Chapitre 42

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Cette vie, si différente de tout ce qu'il avait connu et qu'il n'aurait jamais pu imaginer, était quelque chose que Huai En n'avait jamais expérimenté. Il avait l'impression que tout son corps était immergé dans une source d'eau chaude, chaude et confortable, et qu'il n'avait aucune envie de la quitter. Chaque parcelle de son corps était remplie d'une émotion étrange et douce à la fois. En voyant le sourire narquois de Xiao Bao, il sentit que sa place était ici, qu'il était fait pour être ici, et non dans ce passé sombre, froid et sans espoir.

Il commença à paniquer. Le voyage avançait et ils arrivèrent bientôt à Feng Chuai. Une fois sortis de la ville, Zong Zheng Li Han ne manquerait pas de passer à l'action. Si le plan se déroulait sans accroc, ils devraient retourner plus tôt à la Résidence Jin à Suzhou, et ensuite...

Il regarda le sourire insouciant de Xiao Bao, et se senti un peu perdu.

Xiao Bao remarqua que Huai En le regardait, tourna la tête vers lui, sourit avec un grand sourire et lui lança un clin d'œil plein de sous-entendus..

« Pourquoi est-ce que nous avons ralenti notre allure ? »

Huai En jeta un coup d'œil à ses fesses.

En comprenant la raison Xiao Bao déclara simplement : « Tout va bien ici... Ce remède peut même soigner des blessures par arme, alors pour un simple gonflement... De plus... » en plus il tapota le coussin épais sous ses fesses, toujours aussi ravi, et sourit : «Mon trésor, tu es le remède le plus efficace au monde. Grâce à toi, je suis en pleine forme et plein d'énergie.»

Huai En s'était désormais presque habitué à son audace sans limites. Ce matin encore, Xiao Bao s'accrochait à lui, refusant de se lever, enchaînant des paroles si mielleuses qu'elles en étaient écœurantes. Il se rendit compte que ce qu'on dit dans les livres sur les hommes qui aimaient flatter avec des mots doux était vrai. Pourtant, toutes ces scènes romantiques qui faisaient rougir, il était lui-même incapable de les prononcer. Rien que d'y penser, il se sentait gêné. Comment Jin Xiao Bao pouvait-il les dire aussi naturellement ?

Xiao Bao voyait que Huai En ne faisait pas attention à lui, ce qui l'ennuyait un peu. Il aimait particulièrement le voir rougir et prendre un air ennuyé, ce qui pouvait l'hypnotiser à tel point qu'il avait l'impression qu'un bouddha quittait son corps et qu'un second bouddha montait au ciel .( Note de traduction : "迷得一佛出窍二佛升天" (mí de yī fó chū qiào èr fó shēng tiān) : En français, on pourrait traduire cette phrase par une expression telle que : être tellement épris que l'on se sent transporté.)

Huai En leva les yeux au ciel et indiqua la direction à suivre : « Cette route principale mène directement à Feng Chuai. Cependant, nous camperons dans les montagnes ce soir et nous nous rendrons à Fenge Chuai demain pour faire le plein de provisions. »

Xiao Bao, qui avait enfin pu profiter d'un sommeil confortable, fut assez déçu d'apprendre qu'ils allaient camper à nouveau ce soir, mais il n'osa pas s'y opposer.

En voyant l'expression de Xiao Bao, Huai En comprit immédiatement ce qu'il avait en tête. « Ne t'inquiète pas, il y a une source chaude à moins d'une heure de marche par ce chemin. La grotte est une température parfaite, bien plus confortable que n'importe quelle auberge, et elle est située dans un endroit discret, donc il y a peu de chances que quelqu'un la découvre.  »

Les yeux de Xiao Bao s'illuminèrent à la mention d'une source chaude. « Ah, c'est génial. Je n'ai pas eu le temps de me baigner ces deux derniers jours. » En pensant au bain, le jeune Maître Jin pensa aussi immédiatement aux belles femmes sortant du bain. Son esprit vagabonda et il s'imagina se retrouver avec Huai'en dans l'eau, en train de se chérir et de se câliner. Il fut tellement excité qu'il faillit presque laisser échapper les rênes.

Blooming flowers - Traduction Française - DanmeiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant