Chapitre 50

7.9K 1K 31
                                    

Près de ceux qui m'aiment vraiment. Une seule question me vient à l'esprit : reverrai je un jour Dakar? Dakar dans toute sa splendeur, ses lumières...

Pendant tout le chemin, je me suis mise à penser à tout ça, à ce que je vais dire à ma mère et mon père quand je vais arriver. Je les ai quitté avec tristesse et voilà que je les reviens avec tristesse aussi. J'espère juste qu'ils n'aggraveront pas ma peine et qu'ils sauront me comprendre et me soutenir.

Le car m'a déposé sur la route et je devais maintenant continuer à pied jusqu'à la maison de mon père. J'ai ma valise en main et je marche ainsi dans les rues de Niakhéne. À cette heure ci, les enfants sont entrain de jouer dans la rue, les vieux se sont réunis sous le célèbre arbre à palabres, les femmes sont devant leur case entrain de causer et surtout faire du " commérage". Les braves garçons doivent sûrement être dans les champs parceque vu que c'est l'hiver, ils sont toujours occupé à semer et autres.
Je marche et je sens le regard des gens sur moi, je suis sûr qu'ils se questionnent en disant : qu'est ce qu'elle fait ici? N'était elle pas censé être avec son mari?
J'arrive enfin devant la maison et j'appercoit de loin ma mère, tante Sokhna et d'autres femmes assises devant la case de ma mère à discuter et rire aux éclats. Ma mère me voit et se lève pour venir m'accueillir. Elle arrive et je jette ma valise pour la serrer dans mes bras et pleurer un bon moment comme l'enfant qui vient de naître.

Maman: arrêtes de pleurer ! Vas dans ta chambre, je te rejoins !

J'hoche la tête et avant d'aller retrouver ma chambre je suis passée saluer tante Sokhna et les autres femmes puis je suis entré dans ma chambre qui n'a toujours pas changé. Je place ma valise et je me jette sur le lit et je me remets à penser. Un moment j'ai pensé que je vais devenir folle parceque à force de penser à tout ça, ça fait mal.
Ma mère est venu dans ma chambre et elle s'est assise sur le lit, près de moi.

Maman: Libasse a appelé et j'ai été choqué par tout ce qu'il a dit et la manière dont il l'a dit m'a fait mal parceque je ne pensais pas qu'il allait être si impoli à mon égard. Il a osé t'insulter et t'humilier alors qu'il n'a pas le droit.

Moi: maman, Libasse a raison de faire tout ça. Je l'ai qu'à même trompé. Je suis mauvaise et je ..........

Elle se lève en sursaut du lit et me pointe du doigt.

Maman : que ces mots ne sortent plus jamais de ta bouche. Tu n'es pas mauvaise. Je n'ai pas mise au monde une mauvaise femme. Non non non non non, je suis sûr qu'il y a une explication à ce problème et wallay je saurai. Billay Dina kham fi dieuf diou niaw bi diougué!

Moi: mère ! Acceptes donc que j'ai fautée et pour cela je paierai pour avoir terni votre réputation. Je m'excuse maman je n'ai pas voulu qu'il se passe quoi que ce soit avec Daouda.

Maman : je sais ma fille! Tu sais quoi ? La mère de Daouda est venu ici et elle a oser réclamer son petit enfant ! Elle dit que quand l'enfant que tu portes naîtra, elle va la prendre car ça lui revient de droit.

Entendre parler de cet enfant me fait mal parceque je m'en veux de l'avoir perdu, c'est dommage.

Moi: maman elle n'aura rien à réclamer car j'ai perdu l'enfant suite à un accident que j'ai eu!

Maman: hiiiiiii! Yallah bakhna ! Souniou borom dafa déf li geuneu rék ! Ne sois pas triste pour ça. Je te laisse te reposer et je reviendrai te voir après.

J'hoche la tête et elle se dirige vers la porte puis elle se retourne et me regarde.

Maman : ton père est au courant et il est super énervé ! Je crains qu'à son retour il veuille t'attaquer mais ne t'en fais pas, je serai là pour t'aider.

La VillageoiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant