⚠️ Scène de torture ⚠️
« Qi Xiaobin ! Je te maudis ! Espèce de vermine ! Abomination ! Je ne te laisserai pas en paix, même en tant que fantôme ! Un jour, quand je serai entre tes mains, je te ferai subir le même sort ! » Son cri perça l'obscurité de la cellule alors qu'une aiguille glaciale, scintillant d'un gris terne, s'enfonçait dans l'articulation de l'épaule gauche de Xiao Bao. Une douleur aiguë et glaciale pénétra jusque dans sa moelle, le faisant convulser. Une sensation de froid se propagea à partir de son épaule, et bientôt il eut l'impression que tout son corps était plongé dans une eaux glaciale. Cette douleur, aussi tranchante que celle d'une lame, sembla émaner des os, comme si un vent du nord coupait sa chair.
Malheureusement, ce n'était pas la fin. Alors qu'il croyait que ses membres allaient se figer, il ressentit clairement la circulation de son sang qui luttait contre ce froid soudain. Il bouillonna en lui comme un feu ardent. Et alors qu'il sentait la douleur glaciaire de l'aiguille dans son épaule, ses doigts et orteils, qui étaient éloignés du froid, commencèrent à ressentir la chaleur du sang qui y circulait. Ce choc violent entre le froid et le feu ne fit qu'augmenter sa souffrance, comme si son corps engourdi était dévoré par des flammes. Chaque fibre de sa chair semblait être piquée par des milliers d'aiguilles. Xiao Bao n'avait jamais connu une telle douleur extrême ; il sentait que deux courants d'énergie se disputaient inlassablement en lui, sans qu'il ne sache quand cette torture insupportable allait s'arrêter.
Il n'eut même pas le temps de reprendre son souffle, car la même douleur s'abattit sur son épaule droite. Les cris de douleur de Xiao Bao se bloquèrent dans sa gorge, car il entendit, à travers son esprit de plus en plus confus, les cris désespérés de ses parents provenant des profondeurs de la prison. Il dut alors serrer les dents, n'osant pas émettre le moindre son.
Les rires arrogants de Qi Xiao Bin résonna tour à tour au loin et tout près de lui, tandis que sa vision se troublait. La douleur qu'il endura semblait sans limite, et il ne comprenait pas pourquoi, malgré toute cette souffrance, il ne s'était pas évanouit rapidement. Ses épaules, coudes, poignets, doigts, hanches, cuisses, genoux, chevilles, orteils... la douleur s'intensifiait et se propageait, alternant d'un point à un autre de son corps. Le temps passa à un lenteur insupportable, chaque minute et chaque seconde nécessitant une force de volonté immense pour tenir bon. Même s'il voulait crier, aucun son ne sortait de sa bouche ; sa gorge était sèche, et la sueur le faisait ressembler à quelqu'un sorti de l'eau. Sa vision se brouillait, et il ne savait plus s'il s'agissait de larmes ou de sueur. Il n'avait jamais entendu parler d'une telle torture, et à l'idée de l'endurer constamment, ses jambes faiblirent. L'expérience était tellement douloureuse qu'il souhaitait ne plus vivre. Il ne voulait pas jouer les héros ; s'il pouvait échapper à cette souffrance en suppliant, il serait prêt à s'incliner devant Qi Xiao Bin une centaine de fois. Mais en voyant son regard, il comprenait qu'il n'avait aucune autre intention que de le faire souffrir jusqu'à la mort. En réalité, il aurait préféré qu'on mette fin à ses souffrances d'un coup de couteau ; la douleur était forte, trop forte, bien trop forte.
Même les larmes glissant sur ses joues semblaient brûlantes, le faisant trembler de tout son corps. En l'espace de quelques jours, comment avait-il pu tomber dans une telle horreur ? Il sentait qu'il ne tiendrait plus, n'ayant jamais connu une telle souffrance dans sa vie. Pourquoi avait-il dû en arriver là ? Certes, ses parents avaient leur part de responsabilité, mais s'il ne l'avait pas rencontre...s'il ne l'avait pas rencontre ... il n'aurait peut-être pas à endurer de tels tourments, à subir cette double épreuve physique et mentale. Chaque seconde, chaque minute de cette douleur infernale le poussait à se demander quel crime il avait commis pour mériter une telle souffrance.
Qui pourrait venir me sauver ? Père, Mère, ça fait si mal... Xiao Bao souffre tellement... Père, Mère, Xiao Bao a vraiment mal...
Su Yin ? Tu n'avais pas dit que tu reviendrais bientôt ? Pourquoi n'es-tu pas revenu ? J'ai tellement mal, c'est insupportable. Pourquoi n'es-tu toujours pas là ? Quand reviendras-tu enfin ? Je ne peux plus attendre.
Zhao Cai ? Jin Bao ? Vous aviez dit que vous viendriez me sauver, non ? Pourquoi n'êtes-vous toujours pas là ? Je vais mourir, j'ai tellement mal que je vais en mourir. Pourquoi n'êtes-vous toujours pas venus ?
Qui pourrait venir me sauver ? Ou alors, quelqu'un pourrait-il venir me tuer d'un coup de couteau ?
Huai En, comment as-tu pu... me faire ça...
Durant ces deux courtes heures, Xiao Bao ne sut pas comment il avait réussi à tenir. Chaque fois qu'il avait perdu connaissance, une douleur encore plus intense l'avait forcé à revenir à lui. Vivre en enfer ne serait sans doute pas pire que ça. Il regardait, impuissant, le vieil homme retirer les aiguilles une à une. Au début, il était encore arrivé à les compter : une... deux... trois... dix-sept... quarante-deux... Mais arrivé aux genoux, il n'avait plus été capable à suivre. Et finalement, son esprit avait sombré à nouveau dans une brume épaisse.
La douleur sembla s'atténuer, mais maintenant il pouvait sentir clairement que le poison glacial était désormais en lui. Le froid enveloppait toutes les articulations de son corps, comme une lame suspendue à sa gorge (note de traduction : 像一柄利刃在喉" (xiàng yī bǐng lì rèn zài hóu) évoque une situation de danger constant, où l'on se sent toujours sur le point d'être tué. Elle décrit un état d'angoisse insoutenable, similaire à l'expression européenne une épée de Damoclès suspendue au-dessus de soi. Cependant, la différence réside dans l'image : l'épée de Damoclès est suspendue au-dessus de la tête, tandis que la lame tranchante est directement sur la gorge, créant un sentiment de proximité encore plus forte avec le danger.), lui rappelant constamment qu'il était désormais piégé dans un cauchemar dont il ne se réveillerait jamais, et dont il ne pourrait s'échapper.
Lorsqu'on le ramena à la cellule, Xiao Bao parvint à peine à entrevoir, à travers ses paupières mi-closes, son père, étendu raide sur le sol, le visage livide, les lèvres bleuies, les yeux grand ouverts et respirant difficilement, comme s'il était à l'agonie. Sa mère, en pleurs, se jeta sur lui et, tout en sanglotant, déchira ses vêtements de ses mains tremblantes pour examiner son corps. Mais lui, toujours prisonnier de la douleur glaciale, des larmes coulant aux coins de ses yeux, était incapable de lever un doigt. Ses articulations, imprégnées du poison glacial, avaient rendu ses mains et ses pieds complètement insensibles, ne laissant place qu'à un engourdissement douloureux.
Dans la cellule vide, seule résonna cette voix venimeuse, empreinte de triomphe : « Dans trois jours, la famille Jin, ainsi que les membres de chambre de commerce Furun, seront escortés jusqu'à la capitale, Lin'an, où l'empereur lui-même vous fera exécuter pour servir d'exemple à l'empire. Le chemin vers le nord fait bien plus de dix mille lis ( note de traduction : ici c'est plus a prendre au sens métaphorique, c'est un grand distance... ), et quand viendra le froid glacial qui pénètre jusqu'aux os, la douleur sera bien pire que celle que vous avez ressentie aujourd'hui avec les aiguilles. Profitez bien de ces moments, Jin Xiao Bao. »
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Blooming flowers - Traduction Française - Danmei
General FictionTraduction du danmei - blooming flowers, Silent Sorrow - adapté en drama : meet you at the blossom - une pépite que je vous conseil fortement d'aller voir. Important : Le Danmei est un type de littérature chinois qui relate une histoire d'amour en...