Chapitre 52

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⚠️ Chapitre sensible... Le début est bien mais vers la moitié... Je vous le signerai pour que vous puissiez passez. ⚠️

Lorsque Huai En défonça la porte, Xiao Bao était allongé sur une couche, avec deux beautés aux seins à moitié découverts de chaque côté, mollement affalées sur lui comme si elles était désossées.

Xiao Bao était un habitué de ce genre d'endroit, se mêlant sans peine à une foule de jeunes nobles gâtés, se livrant à des plaisanteries animées, et entouré de beautés. Il était difficile de ne pas voir qu'il était vraiment dans son élément.

Bien qu'il soit venu au départ en traînant un peu des pieds, ce monde familier lui permettait de retrouver peu à peu son ancienne arrogance. Ces derniers temps, face à Huai En, il n'avait fait que jouer les soumis, se retrouvant toujours en position de faiblesse. L'amour, certes, apportait une douce satisfaction, mais sa fierté masculine en avait tout de même pris un coup. Cette contradiction, entre être volontairement soumis et se sentir avili, le tourmentait sans qu'il puisse en parler à qui que ce soit. Faire l'amour avec Huai En était certes un plaisir extrême, et il ne se permettait pas de se plaindre, mais une légère frustration restait tapie au fond de lui. Après quelques verres, la peur et la culpabilité d'avoir visité  une maison close  dans le dos de Huai En s'évanouirent peu à peu.

Être flatté et complimenté comme avant le faisait se sentir léger et euphorique. Les beautés à ses côtés se prêtaient à ses moindres désirs, et bien qu'il fût légèrement distrait, il n'osait vraiment rien faire, et ne pouvait rien faire. Les excès des derniers jours l'avaient affaibli considérablement. De plus, il n'était pas doué pour cacher ses actions. S'il commettait vraiment une erreur, Huai'En le découvrirait sans aucun doute. Dans son cœur, aucune beauté au monde ne pouvait rivaliser avec la moindre once de sa grâce. Pour Xiao Bao, il était le seul, et cela lui suffisait pour toute sa vie.

Simplement, en tant qu'homme, il aimait naturellement la sensation de tout contrôler. La confiance qu'il ne parvenait pas à obtenir auprès de Huai En semblait à présent se gonfler rapidement, sous l'effet de l'alcool, lui procurant une certaine satisfaction et un sentiment de revanche

Il se força à se rappeler, avant de trop s'enivrer, la "vraie" raison de sa venue ici : l'affaire de Su Yin. Il réfléchissait à une excuse convaincante pour que ces jeunes nobles se séparent joyeusement de leur argent quand il entendit des cris perçants venant de l'extérieur, accompagnés du bruit des meubles. Puis, un fracas retentissant résonna contre la porte. Les personnes dans la pièce stoppèrent toutes leurs activités, se regardant les unes les autres, et à mesure que le bruit se rapprochait, elles tournèrent toutes la tête vers l'entrée en même temps. 

Dans l'instant qui suivit, la porte, accompagnée d'un grand bruit, fut ouverte de force par une force extérieure, secouant violemment l'ensemble du cadre de la porte. D'ailleurs si cette dernière n'avait pas été munie de charnières, elle se serait envolée avec tout le mur.

Huai'en, vêtu d'une robe blanche, le visage déformé et irradiant d'une froideur perçante, apparut devant lui. Xiao Bao ressentit un frison monter de ses pieds jusqu'au sommet de sa tête, et dans son cœur, une seule pensée émergea : il était condamné. 

Les quelques personnes présentes dans la pièce, les yeux ivres, regardaient sans rien dire cette silhouette surgie de nulle part.

Les lèvres de Xiao Bao tremblaient, essayant de dire quelque chose, mais sous le regard glacial de Huai En, il se sentait encore plus coupable et effrayé, comme si sa gorge était bloquée et son esprit en proie au chaos, incapable de formuler des mots.

Les prunelles noires de Huai En ressemblait à une tempête prête à éclater. Il plongea son regard au tréfonds de l'âme de Xiao Bao et dit lentement, chaque mot pesant, avec sérieux : « Tu m'as menti. » 

Blooming flowers - Traduction Française - DanmeiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant