablement quelques uns de ses derniers clients.

Quand nous arrivâmes dans le Chemin de Traverse, Harry, Ron et Hermione partirent pour acheter des robes pour l'école avec Hagrid. Pendant ce temps, je suivis Mr et Mrs Weasley pour acheter nos livres, avec Ginny.

Quand nous nous retrouvâmes, nous décidâmes de rendre visite à la boutique de Fred et George avant de rentrer au Terrier.

Mais quand nous atteignîmes la boutique, nous vîmes une immense affiche qui annonçait:


Vous avez peur de Vous-Savez-Qui?

Craignez plutôt

POUSSE-RKIKI

Le constipateur magique qui vous prend aux tripes!


Harry et Ron éclatèrent de rire, et nous entendîmes un faible gémissement provenant de Mrs Weasley quand elle lut l'affiche.

« Ils vont se faire tuer dans leur lit! » murmura-t-elle.

« Mais non! » dit Ron, qui riait autant que Harry. « C'est très drôle! »

Harry et lui entrèrent les premiers dans la boutique. Je m'éloignais quand je passais la porte, cherchant Fred et George.

« Salut, » dis-je les atteignant. « Tout le monde est là. Désolée, j'étais en retard au travail, je vais commencer maintenant, et je pourrais rester un peu plus tard. »

« Non, ce n'est pas grave, » répondit George avec un signe de la main.

« Mais vous allez avoir besoin d'aide—» tentais-je, mais je fus interrompue par une voix de femme derrière moi.

« Il y a un client qui cherche un Chaudron Farceur, Mr et Mr Weasley. »

En me retournant, je vis une jeune sorcière aux cheveux blonds coupés courts, derrière moi.

« Très bien, Verity, j'arrive, » répondit George. « Vous faites visiter à Harry et aux autres? »

« Oui, très bien, » dit Fred, hochant la tête tandis que George s'éloignait avec la fille.

« Vous m'avez vite remplacée, hein? » dis-je sur le ton de la plaisanterie. « Aïe. »

« Et bien, nous nous sommes dit que, étant donné que tu allais bientôt partir et que nous avions besoin de quelqu'un pour nous aider, nous devions engager quelqu'un. »

« Hmm, » dis-je en plissant les lèvres, observant la blonde de loin. « Elle est jolie. »

« Aha... »

« Non, je veux dire... elle est vraiment jolie. »

Fred se tourna vers moi en me souriant. « Tu ne serais pas jalouse, par hasard? »

« Qui, moi? Pff, » pouffais-je, et je secouais la tête. « Lexi Hooper n'est pas jalouse. »

« Alors pourquoi es-tu bizarre? »

« Je ne suis pas bizarre, » dis-je en levant les yeux au ciel. « Je constate juste le fait qu'elle est séduisante. »

« Oui, tu est complètement jalouse, » rit Fred.

« Non—» tentais-je de dire, mais je fus interrompue par les lèvres de Fred, qui se posèrent doucement sur les miennes.

Mais avant que je ne puisse me ressaisir et lui rendre son baiser, il s'écarta, me laissant étourdie, fourrant les mains dans les poches de son manteau.

« Ne t'inquiète pas, Hooper, » sourit-il. « Tu es la seule idiote qu'il me faut. »

Je levais les yeux au ciel de nouveau, tentant de cacher le fait que je rougissais, un sourire dansant sur mes lèvres alors que je murmurais pour moi-même. « Weasley niais... »

Moldue - Fred WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant