Chapitre 21

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Désolé du retard : J'ai avais un dernier oral à valider pour avoir ma licence et c'est bon, j'ai mon papier. Enfin libre !!!!!! 🥳🥳🥳

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Revenons donc à Xiao Bao :

Xiao Bao était resté enfermé dans le manoir pendant plus d'une semaine, s'ennuyant à mourir, au point de se retrouver à lancer des pierres au bord de l'étang. Il passait ses journées à admirer les poissons et à taquiner les oiseaux, totalement désœuvré. Su Yin, quant à lui, était presque invisible, ne rentrant souvent pas de la nuit, laissant Xiao Bao se demander où il pouvait bien errer chaque jour. Pourtant, aujourd'hui, Su Yin passa étonnamment du temps avec lui. Assis sur un lit de bambou, il profitait de l'air frais tout en lisant un livre, l'image même du loisir et du contentement.

Xiao Bao et Su Yin se boudaient depuis cet après-midi-là, bien que cela ne vienne en réalité que de Xiao Bao. Su Yin vaquait à ses occupations comme à son habitude, indifférent aux regards furieux et à la frustration de Xiao Bao, ce qui ne faisait qu'exaspérer ce dernier encore davantage.

Continuer ce petit jeu devenait ridicule, d'autant plus que Xiao Bao avait quelque chose à demander à Su Yin.

« Hé. »

Su Yin laissa échapper un murmure paresseux du fond de sa gorge, sa voix légèrement tremblante. Mis à part cela, il ne prit même pas la peine de lever une paupière.

« Pourquoi ne laisses-tu pas Zuo Ying partir ? »

« Tu es trop bête ; te l'expliquer serait une perte de temps. » Le ton de Su Yin n'était ni sarcastique ni moqueur, mais aussi neutre que s'il commentait un ciel dégagé. Plus il se montrait indifférent, plus il semblait convaincu de ses paroles, ce qui exaspéra Xiao Bao au point de le faire bondir.

« Su Yin ! Ne t'avise pas d'aller trop loin ! Ce n'est pas parce que tu as fait ton entrer dans le Jianghu quelques années plus tôt que tu sais tout mieux que moi ! »

(Note de traducteur : Dans les le texte anglais, il est plutôt dis que Su Yin a fait son entrée dans le monde mais je trouve cette expression beaucoup trop occidental bien que l'on comprennent à quoi elle fasse référence. J'ai donc fait des recherches est cela pourrait être "闯江湖" (chuǎng jiānghú). Littéralement, cela signifie "entrer dans le Jianghu" ou "parcourir le Jianghu", où "江湖" (Jianghu) désigne le monde des arts martiaux, des aventuriers et des marginaux. C'était une manière de dire qu'une personne débutait sa carrière dans le monde des arts martiaux, en s'engageant dans des quêtes, des défis et en se confrontant à d'autres pratiquants. Cette expression évoque l'idée de se lancer dans une vie d'aventures, de combats, et d'exploration des codes et traditions de ce monde complexe. 

Vu que on est dans un danmei et un Wuxia, cela pourrait être la bonne expression surtout que le terme Jianghu est utilisé au moins à une autre reprise.)

Su Yin ferma le livre, levant enfin les yeux pour le regarder. « Sais-tu au moins qui t'a attaqué ce jour-là ? Quel est leur passé ? Pourquoi voulaient-ils te tuer ? » 

« Euh... Zuo Ying n'a-t-il pas dit quelque chose à propos des Cinq Excentriques ? 

- Si tu ne le sais pas, as-tu pensé à enquêter ? » La nonchalance de Xiao Bao face à son attaque commençait à agacer Su Yin, dont la colère grandissait peu à peu dans ses yeux.

« Non... Je t'ai... Et mon père va sûrement se pencher sur la question... »

« Être attaqué à l'improviste et continuer à ne compter que sur moi et ton père, même si tu avais commencé à fréquenter le Jianghu à trois ans, tu passerais probablement tout ton temps avec des femmes. Il n'est pas surprenant que tu n'aies accumulé que de la graisse et que tu demeures si peu perspicace...»

« Comment... comment... » Le visage de Xiao Bao tremblait de colère. Il avait toujours su qu'il ne pouvait rivaliser avec Su Yin sur aucun domaine. Cette sentiment d'infériorité était la seule ombre au tableau dans la vie du jeune maître insouciant qu'il était. Mais aujourd'hui, être ouvertement moqué par Su Yin avait gravement ébranlé son estime de soi. De plus, depuis son passage à l'âge adulte, Su Yin avait rarement utilisé de tels mots durs à son égard. Pour une raison quelconque, il n'avait cette fois montré aucune indulgence.  Xiao Bao, accablé par la rage accumulée d'être enfermé, la fureur d'être moqué et des années de ressentiment pour toujours lêtre inférieur, serra un petit caillou dans sa main et le lança avec toute sa force vers Su Yin. Au moment où Su Yin saisit la pierre, Xiao Bao s'était déjà jeté sur lui.

Depuis qu'ils avaient atteint l'âge adulte, les deux ne s'étaient jamais affrontés physiquement, en grande partie à cause de la disparité croissante de leurs compétences martiales. Xiao Bao, conscient de sa propre position, l'avait donc surpris avec son attaque soudaine.  La masse de plus de 85 kilos qui s'abattit sur Su Yin resta difficile à supporter, même pour un maître en arts martiaux. Ce dernier devait en plus faire attention à ne pas envoyer Xiao Bao dans l'étang avec un coup de pied.

(Note de traduction : J'ai un doute sur la fluidité et la clarté de la phrase, est-ce que ça va ?)

N'ayant pas les mains libres pour se défendre, Su Yin encaissa quelques coups de Xiao Bao. Bien que ce dernier manquait d'habileté dans les arts martiaux, son imposant physique et sa force naturelle faisaient que ses attaques étaient loin d'être négligeables.

Su Yin commença également à se fâcher. Cela faisait plusieurs jours qu'il était privé de sommeil, nettoyant le désastre énorme causé par Xiao Bao, qui avait offensé une figure puissante capable de couvrir le ciel d'une seule main. (Note de traduction : L'expression chinoise "一手遮天" (yī shǒu zhē tiān) se traduit littéralement par "couvrir le ciel d'une seule main." Elle est utilisée pour décrire une personne ou une figure ayant un pouvoir immense et dominant, capable de contrôler ou d'influencer une situation à une échelle très large. Cela peut aussi évoquer quelqu'un qui est tellement puissant qu'il peut littéralement "cacher le ciel" avec son autorité ou son influence.) Su Yin était inquiet non seulement pour Xiao Bao, mais pour toute la famille Jin. Bien que cette personne ne se soit pas encore manifestée, personne ne pouvait dire quand elle découvrirait qui avait contrecarré ses plans et quelles en seraient les conséquences.

Tandis que d'autres avaient des amis d'enfance de statut social égal et de caractère exemplaire, Su Yin se demandait comment il avait fini avec quelqu'un d'aussi inutile et enclin à provoquer des ennuis. Saisissant les poings de Xiao Bao d'une main et ses vêtements de l'autre, Su Yin fit tomber Xiao Bao sans effort, le coinçant fermement sous lui. Xiao Bao, maintenant immobilisé, ne pouvait que fixer Su Yin, ses grands yeux brillants écarquillés comme ceux d'une vache, les lèvres pincées dans un regard de défi, tandis qu'il respirait lourdement. Su Yin lui rendit son regard glacial. Au bout d'un moment, Xiao Bao fut le premier à éclater de rire.

«Hé hé, quel est le problème ? Tu te croyais tout-puissant avec tes arts martiaux. Que dirais-tu de recevoir quelques coups de la part de ton grand-père Jin ? » En voyant l'air suffisant du visage rond et poupin de Xiao Bao, Su Yin ne put s'empêcher d'éclater de rire. 

« Oh, très à l'aise, très à l'aise. Puisqu'il s'agit de donner et de recevoir, laisse-moi te rendre la pareille et te mettre à l'aise aussi. » Les mains de Su Yin se dirigèrent vers les aisselles de Xiao Bao...

« Hé, non, ah ah ah ! Stop ! Su Yin, ma faute... Stop... hahaha Su Yin, je me suis trompée... J'ai eu tort... vraiment, j'ai eu tort... Je t'en supplie... »

Xiao Bao en larmes, riait et bavait sous les chatouilles implacables de Su Yin. Finalement, voyant qu'il suppliait assez, Su Yin cessa son torture par les chatouilles. En observant l'état pitoyable de Xiao Bao, Su Yin ressentit une vague de sympathie. Comme lorsqu'ils étaient enfants, Xiao Bao avait toujours tenté de faire le dur mais finissait par commettre des sottises. Après toutes ces années, il n'avait ni mûri ni progressé. Su Yin se rendit compte qu'il était incapable de rester vraiment en colère.

Les deux gisaient dans une position gênante, haletants. Après une profonde inspiration, Su Yin se raidit soudainement, son expression devenant sévère : « Qui est là ? Montre-toi ! »

Blooming flowers - Traduction Française - DanmeiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant